Citroën lance une voiture électrique à moins de 16 000 €, avec une bonne et une mauvaise surprise

Lancée en 2024 avec la promesse d’un tarif réduit, débutant à 23 300 euros hors bonus écologique, la Citroën ë-C3 a pâti d’un début de commercialisation scabreux, entachée par des problèmes de fiabilité.

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Des problèmes manifestement réglés, mais qui pourraient être la cause de résultats commerciaux assez maussades. Pour animer la gamme, Citroën vient de lancer les commandes sur son configurateur de sa version premier prix, débutant à 19 990 euros hors bonus écologique.

Une polyvalence amoindrie

À vrai dire, cette version n’est pas une surprise : annoncée dès le lancement de la C3 électrique et détaillée au printemps, cette version « Autonomie Urbaine » n’avait que peu de surprises à nous apprendre.

Sur le point, c’est raté : alors que Citroën annonçait un moteur électrique de 83 ch, cette version « premier prix » aura bien droit au même moteur de 113 ch que le reste de la gamme.

En revanche, la batterie passe au régime et n’affiche plus qu’une capacité de 30 kWh, contre 44 kWh pour les autres C3. De fait, l’autonomie en prend un coup, et passe de 324 à 212 km en une charge selon le cycle WLTP – même si c’est tout de même mieux que les 200 km initialement communiqués.

De quoi espérer, dans la vraie vie, des autonomies plutôt comprises entre 150 et 200 km en conditions clémentes. En hiver, du fait de l’absence de pompe à chaleur, il faudra compter encore moins.

Autre sacrifice : la disparition de la recharge rapide de série. Tout juste aura-t-on droit à un chargeur 30 kW, proposé en option à 500 euros, qui promet de recharger la batterie de 20 à 80 % en 36 minutes. De série, il ne faudra compter que sur un chargeur 7 kW.

Cette stratégie est déjà appliquée sur la R5 à 25 000 euros, même si Renault ne propose même pas de charge rapide en option. De quoi cantonner ces deux voitures électriques aux trajets quotidiens.

Des tarifs canons grâce au bonus

Cette petite batterie est disponible, comme promis, à partir de 19 990 euros. Sa fabrication à Trnava, en Slovaquie, lui ouvrirait cependant l’accès au bonus écologique, récemment renommé « coup de pouce véhicule électrique », de quoi retrancher entre 3 181 et 4 242 euros selon vos revenus.

Cela place cette ë-C3 à partir de 15 748 euros, lui offrant le titre de voiture électrique la moins chère de France. Ses rivales ne peuvent en dire autant : la Dacia Spring débute à 16 520 euros prime CEE déduite, tandis que la Leapmotor T03 demande 16 900 euros minimum.

Pour ce prix, vous aurez le minimum : climatisation manuelle, aide au stationnement arrière, régulateur de vitesse, et c’est à peu près tout. Même l’écran central est indisponible, remplacé par une pince sur laquelle fixer son smartphone.

Notons que cette batterie est également disponible sur la version supérieure, baptisée « Plus », qui ajoute l’écran central compatible Android Auto/Apple CarPlay, les sièges « Advanced Comfort », les phares LED et d’autres coquetteries. Comptez 23 300 euros en tarif catalogue, pouvant être ramené à 19 058 euros une fois le « coup de pouce » maximal enlevé.