La voiture électrique progresse partout en Europe, sauf en France malgré des chiffres prometteurs

Le marché automobile n’est pas vraiment à la fête en ce moment. Et c’est valable pour toutes les ventes de voitures neuves, quelle que soit leur motorisation. C’est particulièrement le cas pour les autos électriques, dont les immatriculations sont encore fragiles. Cependant, nous sommes loin de la catastrophe que certains évoquent. Surtout que les choses se sont améliorées par rapport à 2024.

Une petite progression

Nous avions notamment expliqué que les ventes mondiales de VE étaient globalement en hausse. Mais qu’en est-il en Europe ? Et bien là encore, c’est aussi assez encourageant dans l’ensemble, et ce depuis plusieurs mois déjà.

La tendance se poursuit encore, comme l’explique l’ACEA, l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Dans son dernier communiqué, l’organisation nous informe que 186 440 autos électriques ont été écoulées sur le mois de juillet 2025. Un chiffre valable pour l’Union européenne, et qui comprennent aussi le Royaume-Uni, l’Islande, la Norvège et la Suisse.

C’est une belle progression, de l’ordre de 33,6 % par rapport à juillet 2024, où 139 569 autos avaient été vendues. Certains pays ont fortement accéléré sur leur électrification. C’est notamment le cas de ceux où les VE sont encore peu développées, comme la Pologne (+ 321,4 %) ou encore de la Slovénie (+ 266,2 %). Sur les principaux marchés européens, la tendance est aussi à la hausse, mais de manière assez inégale. Les immatriculations ont grimpé de 58 % en Allemagne et de 127,1 % en Espagne.

Mais la question que tout le monde se pose est la suivante : et en France ? Et bien bonne nouvelle, les immatriculations ont également grimpé chez nous. Cependant, la hausse reste assez mesurée, puisqu’elle n’est que de 14,8 % par rapport à juillet 2024. C’est tout de même une bonne nouvelle, puisque ce ne sont pas moins de 19 547 autos qui ont été écoulées, contre 17 030 l’an dernier sur la même période. Une donnée qui corrobore celle qui avait été annoncée par le cabinet AAA Data quelques semaines plus tôt.

Cette augmentation très encourageante est à prendre avec des pincettes. Car elle s’explique en fait en grande partie par les ventes aux sociétés, qui ont représenté une hausse de 70 %. Contre une chute de 15 % pour les particuliers. Et cela notamment en raison du flou autour des aides gouvernementales. Au contraire, les entreprises incluent aussi les constructeurs eux-mêmes, qui ont souvent recours aux ventes tactiques pour faire grossir leurs chiffres de manière artificielle. Une technique qui avait déjà provoqué la colère du gouvernement en Chine.

Des résultats en demi-teinte

Mais qu’en est-il des ventes de voitures électriques neuves depuis le début de l’année ? Les chiffres sont un peu différents par rapport au seul mois de juillet. Sur l’ensemble de l’Union européenne ainsi que l’EFTA (Royaume-Uni, l’Islande, la Norvège et la Suisse), ce ne sont pas moins de 1 376 720 autos qui ont été écoulées. Sur la même période en 2024, ce chiffre était de 1 093 720, ce qui correspond à une augmentation de 25,9 % en un an.

Cette croissance est portée par certains pays, comme l’Allemagne, où 297 340 électriques ont été vendues entre janvier et juillet 2025. Ce qui représente une augmentation de 38,4 % en un an. L’Italie a aussi bien progressé, de l’ordre de 29 %, tandis que les immatriculations se sont envolées en Espagne. Le pays a connu une hausse de 89,6 % en un an seulement. En France, les immatriculations de VE ont chuté entre janvier et juillet 2024 et 2025.

Une baisse qui reste contenue, puisqu’elle n’est que de 4,3 %. Mais quand même, nous sommes l’un des seuls pays qui enregistre une chute des ventes de voitures électriques sur cette période. Et cela s’explique en grande partie par des prix encore trop élevés. Cependant, il est probable que cela finisse par changer avec le retour du leasing social à la fin du mois de septembre. Mais cela devrait se voir réellement dans les chiffres du mois d’octobre seulement.