
Le constructeur chinois Leapmotor vient de franchir une nouvelle étape dans son ambition d’exporter sa technologie électrique. Après avoir scellé un accord avec Hongqi (la marque de prestige réservé auparavant aux membres du parti communiste), pour lui fournir sa plateforme (sûrement la Leap 3.5, inauguré par le B10), il discute désormais avec rien de moins que Ferrari.
Et Stellantis pourrait avoir aidé Leapmotor à nouer ces partenariats d’envergure, permettant à la marque chinoise d’augmenter sa notoriété et sa présence en dehors de Chine.
Leapmotor, de la start-up ambitieuse au fournisseur global
Fondée en 2015 et jusqu’ici surtout connue pour ses modèles compacts abordables en Chine, Leapmotor change d’échelle. Depuis son partenariat stratégique avec Stellantis l’an dernier, qui s’est traduit par la création de la coentreprise Leapmotor International et l’arrivée en Europe de la marque (avec les Leapmotor T03 et C10), la marque cherche désormais à vendre plus que des voitures. Elle cherche également à vendre ses technologies à ses concurrents.
La Leap 3.5, c’est la dernière itération de sa plateforme 100 % électrique, avec des architectures en 400 et 800 volts, la possibilité d’utiliser la technologie Cell-to-Chassis au niveau de la batterie (permettant d’augmenter la densité énergétique d’environ 14,5 % selon Autos Infos) et la conduite semi-autonome.

Elle est conçue pour réduire les coûts de développement des constructeurs tiers, tout en leur permettant de sortir rapidement des véhicules compétitifs. CATL fait la même chose avec son châssis skateboard, qu’il a vendu à Neta (au bord de la faillite).
C’est justement ce type de technologie qui a séduit Hongqi, le fleuron haut de gamme du groupe chinois FAW, qui a signé un accord pour utiliser cette plateforme sur plusieurs modèles à venir, destinés à l’exportation, et donc à la commercialisation à l’international. La première voiture électrique basée sur cette plateforme est attendue pour 2026.
Ferrari sur la liste ? La discussion improbable qui en dit long
Mais l’information la plus intrigante du moment, c’est cette discussion engagée avec Ferrari. Selon Leapmotor, des contacts initiaux ont eu lieu entre les deux groupes selon Zhu Jiangming, le patron de Leapmotor. Reuters précise que des discussions ont lieu pour intégrer les technologies de Leapmotor sur une voiture électrique Ferrari.
Pour aller plus loin
La première voiture électrique de Ferrari arrive bientôt, et on a enfin une date
Rien n’est signé, mais la simple idée que le constructeur italien, symbole de performance artisanale, puisse envisager d’adopter une technologie chinoise en dit long sur la bascule qui s’opère dans l’industrie.
Ferrari dévoilera sa première voiture électrique à la fin de l’année 2025. La marque pourrait chercher à s’appuyer sur des briques technologiques externes, à condition qu’elles répondent à ses standards de performance et d’intégration. Surtout qu’on sait qu’elle joue gros, avec la nécessité de plaire à une clientèle qui aime les gros moteurs essence qui vrombissent plutôt que des voitures qui ne font pas de bruit (ou presque). Et qu’elle doit vendre une voiture électrique ultra-performante, sans avoir la capacité en interne de développer des solutions sur-mesure qui font mieux, ou aussi bien, que la concurrence établie depuis des années.

Pour l’instant, l’information n’a pas été confirmée par Ferrari. Mais elle témoigne d’un changement de paradigme : les acteurs chinois ne sont plus seulement des concurrents sur le marché, ils deviennent aussi des fournisseurs potentiels, même pour les marques les plus exclusives et historiques.
On imagine, dans tous les cas, que le partenariat avec Stellantis a rassuré les hypothétiques clients. Leapmotor n’est plus vu comme une petite startup chinoise, mais comme une entreprise sérieuse, solide, assistée par le groupe Stellantis dans sa conquête du monde. Stellantis a également permis de renforcer la R&D chez Leapmotor, grâce au chèque de 1,5 milliard d’euros signé.
Leapmotor dans l’ombre de Geely ou de BYD ? Pas si sûr
Leapmotor n’a pas encore le rayonnement de Geely, qui contrôle Volvo, Lotus, Polestar et Zeekr, ni la puissance industrielle de BYD. Mais elle joue une carte différente : celle de la flexibilité et de la vitesse d’exécution.
En se positionnant comme un Foxconn de la voiture électrique (en référence au constructeur qui fabrique l’iPhone pour Apple), Leapmotor veut rendre la voiture électrique haut de gamme plus accessible à produire, même pour des marques qui n’ont pas le savoir-faire ou les volumes pour développer en interne une plateforme de A à Z.
Et dans un contexte de transition accélérée, avec des marges sous pression et des normes de plus en plus strictes, cette promesse peut séduire bien au-delà de la Chine.
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