Nous avons testé Disney+ : l’attente de l’offre légale en France va être longue

 

Nous avons passé plusieurs heures à utiliser Disney+ sur différentes plateformes. Voici un résumé pour vous faire patienter un peu jusqu'à sa disponibilité officielle en France.

Disney+ sur un Galaxy Note 10

Sûrement comme vous tous, j’ai été baigné dans l’univers Disney depuis tout petit. Que ce soit mes cassettes VHS, quand j’ai été voir pour la première fois Le Roi Lion au cinéma (mon tout premier cinéma) ou lors de mes visites familiales à Euro Disney, j’étais un grand fan de ce qu’avait bâti la souris aux grandes oreilles. Disney+, juste pour mieux comprendre de quoi on parle, c’est l’accès libre à un catalogue de près de 500 films et 7 500 épisodes Disney.

Premièrement, la plateforme n’est pas révolutionnaire. Si vous êtes un utilisateur de Netflix, Amazon Prime Video ou de MyCanal, vous allez retrouver la même expérience globale. Pourtant, Disney a réussi à reconfigurer son trésor de contenus pour en faire une plateforme digne des autres services du marché.

Nous avons pu tester la version web, la version Android pour smartphones et la version Android TV. Il faut savoir que le service est disponible dès le début sur toutes les plateformes, y compris PS4, Xbox One, Fire OS, iOS et iPadOS. Comme vous le savez sans doute, Disney a décidé de retarder la sortie en France au 31 mars 2020, sûrement pour des questions de planning de sorties de films et de séries, mais aussi de gestion des droits. Par exemple Captain Marvel est sorti en mars 2019 et il ne sera pas sur la plateforme en France avant… mars 2022. En revanche, il est déjà disponible aux États-Unis sur Disney+. C’est ce que l’on appelle la chronologie des médias.

Testons les applications Disney+

Comme vous pouvez le voir, la page d’accueil de Disney+ intègre une première section qui héberge un carrousel de contenu, qui comprend une nouvelle série de Star Wars, « The Mandalorian », le remake en direct de La Belle et le Clochard ou « Le monde selon Jeff Goldblum » de National Geographic . D’ailleurs, plus bas, l’application présente les différents univers par « marques », dont Star Wars, Pixar, Marvel et National Geographic.

Disney+ sur Android TV, une Shield TV (2017)

Juste en dessous, les contenus dits « Originals » sont les contenus expressément conçus pour Disney+ et issus des différentes licences de l’univers Disney. Le reste est somme toute très classique, avec une ligne de contenus recommandés en fonction de ce que vous avez regardé, puis un menu à droite permet de trier le contenu par films, séries ou réaliser des recherches spécifiques. Il y a également un système de profils comme sur Netflix et les autres services de SVoD.

Les émissions et les films de la plateforme sont organisés en un défilement apparemment sans fin de catégories. Une fois la sélection effectuée, le service propose un bouton permettant aux utilisateurs de passer les scènes d’introduction.

Vous avez également accès aux contenus additionnels

Encore une fois, tout comme Netflix. Vous pouvez rechercher un contenu en cherchant le nom d’un acteur, par exemple, ou rentrer dans ce qu’ils appellent des « collections » sur différents thèmes et licences.

Les collections

C’est assez enfoui, mais dans la section des films ou les séries, un menu déroulant permet de sélectionner le contenu par genre avec des options pour Action / Aventure, Animation, Comédie, Documentaire, Drame, Enfants et 4K Ultra HD.

La recherche sur Disney+

Les films originaux de Star Wars sont diffusés en 4 K HDR (avec Dolby Vision), une définition vidéo également connue sous le nom d’Ultra HD. Cela signifie que vous pouvez voir en détail la crasse sur R2-D2 et la cape de Dark Vador encore plus noire. Tous les films et séries du service ne bénéficient pas du traitement 4K, mais des classiques tels que « Toy Story » de 1995 et « Qui veut la peau de Roger Rabbit » de 1988 ont été remastérisés. Évidemment, il y a des ratés. Parmi les 30 saisons ds Simpsons (Fox), certaines saisons ont changé de formats… ce qui entraîne de gros soucis de compréhension de certaines scènes ainsi que des éléments bizarrement étirés.

Pour la plupart des gens, Disney+ diffusera en HD / SDR, ce qui convient aussi bien aux grands écrans qu’aux smartphones. Bien que cela soit comparable aux autres services de streaming, il est plutôt impressionnant que Disney ait réussi à tenir compte de l’âge avancé de certains de ces films et émissions, et cela prouve que Disney a beaucoup réfléchi à la qualité globale de ses contenus.

Les saisons sont présentées par ligne de contenus

Si vous n’avez pas de TV 4K, cela n’aura probablement pas beaucoup d’importance pour vous. Mais si vous le faites, les offres HD Premium de Disney+ représentent une bonne affaire pour 6,99 euros par mois — d’autant plus que le forfait Ultra HD de Netflix coûte 15,99 euros par mois. L’offre unique de Disney+ intègre d’ailleurs la possibilité de diffuser des contenus sur 4 écrans simultanément, comme l’offre à 15,99 euros/mois de Netflix.

La gestion des voix et sous-titres disponibles

En Amérique du Nord, quasiment tous les films et séries proposent de la VOSTFR, Québec oblige, mais aussi de nombreuses fois de la VF. The Mandalorian, par exemple, peut être regardé en VF avec les mêmes voix que l’on aura en France au lancement de Disney+. Vous apprécierez sans doute la personnalisation offerte pour les sous-titres.

Gestion de l’affichage des sous-titres

Enfin, l’application mobile Disney+ vous permet d’indiquer si vous voulez utiliser des données mobiles ou non. Si vous le faites, vous aurez la possibilité de diffuser en streaming avec une qualité inférieure afin que vos précieuses données ne disparaissent pas instantanément. Vous aurez également la possibilité de télécharger des films et séries pour pouvoir les regarder hors ligne. Dans ce cas, vous avez le choix entre différentes qualités : standard, moyen et élevé. Disney+ ne communique pas sur la définition des vidéos que l’on télécharge, c’est sûrement une affaire de débits.

Disney+ nous manque déjà

Comment résumer notre expérience avec Disney+ ? Cela ressemble à Netflix, mais ce n’est pas Netflix. Si vous regardez beaucoup Netflix, vous serez assurément satisfaits de ce que Disney propose. Néanmoins le catalogue, certes vaste, ne compte que quelques dizaines de spectacles et de films vraiment originaux et/ou récents. Aujourd’hui, nous ne connaissons pas le catalogue en France, et nous n’avons aucun moyen de savoir dans quel délai de nouveaux contenus seront ajoutés.

Si Disney continue à proposer régulièrement du nouveau contenu, Disney+ va être un très grand rival pour Netflix. Dès le départ, il y a une quantité importante de contenu pour couvrir plusieurs semaines de soirées cinéma avec d’énormes licences. La bonne nouvelle est que le service repose sur une plateforme très solide et que, pour son prix dérisoire, vous n’avez pas vraiment d’excuses de l’essayer par vous-même quand ça sera disponible officiellement en France.