Revente express ou galère : le classement des voitures électriques d’occasion en 2025

 
L’Avere-France vient de publier son baromètre du marché de la voiture électrique d’occasion. Et on peut dire que tous les modèles ne sont pas logés à la même enseigne, bien au contraire.
DS 3 E-Tense // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Après une année 2024 très difficile, les ventes de voitures électriques neuves sont légèrement reparties à la hausse, et ce dans toute l’Europe. C’est également le cas en France au mois de septembre, tandis que les immatriculations ont grimpé dans le monde entier au cours des dernières années. Une bonne nouvelle, mais qu’en est-il de l’occasion ?

Une petite augmentation

C’est justement la question à laquelle a voulu répondre l’Avere-France, qui publie la 7ème édition de son baromètre du marché de l’électrique de seconde main. Et globalement, les chiffres sont plutôt encourageants. Sur l’ensemble du 3ème trimestre 2025, ce ne sont pas moins de 43 958 transactions qui ont été enregistrées. Ce qui représente une augmentation de 21 % par rapport à la même période en 2024. Et une hausse de 10 % en comparaison avec le 2ème trimestre 2025. Une nouvelle rassurante.

Car les automobilistes sont encore assez frileux sur l’achat d’une auto électrique d’occasion. En cause ? La peur de devoir remplacer la batterie, qui représente environ 40 % du prix d’une VE en moyenne. Et pourtant, on sait que la réparation d’une batterie est possible, pour quelques centaines d’euros.

Cette motorisation met plus de temps à se revendre qu’une voiture thermique classique. Il faut compter en moyenne 160 jours à une électrique pour trouver un nouvel acheteur (166 jours en 2024), contre 139 jours seulement pour une essence ou diesel.

Source : Renault

Cependant, il faut savoir que tous les modèles ne sont pas logés à la même enseigne. Et certains restent plus longtemps que d’autres dans les concessions ou sur les annonces en ligne. C’est notamment le cas de la DS 3 E-Tense, qui est l’auto électrique qui met le plus de temps à se revendre. Elle demande en moyenne 252 jours pour trouver preneur et elle est suivie par la Nissan Leaf de 2ème génération, dans sa version 40, avec 238 jours. Enfin, c’est le Hyundai Kona qui arrive sur la 3ème marche du podium, avec 211 jours en moyenne.

A l’inverse, certaines voitures électriques cartonnent en occasion. C’est le cas de la Renault Zoé et de la Peugeot e-208, qui sont les VEO les plus populaires parmi ceux qui ont été revendus en moins de trois mois. Cependant, c’est la Tesla Model Y qui reste le moins longtemps dans les showrooms des concessions, avec une moyenne de seulement 43 jours. Un chiffre à égalité avec la Tesla Model 3. Les deux autos américaines sont suivies par la Mini Cooper SE (45 jours) ainsi que la Fiat 500 (46 jours).

De grandes disparités

Outre les modèles, la durée de revente dépend aussi des régions. En effet, c’est en Île-de-France que les voitures électriques d’occasion trouvent plus vite preneur. Il ne faut que 119 jours en moyenne au 3ème trimestre 2025, contre 101 jours pour les modèles thermiques. Au contraire, c’est en Nouvelle-Aquitaine que le délai est le plus élevé, avec une moyenne de 214 jours sur la même période. Alors qu’il ne faut que 114 jours pour qu’un modèle essence ou diesel trouve un acheteur.

Ce n’est pas tout, car tout dépend aussi du segment. Une voiture électrique de segment A demande en moyenne 158 jours pour être revendue, contre 160 jours pour un segment B, comme la Zoé. Mais ce sont sans surprise les SUV qui plaisent le plus, puisqu’ils sont généralement rachetés en seulement 135 jours. Et globalement, ce sont les voitures les plus récentes, entre 3 et 5 ans qui plaisent le plus, puisqu’elles représentent 58 % des ventes. Il faut compter 158 jours en moyenne.

Renault R5 image bank media Test-Drive, from September 21 to 23th 2024 at Nice, France – Photo Yannick Brossard / DPPI

Cependant, les VE de moins de trois ans partent plus vite, en seulement 141 jours, contre 206 jours pour les véhicules situés entre 5 et 8 ans. En moyenne, il faut compter 32 926 euros pour une électrique d’occasion. C’est environ 18 % de moins que le tarif du neuf. Cependant, il existe des exceptions, comme les Renault 5 E-Tech et Citroën ë-C3, qui revendent plus cher qu’en neuf. La hausse respective est en moyenne de 10 et 19 % pour les deux citadines abordables.


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