
Vous le savez sans doute si vous suivez l’actualité automobile. A partir de 2035, la vente de voitures thermiques sera interdite dans toute l’Europe. Il existera simplement quelques rares exceptions pour les marques vendant moins de 1 000 unités chaque année. Tout le reste sera concerné et ne devra plus vendre que des modèles électriques à partir de cette échéance.
Une crainte pour Electra
Et bien évidemment, cette mesure a du mal à convaincre, et de nombreux constructeurs s’y sont opposés. Même son de cloche pour certains pays comme l’Allemagne et l’Italie, qui ont manifesté une forte défiance. A tel point que Bruxelles serait sur le point d’accepter quelques assouplissements de cette décision contestée. Le verdict sera annoncé le 10 décembre prochain, date à laquelle la Commission Européenne fera des annonces cruciales. Et notamment sur la création d’une nouvelle catégorie de voitures électriques inspirée des kei cars.
Cependant, si certains se réjouissent de ce possible revirement de situation, ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est ce qu’indique le Journal du Dimanche, qui s’est entretenu avec Aurélien de Meaux, patron et co-fondateur d’Electra. Il s’agit pour mémoire d’une entreprise française créée en 2021, spécialisée dans les bornes de recharge pour voitures électriques. Elle propose actuellement des stations partout en France, offrant une puissance allant jusqu’à 600 kW. De quoi recharger des voitures en 10 minutes seulement.


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Cette dernière a connu un développement très rapide sur notre territoire, puisqu’elle possède plus de 400 stations à l’heure actuelle. Et bien sûr, la firme compte sur l’accélération des ventes de voitures électriques ainsi que sur l’interdiction des autos thermiques pour continuer à grandir. Et elle craint désormais le possible retour en arrière sur cette dernière. Son patron explique que « détricoter la réglementation 2035 serait une erreur ». Il cite trois raisons principales à cette réflexion.
« D’abord parce que les constructeurs européens ont intérêt à accélérer leur transition dans l’électrique pour rester compétitifs face à la Chine et au reste de l’Asie ». Il estime également que « l’instabilité politique va ralentir la transition alors que le secteur a investi et structuré toute une filière ». Enfin, il craint qu’Electra, comme les autres entreprises de cette industrie doivent adapter leurs investissements si la croissance ralentit. Ce qui aurait un impact direct sur l’économie française, mais aussi sur la bonne santé de ces sociétés.
Vers un marché 100 % électrique
Il est évident que l’entreprise n’aurait aucun intérêt à soutenir les voitures thermiques, puisque son business model repose à 100 % sur les autos électriques. Et qu’en est-il de l’hybride ? Le patron y est radicalement opposé. Il estime en effet que « miser sur les hybrides est un leurre. C’est plus cher pour les consommateurs, et ça revient finalement à vendre des véhicules thermiques, équipés d’une petite batterie… Et puis, on le sait tous dans le secteur, les particuliers qui les conduisent roulent en électrique à peine 25 à 30 % du temps… ».
Des propos qui confirment les résultats menés par Transport & Environment, qui avait prouvé que les PHEV sont nocifs pour l’environnement. A tel point que l’Allemagne souhaite obliger les conducteurs à recharger leur auto hybride, afin d’espérer les sauver quelque années de plus. Le dirigeant d’Electra croit dur comme fer à l’électrique, affirmant que « notre pays est l’un des meilleurs au monde en la matière ! La France dispose en effet d’une électricité abondante, décarbonée et compétitive ».

Il rappelle également qu’un chauffeur de taxi qui roule en voiture zéro-émission (à l’échappement) peut économiser entre 300 et 400 euros par mois. Et un particulier, jusqu’à 500 euros par an. Il répond également aux critiques concernant la pollution, notamment liée à la production des batteries.
Le patron rappelle que « même en intégrant la fabrication des batteries, une voiture électrique en France émet 70 à 80 % de CO₂ de moins qu’une voiture thermique sur l’ensemble de son cycle de vie ». Avant de finir par dire que « nous sommes 41 % moins cher que le thermique« .
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