L’invasion chinoise de l’automobile en Europe : la part de marché des constructeurs chinois explose en 2025

 
Les constructeurs automobiles chinois battent un nouveau record en Europe. Et ce n’est pas uniquement grâce à leurs ventes de voitures électriques, bien au contraire.
Chery Fulwin A8L

Avec plus de 150 marques actuellement commercialisées, la Chine est bien décidée à se faire une place de choix sur le marché automobile mondial. Et c’est déjà le cas, notamment avec BYD, qui est le numéro 1 de la voiture électrique dans le monde. Mais ce n’est pas encore fini, et l’Empire du Milieu veut poursuivre sur sa lancée.

Une part de marché en hausse

Depuis plusieurs années, de nombreuses marques tentent leur chance en Europe. On pense à BYD, mais également à MG ou encore plus récemment à Xpeng. Sans oublier Omoda et Jaecoo, qui viennent d’annoncer leur arrivée en France dès le printemps 2026. De nombreux experts avaient tiré la sonnette d’alarme, craignant que le Vieux Continent soit envahi de voitures chinoises. A tel point que Bruxelles a notamment mis en place des droits de douane pour lutter contre ce phénomène. Mais où en est-on vraiment ?

En juin 2025, nous avions évoqué une augmentation des exportations vers l’Europe pour les véhicules venus de Chine. Cependant, la hausse n’était que de 10,7 % par rapport à la même période en 2024. Mais il est toutefois vrai que les voitures chinoises sont de plus en plus nombreuses, comme le confirment les données de Data Force, relayées par Automotive News Europe. La part de marché des constructeurs automobiles de l’Empire du Milieu était établie à 7,4 % pour le mois de septembre 2025.

Usine BYD au Brésil // Source : BYD

Un chiffre record, puisqu’il y a un an seulement, ce chiffre était de 3,3 %. Globalement, les ventes de voitures chinoises ont augmenté de 149 % en une année. De quoi atteindre les 90 571 exemplaires, sur un marché ayant représenté 1 217 123 immatriculations et une augmentation de 11 % des ventes. Mais alors, quelles sont les marques qui ont su tirer leur épingle du jeu en septembre 2025 ? Et bien parmi les constructeurs chinois qui se sont imposés en Europe, c’est le groupe SAIC qui a vendu le plus de voitures.

La firme, qui possède notamment la marque MG a écoulé 33 556 autos en septembre 2025, contre 19 037 sur la même période en 2024. Elle est suivie par BYD, qui est passé devant Tesla au mois de juillet 2025. Le constructeur basé à Shenzhen a vendu 24 336 unités, contre seulement 4 561 en 2024, soit une hausse de 434 % en un an. Enfin, c’est le groupe Chery qui arrive sur la 3ème marche du podium, avec 18 454 véhicules vendus.

Pas seulement de l’électrique

Mais ce dernier s’illustre surtout par sa croissance démentielle, de l’ordre de 587 % en une année seulement. Ces trois constructeurs ont représenté à eux seuls 83 % des ventes de voitures chinoises en Europe au mois de septembre 2025. Soit un total de 76 346 autos. En revanche, c’est une grosse déception pour le groupe Geely, qui possède notamment Volvo, Polestar, Lotus ainsi que Zeekr. Certes, ce dernier a vu ses ventes grimper de 36 %, mais seulement 7 465 unités ont été vendues sur cette même période.

Nous aurions pu penser qu’avec la hausse de la part de marché des voitures chinoises en Europe, les ventes d’électriques auraient augmenté aussi. Et bien contre toute attente, ce n’est pas le cas, et notamment en raison des droits de douane. En effet, la part des modèles zéro-émission (à l’échappement) est passée de 48 % en septembre 2024 contre 32 % en 2024. La faute aux taxes dissuasives mises en place par Bruxelles, qui n’ont pourtant pas eu pour effet de freiner l’invasion des voitures chinoises, au contraire.

MG4 XPower

Mais à la place, ce sont les hybrides rechargeables qui ont vu leurs immatriculations augmenter considérablement, avec une part passant de 3 à 29 % en 2025. Ainsi, quatre des dix PHEV les plus vendus étaient chinois. Et le BYD Seal U DM-i a notamment rencontré un franc succès, avec pas moins de 11 000 exemplaires vendus en un mois seulement. Car cette motorisation n’est pas soumise aux droits de douane, incitant les constructeurs venus de l’Empire du Milieu à se tourner vers cette dernière.


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