Le prix des assurances pour voitures électriques flambe : voici la comparaison avec l’essence et le diesel

 
Mauvaise nouvelle pour les propriétaires de voitures électriques. Désormais, l’assurance devient presque aussi chère que pour un modèle essence ou diesel. Et les raisons sont multiples.

On entend souvent que les voitures électriques coûtent trop cher à l’achat. C’est d’ailleurs cet aspect qui freine de nombreux automobilistes. Cependant, si c’est effectivement le cas pour le moment, d’autres paramètres sont également à prendre en compte. Car en fait, posséder une auto zéro-émission (à l’échappement) coûte en fait moins cher.

Une assurance en hausse

Le coût à l’usage est plus faible, notamment en raison d’un entretien moins onéreux. Sans parler de la recharge, qui reste tout de même plus avantageuse que faire un plein de carburant. Et jusqu’à présent, même l’assurance reste plus abordable que pour une auto thermique équivalente. C’est ce que nous avions expliqué dans un précédent article.

Néanmoins, les choses changent et l’inflation frappe tous les secteurs, sans exception. Et c’est donc aussi logiquement le cas pour l’assurance auto, qui augmente drastiquement d’année en année.

2025 ne fait évidemment pas exception, comme le confirme une récente étude menée par le comparateur Assurland et relayée par RMC. Cette dernière annonce que le montant de la cotisation a grimpé de 6,8 % cette année. Elle atteint en moyenne pas moins de 722 euros, toutes motorisations confondues. Cependant, ce sont les conducteurs de voitures électriques qui paient le plus lourd tribut. En effet, le montant de la cotisation a flambé de 20 % en un an seulement.

Mais quelle est la raison de cette forte hausse ? Et bien à vrai dire, il y en a plusieurs. Tout d’abord, cela s’explique par le prix à l’achat qui est plus élevé. Ce qui signifie que la somme à rembourser et plus importante pour les assureurs. De plus, le nombre de voitures électriques augmente sur les routes, ce qui fait aussi logiquement grimper le risque d’accidents impliquant ces dernières. C’est donc un véritable cercle vicieux qui se créée. Et ce n’est pas tout.

Car il faut aussi savoir que le prix des pièces détachées a tout simplement explosé au cours des dernières années. C’est ce que nous avions expliqué dans un précédent article. Ce dernier soulignait que les dépenses des compagnies d’assurance liées à la réparation des voitures ont augmenté de 6,2 % en un an. Et cela en raison du fait que les pièces sont plus onéreuses, et surtout plus technologiques. Aujourd’hui, les voitures sont bardées de capteurs en tout genre, ce qui fait inévitablement grimper les coûts.

Un choix qui demeure intéressant

Car chaque amélioration ferait augmenter le prix de la pièce d’environ 20 % en moyenne. Et réparer celle-ci nécessite une main d’œuvre plus qualifiée, qui se monnaie évidemment. De plus, le temps nécessaire pour effectuer les réparations est aussi plus élevé, ce qui fait grimper la facture. Or, c’est ensuite l’assureur qui doit tout prendre en charge. Mais ce problème est commun à toutes les voitures actuelles. Cependant, les électriques ont un petit inconvénient : leur batterie. Car cette dernière représente environ 40 % de la valeur du véhicule.

En cas d’accident, même léger, il est courant que l’auto parte à la casse car l’accumulateur ne peut pas être vérifié et réparé. Et cela coûte là encore très cher pour les compagnies d’assurance. Cependant, il faut tout de même garder en tête que couvrir une voiture électrique reste toujours plus avantageux qu’un modèle thermique. Car le montant de la prime annuelle est actuellement de 702 euros en moyenne pour les VE. A titre de comparaison, il faut débourser 715 euros par an pour de l’essence et 722 euros pour le diesel.

Assurance et débridage d’un VAE // Image d’illustration // Source : © Pixabay – Stevepb

Il faut dire qu’à l’heure actuelle, les autos électriques profitent d’un petit avantage. Il s’agit de l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA). Un petit coup de pouce mis en place par le gouvernement, qui dispense ces voitures de cette taxe. Celle-ci représente 33 % de la cotisation pour la responsabilité civile, et 18 % des garanties dommages. Elle finance les services départementaux de secours ainsi que divers fonds de solidarité.  Cependant, cela pourrait ne pas durer car l’État voudrait y mettre fin.


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