Google Maps, Waze, Apple Plans : les applications de guidage GPS vont être plus écolo

 

Un décret paru le 3 août 2022 demande aux applications de guidage d'intégrer de nouvelles fonctionnalités incitant les usagers à rouler moins vite et à privilégier le covoiturage, entre autres.

Source : Waze

Depuis quelques années, le gouvernement multiplie les mesures visant à réduire l’impact de l’automobile sur les émissions de gaz à effet de serre. On pense bien évidemment au malus écologique, mais également aux ZFE et à la vignette Crit’Air ainsi qu’aux mesures concernant la publicité automobile. Par exemple, depuis le 1er mars dernier, les spots diffusés à la télé ainsi que dans la presse doivent comporter des messages incitant à moins utiliser sa voiture personnelle.

Mais le gouvernement souhaite aller encore plus loin. Pour cela, il cible désormais les applications de guidage GPS, qu’il souhaite rendre plus écologiques. C’est dans ce cadre qu’un décret a été publié le 3 août dernier au Journal officiel, annonçant une série de mesures, qui entreront en vigueur progressivement.

De nouveaux messages de sensibilisation

Parmi les premières à être mises en place, l’arrivée de messages de sensibilisation. Les applications de guidage telles que Waze, Apple Plans ou Google Maps devront afficher ce type de messages suivants :  « pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo», « passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % » ou encore « pensez à covoiturer ». Des messages similaires à ceux affichés sur les publicités, qui seront conclus par le hashtag « #SeDéplacerMoinsPolluer ».

Mais ce n’est pas tout. En plus de ces incitations à ralentir et abandonner sa voiture individuelle, les applications seront également dans l’obligation d’afficher les émissions de gaz polluants des différents moyens de transport disponibles pour l’itinéraire choisi. Lors du calcul de l’itinéraire, des estimations sur la pollution engendrée par chaque alternative seront indiquées.

Plusieurs types de gaz seront évalués, tels que les oxydes d’azote, les particules PM10 ou encore le dioxyde de carbone. Mais outre les informations sur la phase de fonctionnement, la phase en amont de production des sources d’énergie devra également être prise en compte. Celle-ci comprend « l’extraction, la culture des biocarburants, le raffinage, la transformation, le transport et la distribution des sources d’énergie ».

Des itinéraires alternatifs et de nouvelles informations

Par ailleurs, les applications devront aussi proposer « un itinéraire alternatif prenant en compte une diminution de la vitesse maximale de 20 km/h sur les portions concernées » si un trajet comporte une partie à 130 km/h. Ces trajets moins polluants mais plus longs seront mis en avant.

Le gouvernement souhaite également mettre fin aux itinéraires alternatifs qui peuvent parfois engorger les petites rues et créer des nuisances dans certaines villes. Le décret souligne donc que les applications ne pourront proposer un autre trajet que si le temps est « réduit d’au moins 10 % comparé à l’itinéraire maximisant l’usage de voies non secondaires ».

Enfin, tous les services de guidage devront afficher des aires de covoiturage ou des bornes permettant d’emprunter un vélo. Cette mesure devra être appliquée « au plus tard le 1er décembre 2022 ». À partir du 1er juin 2023, les applications seront également obligées de « rendre accessible facilement » diverses informations, telles que les restrictions de circulation en raison des pics de pollution par exemple.


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