L’assurance des voitures électriques coûtera moins cher que prévu en 2024 : voici les premières estimations

 

Le gouvernement français a décidé de faire machine arrière sur l'assurance pour les voitures électriques, en maintenant l'avantage financier pour ces dernières. Mais attention, car ce petit coup de pouce ne durera pas éternellement et prendra bel et bien fin dans quelques années. L'assurance des voitures électriques augmentera donc.

Tesla Model 3 // Source : Motor Trend

Si de plus en plus d’automobilistes passent à la voiture électrique, certains sont encore refroidis par le prix. En effet, ce dernier reste encore élevé, bien plus que pour une voiture thermique équivalente. Cependant, il faut nuancer car on sait que globalement, rouler avec une auto zéro-émission (à l’échappement) est plus économique grâce aux économies liées à l’usage.

Un petit coup de pouce

Le prix de la charge est inférieur à celui d’un plein de carburant, malgré la hausse du coût de l’électricité, tandis que l’entretien coûte moins cher. Mais ce n’est pas tout, car assurer une voiture électrique est aussi plus intéressant. Sauf si vous roulez en Tesla. Et cela grâce notamment à l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA).

Cette taxe concerne normalement tous les contrats d’assurance et finance les services départementaux de secours ainsi que divers fonds de solidarité. Mais les propriétaires de voitures électriques en sont dispensés, alors que le gouvernement souhaite inciter les automobilistes à opter pour cette motorisation, grâce au bonus écologique notamment. Une mesure en vigueur pour tous ceux ayant acheté un tel véhicule entre 2021 et 2023.

Pour mémoire, cette taxe représente 33 % de la cotisation pour la responsabilité civile et 18 % des garanties dommages. Ce qui représente un beau coup de pouce pour les personnes concernées. Mais il y a quelques semaines, nous annoncions dans nos colonnes que le gouvernement prévoyait de mettre fin à cet avantage. Ce qui ferait inévitablement flamber le coût des assurances. Mais voilà que Le Parisien nous informe que l’État a décidé de faire machine arrière.

Le groupe LR a en effet déposé un amendement qui permettra aux propriétaires de voitures électriques de continuer d’être dispensés de cette taxe. Mais attention, car il y aura quelques subtilités. Et surtout, cela ne devrait pas durer éternellement. On vous explique tout ce que vous devez savoir !

Quelles conditions ?

Et pour cause, les conducteurs ayant acheté une voiture électrique en 2022 devront bien payer la TSCA dès l’an prochain. En revanche, si vous êtes passés au zéro-émission (à l’échappement) en 2023, vous ne devrez payer que 50 % l’an prochain, après avoir été exonéré cette année. Si vous optez pour une électrique en 2024, vous serez dispensés de payer la taxe pendant un an, puis vous devrez vous acquitter de 50 % de la somme l’année suivante. Ensuite, vous serez obligés de payer le montant maximal.

Par ailleurs, les bénéficiaires du leasing social seront quant à eux totalement exonérés de cette taxe, sans aucune date d’échéance selon l’amendement. De quoi inciter les automobilistes éligibles à opter pour ce mode de financement ? Pour mémoire, ils sont encore nombreux à juger que ce dernier n’est pas encore suffisant en raison de leurs revenus trop modestes. L’offre proposée par Cetelem devrait notamment être concernée par cette mesure.

Dacia Spring
Dacia Spring

Autant dire que cette exonération légèrement prolongée devrait représenter une belle économie pour les automobilistes. En effet, selon le comparateur d’assurance Assurland, cette dernière devrait être comprise entre 12 et 15 % sur une formule tous risques, et irait jusqu’à 25 % sur une formule au tiers. Actuellement, il faut compter 562 euros par an pour une voiture électrique, contre 647 euros en moyenne pour un modèle diesel.

Cependant, cela ne veut pas dire que le prix de l’assurance ne grimpera pas, bien au contraire. Selon un communiqué d’Assurland, la couverture automobile devrait augmenter de 3,5 à 4 % en 2024. En cause, l’augmentation du coût des réparations ainsi que les sinistres causés par les émeutes et les catastrophes naturelles.