« Les vélos électriques pourraient être perçus comme des motos » : le PDG de Bosch alerte sur la course à la puissance des VAE

 
Considérant l’accord de droits de douane de 15% comme « un signe de stabilité », le PDG de Bosch estime aussi et surtout que l’Union européenne doit fixer une limite de puissance des moteurs – en pic – afin d’assurer un avenir viable pour les vélos électriques.
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Source : Canyon

Nous le disions dans cet article, les droits de douane établis par les États-Unis à l’encontre de la Chine (et de l’Asie) ont grandement secoué l’industrie du vélo électrique. Surtout, c’est l’incertitude sur les taux appliqués, les spécificités par secteur, et les différentes périodes de pause de Donald Trump qui ont raison de la stabilité des entreprises.

L’accord UE-USA, un « ouf» de soulagement

Depuis le 27 juillet 2025, l’Union Européenne peut respirer grâce à un accord sur des droits de douanes de 15 % sur ses produits à destination du pays de l’Oncle Sam. Selon le PDG de Bosch, qui s’exprime dans les colonnes de Bike Europe, c’est « le signal d’une meilleure planification et de stabilité dans les échanges internationaux ».

Cependant, Claus Fleischer attend les « négociations sur les détails des hypothétiques accords et validation des membres de l’UE ». En effet, les 27 doivent encore approuver l’entente scellée par la présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen et le président étasunien Donald Trump. Mais pour le patron de Bosch, ce n’est pas le problème le plus important.

Outre les douanes, l’UE doit légiférer sur la puissance des VAE

« Le défi principal de l’industrie, outre la consolidation du marché, est de conserver les assistances de vélos électriques dans la législation des cycles », précise Claus Fleischer. Il faut rappeler que Bosch est le fournisseur n°1 en Europe, devant Shimano, Bafang et Yamaha.

« L’absence de définition claire de la puissance en pic des moteurs en UE crée une incertitude qui pourrait affecter le statut des VAE », ajoute le PDG. L’entreprise, comme de nombreuses autres derrière l’association allemande ZIV, militent pour un plafond de 750 W. Ces dernières années, de nombreux rivaux ont passé cette barrière, comme les Yamaha PW-X4 (800 W) et DJI Avinox M1 (1 000 W).

« Sans cette limite, les vélos électriques toujours plus puissants pourraient être perçus comme des motos [ndlr : plutôt comme un scooter], ce qui ferait pencher la législation des VAE et faire perdre leurs libertés d’accès aux pistes cyclables, aux chemins et leur exemption d’assurance », explique-t-il. Le message sera-t-il entendu ?


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