CMF Phone 2 Pro vs Nothing Phone (3a) : comment choisir le meilleur smartphone ?

 
Nothing a-t-il sacrifié son tout récent Phone (3a) en sortant un CMF Phone 2 Pro au rapport qualité-prix encore plus indécent ? C’est une question légitime, à laquelle se nouveau comparatif se propose d’apporter de modestes réponses pour que vous puissiez faire le meilleur choix possible !

Nothing est dans une forme olympique en 2025. Non content d’avoir déjà conquis les cœurs avec ses Phone (3a) et (3a) Pro, la marque londonienne remet ça avec une nouvelle référence d’entrée de gamme, le CMF Phone 2 Pro.

Des références exceptionnelles, vendues respectivement 259€ et 349€. Alors, faut-il s’accorder une rallonge de 100€ sur son budget ? Étudions ça.

Les fiches techniques des CMF Phone 2 Pro et Nothing Phone (3a)

Modèle Nothing CMF Phone 2 Pro Nothing Phone (3a)
Dimensions 78 mm x 164 mm x 7,8 mm 77,5 mm x 163,52 mm x 8,35 mm
Interface constructeur Nothing OS Nothing OS
Taille de l’écran 6,77 pouces 6,77 pouces
Définition 2392 x 1080 pixels 2392 x 1080 pixels
Densité de pixels 387 ppp 387 ppp
Technologie AMOLED AMOLED
SoC Mediatek Dimensity 7300 Pro Qualcomm Snapdragon 7s Gen 3
Puce graphique N/C Adreno 710
Stockage interne 128, 256 Go 128, 256 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50
Capteur 2 : 50
Capteur 3 : 8 Mp
Capteur 1 : 50
Capteur 2 : 50
Capteur 3 : 8 Mp
Capteur photo frontal 16 Mp 32 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 30 fps 4K @ 30 fps
Wi-fi N/C Wi-Fi 6 (ax)
Bluetooth N/C 5.4
5G Oui Oui
NFC Inconnu Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran Sous l’écran
Type de connecteur N/C USB Type-C
Capacité de la batterie 5000 mAh 5000 mAh
Poids 185 g 201 g
Couleurs Noir, Blanc, Vert, Orange Noir
Fiche produit Voir le test Fiche produit Voir le test

Un look d’enfer

Nothing s’est fait une spécialité de commercialiser des smartphones qui ne ressemblent… à rien. À rien d’autre, s’entend. Car si l’on peut ne pas être friand de ce look un peu trop futuriste pour certains, il est incontestable que les mobiles de la marque sont très à part. Et ceux siglés CMF ne sont pas plus sages.

S’ils font l’impasse sur le système d’éclairage LED Glyph, exclusif aux Nothing, il récupère un châssis très original, avec vis apparentes, et aux couleurs flamboyantes. Un vrai smartphone coup de cœur, qui récupère d’ailleurs la touche dédiée à l’IA Essential Key, apparue quelques mois plus tôt sur les Nothing (3a) et (3a) Pro, justement. De quoi réduire encore plus l’écart entre les deux références.

Mais puisqu’il faut bien quelques différences, soulignons que le Nothing Phone dispose d’une certification IP un peu plus élevée que son petit frère : IP64, contre IP54. Concrètement, cela signifie qu’il est un peu moins bien protégé contre les éclaboussures et la poussière.

Deux écrans identiques ?

La dalle AMOLED 120 Hz des deux concurrents du jour est de dimension identique, à 6,77″. Et, d’après nos mesures, elle offre une luminosité tout à fait semblable, autour des 1300 nits. Ce n’est pas grand-chose ; il vous faudra plisser les yeux en extérieur en plein soleil pour y voir quelque chose. Mais, pour des références sous les 350€, cela n’a rien d’inhabituel.

Côté colorimétrie, le bilan est identique. Les deux écrans sont très bien calibrés et offrent des couleurs riches et justes. Le delta E n’excède pas 2, et la couverture du spectre DCI-P3 frôle les 100%. Du très bel ouvrage.

Une interface épurée

Forcément, les CMF Phone 2 Pro et le Nothing Phone (3a) embarquent la même interface basée sur Android 15 : NothingOS 3.2. Le constructeur promet par ailleurs 3 mises à jour majeures du système, ce qui est à la fois peu et très standard pour le milieu de gamme.

Ce qu’on aime dans NothingOS, c’est son dépouillement. Aucune application parasite ne s’invite sur l’écran d’accueil. Autant dire que ça change de Xiaomi ! Aussi, Nothing se permet même d’innover avec le couple Essential Key et Essential Space. Grâce à la touche dédiée dont nous parlions plus haut, il est possible d’effectuer rapidement une capture d’écran et de l’agrémenter d’un commentaire textuel ou audio. Le fichier sera traité par l’intelligence artificielle, qui le rangera proprement dans votre Space, et pourra même créer des todo lists et autres événements à partir de leur contenu.

Original, même si pas forcément utile au point de nécessiter une véritable touche physique sur laquelle on va (souvent) se tromper, pensant presser sur le bouton Power. Reste que Nothing essaie, et cela lui permet par ailleurs d’accoler la sacro-sainte étiquette IA sur ses nouveaux produits, sans aller jusqu’à proposer des applications trop farfelues.

Lequel est le plus performant ?

Ah, enfin quelques petites différences… notables ? Franchement, il faut le dire vite. Si le CMF Phone 2 Pro est équipé d’un SoC Dimensity 7300 Pro réputé plus modeste que la Snapdragon 7s Gen 3 de son grand-frère, les deux offrent des performances qui jouent du coude à coude.

En fait, c’est surtout sur la partie graphique que le processeur de MediaTek se laisse distancer. En cela, le CMF Phone 2 Pro est un peu moins joueur que le Nothing, même si cela ne se remarquera vraiment que dans des jeux très gourmands comme Genshin Impact ou Infinity Nikki. Il reste tout à fait adapté pour une partie de Candy Crush dans les transports.

Et pour la photo ?

À la surprise générale, Nothing offre un téléobjectif de 50 mégapixels à son smartphone le plus accessible, vendu 259€. C’est pourtant là-dessus que l’on s’attendait à des compromis – il n’en est rien. Aussi, capteur avant mis à part, nous sommes face à deux configurations techniques quasiment identiques.

CMF Phone 2 Pro

  • Grand-angle : 50 Mpx, 1/1.57″, f/1.9 ;
  • Ultra grand-angle : 8 Mpx, f/2.2 ;
  • Téléobjectif 2x : 50 Mpx, 1/2.88″, f/1.9 ;
  • Selfie : 16 Mpx, f/2.0.

Nothing Phone (3a)

  • Grand-angle : 50 Mpx, 1/1.56″, ƒ/1.9, OIS ;
  • Ultra grand-angle : 8 Mpx, ƒ/2.2 ;
  • Téléobjectif 2x : 50 Mpx, 1/2.74″, ƒ/2.0 ;
  • Selfie : 32 Mpx, ƒ/2.2.

Avec leur grand capteur principal, les CMF Phone 2 Pro et Nothing Phone (3a) capturent des images regorgeant de détail, au traitement numérique relativement discret. Réchauffant un petit peu la température et les contrastes, saturant légèrement les couleurs, ils ont une approche malgré tout assez prudente de l’exercice. Deux bons « point and shoot ».

De nouveau, les deux propositions se rejoignent sur la gestion de l’ultra grand-angle. Parent pauvre de la configuration, avec seulement 8 mégapixels disponibles, ils font le job pour peu qu’on ne se penche pas trop sur les détails. Les angles manquent en effet cruellement de détails. Mais on peut saluer l’effort d’une colorimétrie sinon identique, au moins très proche de celle du capteur principal.

Enfin, le zoom est une excellente surprise sur l’un et sur l’autre. De qualité égale, ils offrent une focale d’environ 50 mm très adaptée aux portraits et aux plans serrés. Il peuvent pousser jusqu’à un grossissement numérique 20x, mais on n’en demande pas tant (et les limites sont vite atteintes par ce petit capteur). Franchement, pour le prix qu’en demande Nothing, c’est pratiquement du jamais vu.

Des batteries impressionnantes

Pour finir, écrivons que l’autonomie des deux smartphones qui nous intéresse aujourd’hui est très intéressante. Tous deux pourvus d’une batterie de 5000 mAh, elles permettent de tenir une grosse journée d’utilisation sans le moindre problème. Sans être les produits les plus endurants du marché, ils s’insèrent dans la moyenne haute sans trembler des genoux. D’après les données synthétiques de GSM Arena, le CMF Phone 2 Pro tient 14h38 sur le protocole ViSer, contre une heure pile de moins pour le Nothing Phone (3a).

Pour la recharge, la tendance s’inverse légèrement. Rechargeable à 50 W, le Phone (3a) refait le plein en 1h06m contre 1h25 pour le CMF.

CMF Phone 2 Pro ou Nothing Phone (3a) : lequel choisir ?

Mais alors, elles sont où, exactement, les concessions ? Ne nous posez pas la question – on les cherche encore. Vendu 90€ moins cher que le Nothing Phone (3a), le CMF Phone 2 Pro propose une expérience et une qualité presque identique à son grand-frère.

Tout juste certains pourront regretter l’absence de la fonction Glyph (qu’ils se dénoncent en commentaire). Pour les plus maladroits, la certification IP64 du Phone (3a) sera également un atout.

Maintenant, il faut dire ce qui est : si le CMF Phone 2 Pro n’existait pas, le Phone (3a) serait probablement la meilleure option du marché, à l’heure actuelle. Problème, il existe. Et il est très, très séduisant.


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