Les ventes de voitures électriques progressent tout doucement en Europe, mais on est encore loin d’atteindre une part de marché majoritaire. En septembre 2025, cette dernière atteignait les 19 %, avec un total de 167 585 unités écoulées sur l’ensemble du continent.
Un pays bien à part
Ainsi, si l’on inclut l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni, les ventes ont même augmenté de 22 %, les immatriculations ont grimpé de 22 % en un an. Une très bonne nouvelle pour cette industrie, alors que l’on sait que cette motorisation est nettement moins polluante que l’essence ou le diesel. Cependant, de nombreux obstacles freinent encore les automobilistes, qui ont peur de sauter le pas. Parmi eux, citons le prix jugé trop élevé, et l’autonomie qui n’est pas encore suffisante pour beaucoup.
Toutefois, il y a un pays en Europe où ces craintes ne semblent pas vraiment exister. Et où la voiture électrique a rapidement su s’imposer, au point de ne plus laisser beaucoup de place aux autres motorisations. Il s’agit de la Norvège, où les autos zéro-émission (à l’échappement) ont atteint une part de marché démentielle de 96 % en août 2024. Et depuis, les choses ont encore évolué dans ce pays du nord de l’Europe, qui croit énormément à cette motorisation.
Le site Connaissance des Energies nous indique en effet qu’il y a désormais plus de VE sur les routes norvégiennes que d’autos roulant au diesel. Une grande première lourde de sens. Car désormais, l’électrique est la motorisation la plus courante dans le pays. Aujourd’hui, cette alternative représente quasiment 100 % des nouvelles immatriculations sur le territoire. Une belle avancée, qui tort le cou à de nombreux préjugés. Car on entend souvent que ces autos ne sont pas idéales à utiliser par temps froid.
Et ce en raison d’une autonomie qui fondrait comme neige au soleil et d’une charge trop lente. Il est vrai que les conditions hivernales ne sont pas idéales pour les électriques. Mais cela ne semble pas dissuader les conducteurs norvégiens. Surtout que le réseau de bornes de recharge est particulièrement bien développé, puisque l’on en compte plus de 17 000 et environ 3 300 stations rapides. A titre de comparaison, il y en a plus de 100 000 en France. Mais le pays nordique est bien plus petit, et affiche une densité de population nettement inférieure.
Un progrès significatif
A l’heure actuelle, ce ne sont pas moins de 918 000 voitures électriques qui sont en circulation en Norvège. Soit « légèrement plus » que les modèles fonctionnant au diesel. L’Association Norvégienne des véhicules électriques indique que « les ventes de voitures électriques ont fortement augmenté ces dernières semaines ». Pour mémoire, les moteurs essence avaient déjà été dépassés par les VE au mois de septembre 2024 dans ce pays scandinave. A cette époque, on comptait 754 303 électriques en circulation en Norvège.
Et l’une des raisons est que la fiscalité est très nettement allégée là bas pour les autos électriques, contrairement à la France. Ainsi, les conducteurs qui opteraient pour cette motorisation sont tout simplement exemptés de TVA. Pour mémoire, son taux est actuellement de 25 % en Norvège.
La seule condition est que le véhicule affiche un prix sous les 500 000 couronnes, ce qui équivaut à environ 42 500 euros. Cependant, les choses devraient finir par changer, sous l’impulsion du gouvernement. Ce dernier souhaitait abaisser ce seuil à 300 000 couronnes, soit environ 25 496 euros seulement.
L’exemption de TVA devait ensuite entrer en vigueur en 2027, mais elle sera finalement repoussée à 2028. Une bonne nouvelle pour le marché, comme le souligne Christina Bu, secrétaire générale de l’Association norvégienne des véhicules électriques. Cette dernière indique que « c’est une bonne journée. Nous célébrons le fait qu’il n’y aura finalement pas de TVA complète sur les voitures électriques en 2027 ». A noter que la Norvège n’applique pas de droits de douane punitifs sur les autos chinoises, contrairement au reste de l’Europe, dont la France.
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