« Cela n’avait aucun sens pour nous » : pourquoi la nouvelle voiture électrique de BMW n’a pas la fonction la plus controversée de Mercedes, Volkswagen et Tesla

 
BMW refuse de proposer un abonnement pour débloquer de la puissance ou de l’autonomie sur ses voitures électriques. Mais la firme allemande veut tout de même continuer à faire payer certaines fonctionnalités à ses clients après l’achat.
BMW iX3 // Source : BMW pour Frandroid

Au fil des années, les voitures sont devenues de plus en plus technologiques et connectées. Aujourd’hui, il est possible de les mettre à jour sans même avoir besoin de se rendre au garage. Le tout grâce à la technologie OTA (over the air), un peu comme les smartphones ou les ordinateurs. Et cela ouvre tout un tas de possibilités pour les constructeurs.

Des abonnements oui, mais pas pour tout

Ces derniers peuvent améliorer leurs voitures tout au long de leur vie, et leur offrir de nouvelles fonctionnalités. Mais ce n’est pas tout, car la connectivité permet aussi aux marques de gagner de l’argent en proposant des abonnements mensuels. Elles sont de plus en plus à opter pour cette stratégie, et tout particulièrement chez les Allemands. C’est notamment le cas de BMW, qui a proposé les sièges chauffants sous cette forme pour 20 euros par mois, avant de faire marche arrière devant la grogne populaire.

Et la firme bavaroise ne compte pas s’arrêter là, même si tous les clients sont loin d’être convaincus par cette stratégie. C’est ce qu’a confirmé Alexandra Landers, responsable de la communication produit chez BMW aux journalistes de CarExpert. Cette dernière a défendu le système d’abonnement de la marque, affirmant que « nous croyons toujours en l’option d’une structure où il n’est pas nécessaire de décider dès le départ si l’on souhaite un système [d’aide à la conduite, ADAS] particulier ».

BMW iX3 (2025) // Source : BMW

Cependant, elle admet que le constructeur a été un peu maladroit au lancement de ces options. Elle revient sur le chauffage des sièges, indiquant que « ce n’était probablement pas la meilleure façon de commencer ». Ce qui n’empêche pas BMW de continuer à proposer des abonnements pour certaines de ses fonctionnalités. Pour la simple et bonne raison que ces dernières engendrent des coûts de fonctionnement, que le constructeur ne veut pas prendre en charge. Aujourd’hui, vous devez donc débourser 29 dollars par mois pour l’aide au stationnement professionnel.

Et il faut compter 115 dollars par an pour bénéficier de l’info trafic en temps réel. Le tout même si les voitures sont déjà toutes équipées des caméras et des systèmes nécessaires pour faire fonctionner toutes ces aides à la conduite. Car pour Alexandra Landers, « ce ne sont pas tous les équipements à bord qui comptent, mais ce sont les technologies embarquées ». Elle rappelle que « pour les systèmes ADAS supplémentaires, nous avons également des coûts d’exploitation. Nous utilisons le cloud, et cela représente un coût ».

Un petit tacle à Mercedes ?

Toutefois, BMW est conscient qu’il n’est pas possible de proposer des abonnements pour tout et n’importe quoi. Et la firme allemande ne veut par exemple pas faire payer ses clients pour améliorer la puissance ou l’autonomie de ses voitures électriques. La porte-parole du constructeur explique : « Nous ne sommes pas des préparateurs… Cela n’avait aucun sens pour nous ». Serait-ce un petit tacle à Mercedes-Benz ?

Car la marque à l’étoile demande quant à elle pas moins de 1 200 euros par an pour rendre son EQS plus performante. À noter que cet abonnement n’est pas disponible en Europe. Le constructeur fait aussi payer 700 euros chaque année pour permettre aux clients chinois de profiter des roues arrière directrices sur la berline. Volkswagen propose également un abonnement débloquant de la puissance sur son ID.3, de même que le Tesla Model Y. Concernant la hausse de performance, BMW indique de son côté que « pour l’instant, concernant les modèles de base… on achète une voiture avec la puissance maximale ».

BMW iX3 (2025) // Source : BMW

Sur la question de l’autonomie, la marque allemande indique refuser cette stratégie pour la simple et bonne raison que les clients n’ont pas besoin de rouler de grandes distances en une seule charge. La porte-parole rappelle que « vous conduisez deux heures et demie, peut-être trois heures sur l’autoroute, et vous devez ensuite vous arrêter pour une pause. C’est pourquoi nous avons dit non à une mise à niveau sur ce point ».


Utilisez-vous Google News (Actualités en France) ? Vous pouvez suivre vos médias favoris. Suivez Frandroid sur Google News (et Numerama).

Recherche IA boostée par
Perplexity