
La 6G fait déjà parler d’elle puisque nombre de géants de la tech comme Huawei et Samsung y ont déjà exprimé leur intérêt dans cette future norme. On estime qu’elle devrait être commercialisée dans les années 2030 mais son lancement pourrait être retardé en Europe. Une crainte exprimée par plusieurs opérateurs mobiles membres de la GSMA (Orange, Vodafone, Telefónica, BT Group…) dans une lettre adressée à la Commission Européenne.

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La bande des 6 GHz comme nerf de la guerre
Aujourd’hui occupée par les systèmes Wi-Fi 6E et Wi-Fi 7 en Europe, aux États-Unis, en Corée du sud et en Arabie Saoudite, la bande des 6 GHz fait l’objet « depuis quatre ans d’une lutte acharnée entre la communauté des réseaux mobiles et celles de Wi-Fi » nous rapportait l’année dernière l’ANFR. Un conflit qui vient donc de franchir un nouveau cap avec cette lettre des 12 opérateurs mobiles qui exhortent l’Union Européenne et les régulateurs nationaux à les doter de la partie haute de la bande des 6 GHz (6 425 – 7 125 MHz) en plus de trouver des canaux exploitables dans les bandes de 7 et 8 GHz à l’horizon 2027.
Cette dernière serait effectivement cruciale pour le lancement de la 6G par sa position de bande intermédiaire qui fait figure de compromis efficace entre débits et couverture. Or, cette plage de fréquences fait aussi l’objet de convoitises dans l’industrie européenne du Wi-Fi, pour l’instant limitée à la partie basse de la bande des 6 GHz (5 925 – 6 425 MHz) et qui cherche à améliorer l’efficacité des réseaux Wi-Fi 6E et Wi-Fi 7.

Le RSPG (Radio Spectrum Policy Group) qui a seulement un rôle de conseil dans les institutions européennes a justement délivré le mois dernier un premier rapport sur les stratégies à adopter autour du lancement de la 6G. Le groupe consultatif indique que seule une maigre partie de la bande des 7 GHz serait pertinente pour lancer la 6G en Europe (7 125 – 7 250 MHz), tandis que la partie haute de la bande des 6 GHz fait encore l’objet de discussions.
Une demi-réponse qui n’est pas du goût des opérateurs mobiles, mais peu importe la décision des institutions européennes, une des deux parties sera forcément désavantagée et verra son développement ralentir.
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Un enjeu géopolitique et de souveraineté numérique
La 6G est une porte ouverte vers des usages améliorés et nouveaux (internet des objets, digitalisation de l’économie, télémédecine, smart cities, jumeau numérique, holographie…). Des initiatives européennes existent déjà pour propulser le Vieux Continent vers la 6G. On pense aux projets conjoints 6G-MIRAI et HARMONY, une collaboration nippo-européenne pour faire face aux colosses américain et chinois sur le terrain de l’innovation.
Mais la 6G n’est pas qu’une question d’avancée technologique rappellent les douze opérateurs. Il y a surtout un enjeu géopolitique et une question de souveraineté numérique :
Si la décision de mettre à disposition la partie haute de la bande des 6 GHz aux opérateurs mobiles européens est retardée, alors que les intérêts technologiques américains sont autorisés à obtenir davantage de ressources dans les 6 GHz, la compétitivité de l’Europe sera menacée. Cela étoufferait le potentiel économique des entreprises européennes et éroderait l’influence de l’Europe sur son propre avenir numérique.
Les États-Unis ont aussi des vues sur cette partie haute de la bande des 6 GHz, ce qui signifie que si l’Europe se fait une fois de plus devancer comme cela a été le cas pour la 5G, elle devra encore dépendre des technologies étrangères comme les antennes Huawei qui occupent çà et là notre réseau mobile. Et ce dans un contexte géopolitique mouvementé.
Il ne manque plus qu’aux institutions politiques européennes de trancher la question de la partie haute de la bande des 6 GHz, sachant que celle-ci aura des conséquences majeures sur nos intérêts technologiques et économiques. La solution du partage entre le Wi-Fi et les réseaux mobiles semble privilégiée mais les lignes peuvent toujours bouger selon les contributions des deux parties au débat.

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