L’autonomie de ces voitures électriques ne diminue pas, même après 3 ans d’utilisation

 
Bonne nouvelle pour les automobilistes qui hésitent encore à franchir le cap : une nouvelle étude confirme que les batteries des voitures électriques affichent une longévité qui devrait rassurer les plus sceptiques, avec des taux de remplacement qui restent confidentiels en dehors des toutes premières générations de véhicules électriques.
Mini Cooper SE // Source : Mini

L’angoisse de la batterie hante encore de nombreux automobilistes. Entre peur de la panne par manque d’autonomie et celle du coût du remplacement d’un accumulateur au bout d’un certain laps de temps, les idées reçues ont encore la vie dure.

Il y a évidemment des causes à ces idées reçues, car cette même batterie peut représenter jusqu’à la moitié de la valeur du véhicule, surtout pour les plus petits modèles. Mais, les données récoltées auprès d’une communauté de plus de 30 000 voitures électriques et révélées dans une nouvelle étude apportent un éclairage rassurant sur la question.

Les statistiques sont d’ailleurs assez éloquentes : moins de 4 % des batteries ont nécessité un remplacement, toutes générations confondues, hors rappels massifs. Un chiffre qui fait rêver quand on le compare à la durée de vie d’un smartphone ! Mieux encore, pour les véhicules électriques modernes commercialisés depuis 2022, ce taux chute à 0,3 %.

Sans surprise, ce sont les pionniers de l’électrique, ces modèles de première génération désormais âgés d’environ 15 ans et plus (Renault Zoé, Nissan Leaf de première génération…), qui tirent les statistiques vers le haut avec un taux de remplacement autour de 8,5 %. Les véhicules de deuxième génération, comme les premiers Chevrolet Bolt ou Tesla Model 3, affichent quant à eux un taux déjà bien meilleur de 2 %.

Une technologie en constante amélioration

L’évolution technologique joue en faveur des nouveaux clients. Entre 2015 et 2024, la capacité moyenne des batteries a bondi de 167 %. Concrètement, cela signifie qu’une batterie moderne peut perdre davantage de capacité avant d’atteindre le seuil critique nécessitant son remplacement. De quoi voir venir.

Évolution de l’autonomie des voitures électriques après 3 ans // Source : Recurrent

Les systèmes de gestion des batteries, toujours plus sophistiqués, veillent au grain. Certains constructeurs (comme Hyundai, Mercedes-Benz et Mini) parviennent même à maintenir 100 % de l’autonomie affichée après cinq ans d’utilisation, non pas parce que la batterie ne vieillit pas (car c’est physiquement impossible) mais grâce à des mises à jour logicielles qui optimisent l’efficience et libèrent progressivement des réserves de capacité initialement bloquées.

Les rappels massifs qui ont défrayé la chronique à une certaine époque, notamment sur les Chevrolet Bolt aux États-Unis ou encore le Hyundai Kona, concernaient des défauts de fabrication imputables au même fournisseur de batteries. Ces cas exceptionnels ont bien sûr été pris en charge par les constructeurs. En dehors de ces épisodes médiatisés, les remplacements restent l’exception qui confirme la règle.

Des garanties qui reflètent la confiance des constructeurs

Les constructeurs ne s’y trompent pas : leurs garanties témoignent globalement de leur confiance dans la robustesse de leurs batteries. Le standard européen garantit 8 ans ou 160 000 km, avec un maintien d’au moins 70 % de la capacité d’origine. Certains constructeurs, comme Hyundai, vont même jusqu’à 10 ans de garantie sur leurs modèles récents. Autrement dit, si ces batteries étaient vraiment à remplacer aussi souvent qu’on ne le pense, la garantie ne s’étendrait pas aussi longuement !

Ce seuil de 70 % peut paraître inquiétant, mais il faut le remettre en perspective : sur une batterie moderne de plus de 90 kWh, cela représente encore une capacité très confortable pour un usage quotidien.

À lire aussi :
Bonne nouvelle pour le recyclage des batteries des voitures électriques en France

Et d’ailleurs, les batteries qui atteignent ce niveau restent parfaitement utilisables. Elles peuvent même connaître une seconde vie dans le stockage d’énergie stationnaire avec plusieurs projets, dont certains en France notamment, avec la Refactory de Renault située à Flins, qui se charge d’offrir une seconde vie aux batteries des voitures électriques, dont celles des Zoé de première génération.

Renault Zoé // Source : Jean-Baptiste Passieux

Pour en revenir à nos batteries, plusieurs analystes observent que la dégradation suit généralement une courbe en S : une baisse initiale pendant la phase de rodage, suivie d’une longue période de vieillissement linéaire et stable, avant une chute finale brutale.

La quasi-totalité des véhicules électriques actuellement en circulation se trouvent dans cette phase stable, et certains experts n’hésitent plus à évoquer la possibilité d’une « batterie d’un million de kilomètres ». Certains fabricants n’hésitent d’ailleurs pas à communiquer sur ces chiffres, comme le chinois CATL qui a présenté au dernier Salon de Munich la Shenxing Pro, une batterie aux performances impressionnantes.

De quoi transformer encore un peu l’équation économique de la voiture électrique et lever l’un des derniers freins psychologiques à son adoption.


Envie de rejoindre une communauté de passionnés ? Notre Discord vous accueille, c’est un lieu d’entraide et de passion autour de la tech.

Recherche IA boostée par
Perplexity