L’iPhone 15 Pro Max a franchi le pas de proposer un téléobjectif périscopique, le « plus long zoom optique » sur un iPhone comme le présente le constructeur. Depuis 2016 et l’iPhone 7 Plus, Apple propose un téléobjectif sur ses smartphones haut de gamme, qu’ils s’appellent Plus ou Pro ou Pro Max.
2023 sera à marquer d’une pierre blanche puisque, ça y est, Apple a décidé de remplacer le téléobjectif du modèle Pro Max par un téléobjectif encore plus puissant avec un facteur de zoom de X5, contre X3 auparavant. On appelle cela un téléobjectif périscopique, ou périscope. Pourquoi cette précision a de l’importance, qu’est-ce que ça change concrètement dans les entrailles du téléphone ? On vous explique tout ça.
L’idée de base d’un téléobjectif périscopique
L’idée de base du téléobjectif périscopique, c’est de proposer un facteur de zoom plus important qu’un téléobjectif classique. Si l’on distingue les deux, c’est parce que les constructeurs ne recourent pas à la même technologie pour un périscope. On pourrait même dire que l’installation de ce dernier est plus compliquée, et donc plus couteuse. C’est de ce fait réservé aux smartphones les plus haut de gamme. Apple marque d’ailleurs bien cela en proposant un « simple » X3 sur l’iPhone 15 Pro et en réservant le X5 à l’iPhone 15 Pro Max.
Pour bien comprendre, il faut se référer à la physique optique élémentaire, qui régie les lois de la photographie. Si le mot physique vous fait peur, n’ayez crainte, nous sommes là pour expliquer cela le plus simplement possible. Et si nous devons en passer par là, c’est car rien ne vaut l’optique pour avoir un beau zoom. Les constructeurs de smartphones ont beau recourir à l’IA pour améliorer le rendu des photos, encore aujourd’hui, une image captée proprement par un jeu de lentilles sera toujours meilleure qu’une photo dans laquelle on est venu zoomer numériquement.
L’idée de base en optique est donc la suivante : plus on veut voir loin, plus il faut un grand objectif. Et plus on veut voir loin, plus le champ de vision sera restreint. C’est pourquoi les grand-angles sont souvent les X1 des smartphones, puisqu’ils offrent un grand champ de vision sans trop se rapprocher de son sujet.
Pourquoi un téléobjectif doit voir grand ?
Pourquoi au juste faut-il un grand objectif pour créer un téléobjectif ? Cela est dû à une notion qui s’appelle le centre optique. Rien à voir avec votre opticien de quartier, il s’agit plutôt du point de convergence des différents rayons de lumière lorsqu’ils rentrent dans l’appareil, avant qu’ils atteignent le capteur. Et dans l’absolu, plus ce centre optique est près du capteur, plus le module photo du smartphone est un grand-angle, et plus il est éloigné, plus il s’agit d’un téléobjectif avec un angle serré.
La distance entre ce centre optique et le capteur porte un nom : la focale ou distance focale. C’est ce que vous voyez exprimé en mm sur les objectifs d’appareils photos ; en mm, car il s’agit d’une toute petite distance. Généralement, un grand-angle aura une focale autour de 25 mm, un téléobjectif classique, 50 mm, mais pour aller plus loin, il faut encore plus éloigner le centre optique du capteur pour arriver à 120 mm par exemple, comme sur l’iPhone 15 Pro Max. Or 120 mm, c’est 12 cm, on imagine mal un iPhone avec un bloc photo de plus de 12 cm (même si la longueur focale sur smartphone est en réalité plus petite du fait de la petite taille des capteurs).
Pour arriver tout de même à intégrer des gros zooms sur smartphone, les constructeurs ont trouvé une astuce. Quand on ne peut pas trouver la place nécessaire sur la profondeur du smartphone, on la cherche en partie sur la largeur avec un système de miroirs. C’est exactement le même principe que le jeu de lentilles d’un télescope. Cela explique aussi la forme souvent rectangulaire des téléobjectifs périscopique, ce qui permet aux yeux les plus avisés de les remarquer immédiatement.
Dans le cas de l’iPhone 15 Pro Max, vous l’aurez remarqué, il n’y a pas de module avec un trou rectangulaire, il reste bien rond. Cela est dû au fait qu’Apple utilise un procédé un peu différent appelé « tetra-prism design », faisant ainsi rebondir la lumière quatre fois. Il s’agit tout simplement d’utiliser un double jeu de miroir. L’avantage est aussi que l’image arrive dans le bon sens sur le capteur et ne nécessite pas d’être inversée en post prod une fois arrivée.
Si on résume, l’intérêt d’un zoom périscopique est très simple : trouver de la place pour espacer la distance entre le capteur et le centre optique. Et comme on ne se voit pas trimballer un smartphone gigantesque, il faut forcément filouter un peu.
Article rédigé à l’aide des précieuses connaissances de mon collègue Geoffroy Husson, responsable de l’univers photographie à Frandroid.
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