Les voitures électriques abordables boostent les ventes en France et en Europe : pourquoi ce n’est qu’un début

On entend souvent dire que les voitures électriques ont du mal à se vendre. Certes, il est vrai que les chiffres ne sont pas encore à la hauteur des attentes des constructeurs. À tel point que certains ont choisi de faire marche arrière, comme Porsche. Cependant, tout n’est pas à jeter non plus, et il y a quand même du positif.

Une belle augmentation

En effet, nous avions déjà expliqué que les ventes d’autos électriques ont fortement grimpé dans le monde entier au cours des dernières années. Et si la situation restait encore assez fragile en Europe, il y a enfin du mieux. Car en septembre 2025, les immatriculations ont continué à augmenter pour le 3ᵉ mois consécutif. C’est ce qu’indiquent les chiffres publiés par l’ACEA, l’association des constructeurs automobiles européens. Globalement, les ventes de voitures neuves, toutes motorisations confondues, ont grimpé de 0,9 % par rapport à 2024.

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Mais qu’en est-il des véhicules zéro-émission (à l’échappement) ? Et bien ces derniers atteignent une part de marché de 19 % en Europe, avec un total de 167 585 exemplaires immatriculés en septembre, soit une augmentation de 20 % par rapport à septembre 2024. Si l’on inclut l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni, les ventes ont même augmenté de 22 % sur cette période.

Cette embellie n’a pas seulement eu lieu au mois de septembre. Car quand on regarde le cumul depuis le début de l’année, les chiffres sont également très bons. De janvier à septembre, les immatriculations de voitures électriques ont grimpé de 25,5 % sur le Vieux Continent. Si la raison n’a pas été expliquée clairement, l’arrivée de nouveaux modèles abordables n’y est sans doute pas pour rien. Outre la Renault 5 E-Tech et la Citroën ë-C3, on pense à la Kia EV3 ainsi qu’au Skoda Elroq. Et ce n’est pas encore fini.

Car Volkswagen prépare une grande offensive en 2026, avec pas moins de quatre modèles sous les 25 000 euros. Sans oublier la nouvelle Twingo E-Tech, qui sera bientôt officialisée. Sur les neuf premiers mois de 2025, la part de marché de l’électrique a donc atteint les 21 %, en incluant les pays de l’EFTA (Islande, Norvège, Suisse et Royaume-Uni). Mais vous vous en doutez, tous les pays ne sont évidemment pas logés à la même enseigne, et certains sont encore un peu à la traîne.

Des constructeurs très inégaux

Mais contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas la France. Après des mois de ventes en baisse, ces dernières sont enfin reparties à la hausse chez nous, de l’ordre de 11,2 % en septembre 2025 par rapport à 2024. Cependant, c’est en Pologne que les immatriculations ont le plus progressé, avec une augmentation faramineuse de 195 %. Il faut toutefois garder en tête que la marge de progression de certains pays reste très grande, d’où ces hausses spectaculaires. En Allemagne, les ventes ont grimpé de 31,9 % en septembre, et même 59,7 % en Espagne.

Certains de nos voisins ont accusé une légère chute, à l’image de la Belgique, avec -1,4 %. Depuis le début de l’année, les ventes d’autos électriques ont augmenté de 0,2 % en France, ce qui reste encore fragile, contre + 89,6 % en Espagne et + 38,3 % en Allemagne sur la même période. Et qu’en est-il des constructeurs ?

Et bien là encore, ils sont loin d’être tous égaux. Sans surprise, c’est BYD qui s’en sort le mieux, avec des ventes en hausse de 398 % en septembre 2025, en comparaison avec 2024 – il est vrai bien aidé par le succès de ses voitures hybrides rechargeables. Les principaux groupes européens s’en sortent aussi bien, avec +9,7 % chez Volkswagen, +11,5 % chez Stellantis et +15,2 % chez Renault. En revanche, Tesla a chuté de 10,5 % sur cette période, tandis qu’Alpine a vu ses ventes s’envoler de 356 %. Sans doute grâce au succès de son A290, basée sur la R5 E-Tech.