La moitié des Français ne sait pas que les voitures thermiques vivent leurs dernières années

La fin est proche

 

La voiture électrique, ça vous parle ? Parce qu'apparemment, pour une bonne moitié des Français, c'est un peu du charabia. Et pourtant, en 2035, il faudra dire adieu à l'achat des voitures qui carburent comme aujourd'hui à l'essence ou au diesel.

Citroën ë-C3
Citroën ë-C3 // Source : Citroën

L’Observatoire Cetelem de l’Automobile 2024 a mis en lumière une réalité surprenante : la transition vers la voiture électrique est loin d’être claire pour tous. Evidemment, comme ça ne semble pas surprenant, mais certains chiffres sont étonnants. L’étude, qui s’est étendue sur 16 pays, nous révèle que de nombreux Français n’ont pas conscience d’une grande mutation à l’horizon : en 2035, il faudra dire adieu à la vente de véhicules neufs roulant à l’essence ou au diesel.

Plus concrètement, la moitié des Français ne sait pas qu’en 2035, acheter une voiture qui roule à l’essence ou au diesel, ce sera de l’histoire ancienne. Cette méconnaissance est d’autant plus surprenante que la France, au sein de l’Union européenne, est soumise à la même réglementation qui prévoit un arrêt des ventes de véhicules neufs thermiques pour lutter contre la pollution de l’air.

Source : Observatoire Cetelem de l’Automobile 2024

Les Français semblent moins informés que leurs voisins Italiens, Espagnols, Autrichiens et Allemands, où la connaissance de cette réglementation est apparemment plus répandue. Alors, qu’est-ce qui coince ? On se penche sur les raisons de ce grand flou.

La méconnaissance, un frein à la transition énergétique

Il semblerait que plusieurs facteurs se mêlent. D’une part, les fake news et la désinformation jouent un rôle non négligeable. Entre rumeurs et informations erronées qui circulent sur les réseaux sociaux et dans certaines sphères médiatiques, il est difficile pour le grand public de démêler le vrai du faux.

De plus, le lobbying de l’industrie automobile et des secteurs pétroliers contribue aussi à brouiller les cartes. Ces acteurs ont souvent un poids considérable et peuvent influencer la perception publique, voire retarder la prise de conscience collective en faveur des voitures électriques.

Les Européens et les réglementations : un tableau contrasté

C’est un fait : les Français sont moins au fait de ces réglementations que leurs voisins. L’information ne semble pas circuler avec la même fluidité qu’en Italie, en Espagne ou en Allemagne. Il est donc primordial d’interroger la manière dont les informations sont transmises au public. S’agit-il d’un problème d’accès à l’information ou plutôt d’un désintérêt pour les sujets environnementaux ? La question mérite d’être posée.

Par ailleurs, l’étude nous révèle que la population n’est pas seulement mal informée, elle est aussi sceptique. 7 conducteurs sur 10 trouvent que le calendrier de transition vers la voiture électrique est trop serré. Cela peut s’expliquer par l’ampleur des changements à venir, qui nécessitent des ajustements importants, tant sur le plan individuel que collectif.

Il y a aussi une méfiance vis-à-vis de l’efficacité réelle de ces mesures pour lutter contre la pollution. 57 % des personnes interrogées doutent que l’interdiction des véhicules thermiques soit la solution miracle. Ces résultats suggèrent que l’accent doit être mis non seulement sur l’information, mais également sur la pédagogie autour des bénéfices écologiques des voitures électriques.

L’étude pointe vers une disparité flagrante qui tient à la fois des politiques nationales variées, des aides gouvernementales, et de la couverture médiatique qui est loin d’être uniforme. Le rôle des médias est alors crucial : ils doivent proposer une information claire, précise et vérifiée pour préparer les citoyens à cette grande transition. Et, comme vous l’imaginez, c’est loin d’être gagné.


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