L'Arcep a rendu public ce jeudi son rapport sur l'état de l'Internet en France en 2019. L'autorité revient notamment sur les plus gros fournisseurs de contenus, Netflix en tête.

Ce jeudi, l’Arcep a rendu public son quatrième rapport sur l’état de l’Internet en France. Un rapport annuel qui vient faire le bilan de l’état du réseau Internet en France en 2019, mais également faire le point sur la période particulière du confinement au printemps 2020 et des difficultés qu’il a pu poser sur l’infrastructure réseau.
Des contenus de plus en plus concentrés autour de quatre acteurs
Du côté du réseau Internet fixe, l’Arcep identifie un défi particulièrement important pour les années à venir : la concentration des fournisseurs de contenus. En effet, selon les mesures réalisées, plus de 55 % du trafic Internet en France vient de quatre opérateurs : Netflix (23 %), Google (15 %), Akamai (8 %) et Facebook (7 %). « Ceci indique une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d’acteurs dont la position sur le marché des contenus est renforcée. Par ailleurs, l’écart se creuse entre le volume de trafic provenant de Netflix et celui des autres fournisseurs de contenu », précise également l’Arcep. Dans l’ensemble, la quantité de contenus consultés en France a également augmenté entre 2018 et 2019, passant de plus de 14,3 Tbit/s à fin 2018 à 18,4 Tbit/s à fin 2019, soit une croissance de 29 %.

Concernant le cas particulier du confinement, là aussi l’Arcep salue les décisions prises par les différents acteurs télécoms en France, qu’il s’agisse des opérateurs ou des fournisseurs de contenus. Il faut dire que malgré l’augmentation de 30 % du trafic Internet pendant cette période, le réseau Internet n’a pas connu de panne majeure malgré des « saturations » qui sont apparues chez « de nombreux fournisseurs de contenus ». « La mise en place d’un dialogue proactif entre les opérateurs et les principaux fournisseurs de contenus et d’applications a montré son importance pour favoriser l’anticipation des événements pouvant avoir un impact sur la charge des réseaux », se félicite l’Arcep. Il faut dire que pendant le confinement, Netflix a accepté de réduire le bitrate de ses vidéos quand YouTube a décidé de les lancer par défaut en 480p afin de réduire la charge sur le réseau. De son côté, Disney Plus avait même accepté de repousser son lancement dans l’Hexagone.
Lors du confinement, l’utilisation de Netflix a considérablement augmenté, passant par exemple de 26 % de la bande passante à 34 % entre janvier et mars, comme le rapportent nos collègues des Échos. Or, la bande passante allouée à la vidéo étant bien plus importante que celle de texte ou des photographies, l’usage de la vidéo aurait pu davantage augmenter sur une telle période sans réduction du bitrate.
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Pourquoi Amazon et Twitch sont séparés mais pas Google et YouTube ? J'aurais bien aimé voir ce que représente réellement YouTube par rapport à Google en terme de traffic
Bisous.
Quel drame.
D'ailleurs il serait pas mal de nous rendre notre "plein" débit... Aucune communication sur le sujet ! Une histoire de gros sous?
[…] en France. Une somme de 96 pages dans laquelle le gendarme des télécoms est notamment revenu sur la place de Netflix dans le paysage français, sur l’impact environnemental du réseau Internet ou sur la faible adoption de l’IPv6. Autant […]
[…] en France. Une somme de 96 pages dans laquelle le gendarme des télécoms est notamment revenu sur la place de Netflix dans le paysage français, sur l’impact environnemental du réseau Internet ou sur la faible adoption de l’IPv6. Autant […]
Je suis le seul à avoir découvert Akamai Technologies avec cet article ?