Pourquoi les voitures électriques Peugeot, Citroën et Fiat pollueront bientôt un peu moins

 
Stellantis vient de signer un partenariat avec Orano afin de créer une co-entreprise spécialisée dans le recyclage des batteries de voitures électriques. Le but ? Revaloriser jusqu’à 90 % des matériaux grâce à un procédé innovant et une usine implantée en France.
Une batterie qui permet de faire 400 kilomètres avec 10 minutes de charge, pour illustration // Source : CATL

Si les ventes de voitures électriques continuent de progresser, au point de dépasser celles des diesel en France et en Europe, il existe encore de nombreux détracteurs. Et ces derniers ne manquent pas d’arguments pourtant faciles à contrer, comme le manque d’autonomie ou encore de solutions de charge. Sans parler du prix, même si l’on sait que rouler en électrique est nettement plus avantageux financièrement.

Un objectif ambitieux

Le recyclage des batteries revient également très souvent dans les discussions, puisque les opposants à la voiture zéro-émission (à l’échappement) soulignent que ces dernières sont très polluantes. Or, c’est loin d’être le cas, alors que les solutions de revalorisation des accumulateurs sont de plus en plus nombreuses. En effet, les constructeurs travaillent activement au développement de moyens de recycler les batteries de leurs voitures.

Dans certains cas, et notamment si la capacité est au-dessus des 80 % et si elles sont en bon état, ces dernières peuvent être reconditionnées dans un autre véhicule. Mais dans le cas contraire, elles sont démantelées et revalorisées. Plusieurs entreprises se sont déjà penché sur le sujet, dont Stellantis, qui vient d’annoncer la signature d’un partenariat avec la société française Orano dans un communiqué tout juste publié.

Ce dernier se concrétisera par la création d’une co-entreprise spécialisée dans le recyclage des batteries et des déchets de production issus des usines situées en Europe et aux États-Unis. Le but ? Revaloriser jusqu’à 90 % du cobalt, du cuivre et du nickel ainsi que 50 % du lithium contenu dans les accumulateurs des véhicules des marques du groupe à partir de 2027.

Mais ce n’est qu’un début, puisque les deux entreprises prévoient d’aller encore plus loin et d’atteindre un taux de recyclage de respectivement 95 % et 80 % d’ici à 2031. De son côté, le groupe Stellantis, qui possède notamment Peugeot, DS, Fiat ou encore Jeep prévoit d’atteindre la neutralité carbone à partir de 2038.

Un procédé innovant

Pour arriver à ces objectifs, la co-entreprise créée par les deux sociétés françaises utilisera le site d’Orano situé sur le territoire, et plus précisément à Dunkerque. La production devrait débuter à partir de 2026, tandis que des usines appartenant à Stellantis pourraient également être utilisées pour d’autres opérations, dont le détail n’a pas encore été communiqué pour le moment.

Si les deux partenaires ne donnent pour le moment pas d’informations précises sur le procédé innovant qui sera utilisé pour le recyclage des batteries, ce dernier devrait garantir des émissions de carbone très faibles. Le communiqué de Stellantis explique également que ce processus permettra de fabriquer de la masse noire, qui sera ensuite raffinée et réutilisée pour la fabrication de nouvelles batteries.

De quoi accompagner la hausse de la demande, alors que certains spécialistes craignent une pénurie d’accumulateurs au cours des prochaines années. D’autant plus que l’on sait que de nombreuses voitures électriques finissent à la casse après un léger accrochage, même si leur batterie est encore intacte. Cette dernière pourra donc être recyclée plus facilement et de manière plus propre.

Mais Stellantis n’est pas le seul constructeur à se pencher sur le sujet, puisque c’est aussi le cas de Tesla, qui recycle ses batteries à plus de 92 %, tandis que Volkswagen veut les réutiliser à l’infini. De son côté, Mercedes prévoit d’atteindre les 96 %, et deux autres entreprises françaises se sont associées pour implanter une usine dans le nord de la France en 2027.


Notre émission Twitch SURVOLTÉS, c’est un mercredi sur deux de 17h à 19h : retrouvez-vous nous pour parler voiture électrique ou vélo électrique, autour de débats, d’interviews, d’analyses et de jeux !

Les derniers articles