Test de la DJI Osmo 360 : une entrée fracassante dans le royaume des caméras 360°

Action Cams • 2025

Ça y est, DJI a lancé sa première caméra 360 degrés. Que vaut ce premier essai sur un marché dominé par Insta360 ? Voici notre test et avis complet.
La DJI Osmo 360 // Source : Robin Wycke – Frandroid
La DJI Osmo 360 // Source : Robin Wycke – Frandroid
 

DJI entre enfin dans la cour des caméras 360 degrés avec sa toute première Osmo 360, lancée fin juillet 2025. Face au concurrent Insta360 bien installé et presque sans rivale avec ses X3, X4 et X5, DJI promet sur le papier une sérieuse alternative dès sa première tentative — ne serait-ce que sur la qualité d’image.

Nous avons pu tester la DJI Osmo 360 lors d’un séjour à Madère, tout en la comparant avec l’Insta360 X5, évidemment. Alors, simple outsider ou vraie menace pour le trône ? Réponse dans ce test complet.

DJI Osmo 360Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une DJI Osmo 360 prêtée DJI.

DJI Osmo 360Un design assumé face à Insta360

Pour sa première caméra 360, DJI opte pour un design différent de celui des caméras Insta360, leader sur le marché. Pas de format tubulaire tout en longueur, DJI choisit ici un gabarit plus compact, presque carré, qui n’est pas sans rappeler la GoPro Max, lancée en octobre 2019, et la prochaine GoPro Max 2, prévue pour fin 2025.

La DJI Osmo 360 à gauche et l’Insta360 X5 à droite // Source : Robin Wycke – Frandroid

Sans dire que DJI est parti d’une feuille blanche, on sent que la marque a voulu faire les choses à sa manière, sans simplement cloner la formule d’Insta360. Pour être plus précis, les dimensions de 83 × 61 × 47 mm et les 183 g de la Osmo 360 la rendent plus large mais aussi nettement plus basse que la X5.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Si elle est moins taillée pour se faufiler dans des recoins exigus ou entre deux barreaux de vélo, son format plus trapu facilite son rangement. C’est un autre type d’ergonomie, ni meilleure ni moins bonne, juste pensée différemment.

J’ai par exemple trouvé la DJI Osmo 360 légèrement plus agréable à bourrer dans les poches à l’avant de mon sac de trail. Précisons également que ce format et ses quelques grammes en moins face à la concurrence rendent le tout légèrement plus agréable à porter au bout d’une perche.

Source : Robin Wycke – Frandroid

La caméra offre une finition mate, un assemblage sérieux et donc une sensation globale de robustesse, comme toujours chez DJI. Le design de l’Osmo 360 reste globalement plus sage que l’Insta360 X5. L’étanchéité est annoncée à 10 mètres, contre 15 mètres pour la X5 d’Insta360, mais attention : l’immersion sous-marine des caméras 360 degrés reste problématique sans caisson dédié — la réfraction de la lumière sous l’eau entraîne des erreurs d’assemblage.

La base de la caméra comporte naturellement un pas de vis standard, accompagné d’une accroche désormais bien répandue dans le monde des caméras d’action : le système magnétique. Sur les versions 360 degrés, le but reste le même, à savoir fixer et décrocher rapidement la caméra sur les différentes accessoires. Le problème reste lui aussi le même : ces petits supports magnétiques ne sont pas livrés dans le pack de base avec la caméra.

La base magnétique // Source : Robin Wycke – Frandroid

L’écran tactile de 2 pouces de la DJI Osmo 360, positionné sur l’une des deux faces, est bien plus petit que celui des caméras Insta360. Il reste cependant lumineux et réactif. Nous reviendrons sur l’interface dans la prochaine partie. Comme sa concurrente, la DJI Osmo 360 intègre quatre microphones et des LEDs d’enregistrement pour éviter les doutes en plein enregistrement.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Trois boutons physiques viennent accompagner les contrôles tactiles de l’Osmo 360 : un pour l’alimentation, un pour l’enregistrement et un dernier pour changer de mode rapidement. Pas de bouton superflu ici, l’interface est épurée, presque minimaliste comparée à celle du principal concurrent.

La trappe USB‑C est intégrée sur le côté droit, tandis que la batterie et le port microSD sont disponibles à gauche. La manipulation pour ouvrir et fermer lesdites trappes se fait en deux temps et est donc moins agréable qu’à l’accoutumée sur les produits DJI. Allez savoir pourquoi.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Bonne surprise : comme sur sa caméra Osmo Action 5 Pro, DJI intègre du stockage interne sur son Osmo 360. Les 105 Go proposés ici permettent largement de quoi shooter en cas d’oubli de microSD. C’est un vrai avantage face à la X5.

S’il y a bien un point sur lequel DJI ne suit cependant pas Insta360, c’est la remplaçabilité des lentilles. Contrairement à la X5, l’Osmo 360 n’offre pas de système de lentilles amovibles. Rappelons que comme sur toutes les caméras 360 degrés, les deux objectifs grand angle fixés de part et d’autre du boîtier sont extrêmement sensibles aux rayures ou chocs. Le moindre accroc sur l’un d’eux viendra ruiner l’assemblage final de la vidéo.

Le capuchon en silicone // Source : Robin Wycke – Frandroid

DJI fournit une paire de capuchons de protection en silicone et recommande logiquement de ne jamais transporter la caméra sans ces protections. C’est peut-être là le seul vrai regret sur le design, avec la petite taille de l’écran : l’absence de filet de sécurité en cas d’accident.

On ne peut que vous conseiller d’être précautionneux. De quoi laisser un bel argument de vente pour la potentielle Osmo 360 2.

DJI Osmo 360Interface logicielle

L’écran de la DJI Osmo 360 n’est pas mauvais en soi, mais je l’ai trouvé en retrait face à celui de l’Insta360 X5. Ses 2 pouces le rendent trop serré, donnant cette impression de devoir viser juste avec le doigt. La navigation sur l’écran tout en hauteur de 2,5 pouces de l’Insta360 X5 se fait avec bien plus de confort .

L’interface de la DJI Osmo 360 est cependant fluide : les menus réagissent bien, les animations sont soignées, et aucun bug ne m’a sauté aux yeux pendant mon test. En reprenant la même structure d’interface que celle de ses caméras d’action, DJI fait le choix d’un système assez épuré.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Contrairement à Insta360, pas de bouton personnalisable ici. Ce qui pourrait être un manque pour certains sera vu comme une approche plus directe par d’autres. Je suis de cet avis : cela évite de se perdre dans des sous-menus de raccourcis.

Surtout, le bouton latéral permet déjà d’accéder à la page dite Quick Switch, pour faire défiler les modes de prise de vue prédéfinis — qui sont personnalisables dans les paramètres. Un appui sur le bouton gauche lance l’enregistrement. Faites la même chose avec le bouton à droite et vous basculerez entre la vue avant et arrière.

Source : Robin Wycke – Frandroid

À notez que le démarrage de la caméra est très rapide après sa première mise en route, qui prend quant à elle quelques secondes. L’Osmo 360 reste en effet dans une espèce de veille, prête à repartir à la moindre pression. Un vrai plus pour les moments spontanés ou pour être sûr de ne pas rater la première seconde d’enregistrement.

Si l’interface plus simpliste de DJI révèle un nombre d’options inférieur à celui d’Insta360, l’Osmo 360 peut tout de même être commandée avec des gestes de la main ou des commandes vocales, en anglais ou mandarin uniquement. On regrettait l’option Twist to Shoot d’Insta360, qui permet de lancer un enregistrement vidéo d’un simple mouvement de poignet avec la perche sans toucher la caméra, mais DJI l’a ajoutée à son Osmo 360 via une mise à jour en août 2025.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Pour conclure ici, l’interface de la DJI Osmo 360 va droit au but. On y perd en confort d’écran et personnalisation, mais on y gagne en simplicité. On attend au moins un plus grand écran sur la prochaine version. Si on sent rien qu’ici qu’il s’agit d’une première version, vous allez voir que l’interface ne fait pas tout.

DJI Osmo 360Utilisation et montage

Accessoires

L’Osmo 360 bénéficie d’un écosystème déjà bien rodé, hérité des caméras Osmo Action de DJI. Et ce n’est pas qu’un argument marketing : la batterie est strictement identique à celle des Osmo Action 3, Action 4 et Action 5 Pro — même format, même capacité, même chargeur.

Résultat : on peut réutiliser sans souci ses anciennes batteries, son chargeur triple à emplacement ou sa base magnétique, sans rien racheter. Une approche qu’on aimerait voir plus souvent… et qui risque de faire pencher la balance du côté de DJI pour les utilisateurs déjà équipés.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Les packs proposés regroupent l’essentiel : perche invisible, batterie supplémentaire, chargeur rapide, protections d’objectifs… mais DJI va plus loin avec quelques accessoires bien sentis, comme une longue perche en carbone ou une autre intégrant directement une batterie. On note aussi la compatibilité immédiate avec les micros sans fil DJI, avec un appairage simplifié.

Un rappel important ici : la perche est l’accessoire indispensable à toute caméra 360 degrés. Sans elle, votre main ou votre support risquent d’apparaître dans le champ — ce qui ruine l’effet immersif. DJI fournit une perche dans ses packs les plus complets, et il en existe déjà toute une gamme sur le marché, dont certaines très longues et très légères.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Enfin, impossible de ne pas mentionner le système de fixation magnétique, déjà éprouvé sur les caméras d’action de la marque.

On clipse ou on décroche la caméra d’un support en une seconde, sans vissage ni galère. Un vrai plus au quotidien, surtout si l’on jongle entre plusieurs setups. Attention pour en profiter pleinement, il faudra investir dans plusieurs bases magnétiques, vendues séparément. Eh oui, aucune n’est incluse dans le pack de base.

Montage

Encore un petit rappel : avant d’être partagées, les vidéos 360 degrés sont le plus souvent transformées en format classique type 16:9 ou 9:16. Cela demande des étapes de recadrage et de montage.

Ce passage quasi obligatoire se fait via les logiciels mise à disposition par les constructeurs des caméras 360 degrés. Pour ce genre de produit, ces applications sont tout aussi importantes que la caméra et sa qualité vidéo. Retenez que les caméras 360 degrés offrent par défaut des options de recadrage et de montage infinies.

L’application mobile de DJI ressemble sans réelle surprise à celle du concurrent Insta360. L’approche chinoise de ces deux marques est, disons, plus fouillis que sur les applications occidentales. Il faut simplement se faire aux multiples menus et options affichées pour se concentrer sur les plus utiles, selon vos besoins.

La première connexion à la caméra et les mises à jour de l’Osmo 360 sont rapides. On retrouve ensuite plusieurs menus dans l’application, les trois plus importants étant :

  • l’onglet principal pour piloter la caméra depuis son téléphone ;
  • l’onglet édition pour créer un nouveau projet de montage ;
  • l’onglet album pour accéder aux vidéos et photos enregistrées sur la caméra.

C’est sûrement sur ce dernier onglet que vous passerez le plus de temps, pour visualiser et naviguer dans vos vidéos 360 degrés, et surtout pour les recadrer et les exporter. Deux options s’offrent alors à vous :

  • le mode dit Quick Framing pour recadrer et exporter rapidement mais vaguement vos vidéos, en faisant bouger votre téléphone pour recadrer en temps réel ou en glissant du doigt ;
  • le mode édition classique pour recadrer précisément mais plus longuement vos vidéos, avec la pose manuelle d’images clés pour gérer finement les angles et transitions.

À noter dans les deux cas la présence d’un mode de suivi automatique du sujet pour vous faciliter la tâche. Cela permet donc, sans avoir besoin de poser des images clés, de rester centré sur toute la vidéo finale. Les micro ajustements de l’algorithme casseront cependant parfois le naturel de la vidéo. À vous de voir.

L’application DJI vous laisse bien entendu le choix du format final : 16;9, 9:16, 1:1, 4:3 ou 3:4. Il est également possible de toucher aux couleurs de la vidéo et à sa vitesse, ou d’ajouter de la musique et des éléments en surimpression à partir de vos séances de sport Apple Watch ou Garmin par exemple.

Bref, si l’application DJI offre moins d’options d’édition qu’Insta360, les essentiels et bien plus encore sont là. On remarque même un menu très similaire au concurrent qui propose des templates et des idées d’effets pour encourager à la création. Dommage pour l’absence de service Cloud : Insta360 montre là aussi sa maturité.

La conclusion était un peu plus salée pour l’application desktop de DJI Studio, disponible gratuitement sur Windows et macOS. Pour être tout à fait honnête, ce logiciel de montage sur ordinateur avait des airs de bêta lors de la sortie officielle de la caméra. On remarquait plusieurs ralentissements et la simple lecture des vidéos est souvent saccadée — même si l’export final est impeccable.

Un mois et une mise à jour plus tard, le logiciel est désormais stable et largement utilisable. Bon, on retrouve encore des caractères chinois sur quelques menus.

L’approche, la disposition des fenêtres et les options sont évidemment très proches de ce que je propose Insta360, mais il y a encore du travail pour offrir le même nombre de fonctionnalités que la concurrence.

L’application desktop DJI Studio permet donc de monter et recadrer facielement ses vidéos 360 degrés. Encore une fois pour une première version, DJI s’en sort plus que bien.

DJI Osmo 360Joli coup sur la qualité d’image

Avec son Osmo 360, DJI signe une entrée ambitieuse sur le marché des caméras 360 grand public. La promesse est claire : offrir une meilleure qualité d’image que la concurrence, en particulier l’Insta360 X5. Pour y parvenir, DJI mise sur un atout technique de poids, à savoir deux capteurs de 1 pouce.

Oui je possède deux caméras 360 degrés // Source : Robin Wycke – Frandroid

C’est un bond technique notable puisque l’Insta360 X5 possède quant à elle des capteurs rectangulaires de 1/1,28 pouce, qui n’exploitent par l’ensemble des pixels. Rapide pause technique. Si DJI parle aussi de 8K, comme chez Insta360, ce chiffre ne correspond pas à la définition finale une fois la vidéo exportée dans un format habituel non 360°. On se retrouve avec une image équivalente à une bonne 4K.

Voici un rapide montage de ma sortie trail running à Madère. Ne jugez pas mes piètres performances de monteur, l’idée est surtout de vous montrer les capacités et un aperçu fidèle de la qualité d’image de la DJI Osmo 360.

En pratique, la différence de capteurs entre la DJI Osmo 350 et l’Insta360 X5 se traduit par une une image plus naturelle chez DJI, avec moins de traitement numérique visible. La colorimétrie par défaut est plus neutre, légèrement plus froide mais plus fidèle à la scène capturée, là où la X5 tend à accentuer le contraste et la saturation.

Regardez plutôt les textures (peau, végétation, pierre) sur cette vidéo à partir de 1:13. Sur les plans fixes ou bien exposés, la différence de piqué est bien présente.

Surtout, les vidéos de test de l’Osmo 360 que vous voyez ont été tournées avant la sortie officielle de la caméra, qui n’embarquait pas encore sa dernière version de logiciel. DJI met d’ailleurs souvent à jour ses produits, et l’Osmo 360 ne fait pas figure d’exception.

La différence de qualité d’image entre l’Insta360 X5 et la DJI Osmo 360 restera subtile à l’œil non averti… ou à celui qui se balade simplement sur les stories et Reels Instagram. Reste que dès que l’on filme des transitions de lumière, du contre-jour ou des scènes complexes, la DJI prend clairement l’avantage grâce à une plage dynamique plus large. Les hautes lumières sont moins cramées et les ombres conservent des détails.

Point positif pour la X5 cependant, qui gère mieux la distorsion que l’Osmo 360.

Source : Robin Wycke – Frandroid

C’est surtout de nuit que la caméra de DJI creuse l’écart et cette différence illustre parfaitement l’avantage des gros capteurs de l’Osmo 360. Le mode nuit dédié de DJI offre une image bien plus propre que son équivalent chez Insta360. Le bruit numérique est réduit et les détails restent un peu plus présents, là où la X5 a tendance à les lisser. Jetez donc un oeil à partir de 2:10 (sans mode nuit) et 2:20 (avec mode nuit).

Ce n’est pas tout. L’Osmo 360 peut filmer en 8K jusqu’en 50 images par seconde, contre 30 maximum pour la X5, ouvrant un peu plus la voie à des ralentis en haute définition.

Autre différence notable pour les utilisateurs confirmés et les professionnels : la DJI Osmo 360 enregistre en 10 bits et propose un profil D-Log M, offrant plus de flexibilité en post-production. De quoi permettre un étalonnage avec une vraie marge de manœuvre, là où les profils couleur de la X5 ne sont pas aussi robustes.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Rien de particulier à signaler sur la stabilisation. Tout est fluide et le stitching semble même mieux géré que sur l’Insta360 X5 — nous n’avons pas mené de tests particuliers ici, c’est simplement une impression sur les quelques vidéos tournées ici et là.

Là où l’Osmo 360 pêche cependant un peu, c’est sur l’audio. Si le son est plus clair que chez la concurrence, il est aussi plus faible et parfois masqué par des bruits ambiants. Nous entendions par exemple plus les bruits de notre roue de vélo sur les vidéos de l’Osmo 360 que sur celles de la X5.

DJI Osmo 360Autres modes

En plus du modes vidéo 360 degrés et de son mode nuit, l’Osmo 360 reprend certains classiques des caméras 360 degrés, avec ses propres dénominations : mode Selfie (équivalent au MiMode d’Insta360), mode Vortex (identique au Bullet Time) et les traditionnels Time Lapse et intervalles.

Si cet arsenal créatif reste plus limité que chez la concurrence, l’Osmo 360 assure les bases. Elle peut également prendre des photos et filmer avec une seule lentille, pour se rapprocher d’une caméra d’action classique. Ici, elle va d’ailleurs plus loin que la X5 en proposant du 5K contre 4K maximum chez Insta360. Le D-Log M 10 bits reste disponible dans ce mode.

Arnaud qui se gratte le nez // Source : Robin Wycke – Frandroid

Rappelons à toutes fins utiles que l’achat d’une caméra 360° ne doit pas être uniquement motivé pour filmer ses exploits avec une seule lentille. Si c’est votre besoin, tournez vous vers une caméra d’action directement.

DJI Osmo 360Autonomie

La DJI Osmo 360 embarque une batterie de 1950 mAh, contre 2 400 mAh pour l’Insta360 X5. Là où DJI fait mieux, c’est en proposant le même format de batterie que celui de ses caméras d’action Osmo Action 3, 4 et 5 Pro. Un sacré avantage pour les clients DJI.

Nos tests d’autonomie existent simplement pour avoir une base de comparaison entre les caméras 360 degrés que nous testons, et pour vérifier les promesses des différentes marques : nous laissons simplement tourner les caméras jusqu’à épuisement, sans flux d’air extérieur et sans utiliser l’écran — un usage bien loin de la réalité.

La DJI Osmo 360 sur les chemins de Madère // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

En 8K à 30 images par seconde, la DJI Osmo 360 a tenu 90 minutes d’enregistrement continu. C’est 10 minutes de moins que ce que la marque annonçait. Aussi, sachez que la caméra s’est éteinte au bout de 32 minutes à cause de la chaleur, puis de nouveau toutes les 10 à 15 minutes.

L’Insta360 X5 offre donc une bien meilleure gestion thermique, avec une seule pause nécessaire après 54 minutes, mais une autonomie totale un peu moindre, de 81 minutes.

Même test dans le second mode de qualité le plus élevé chez nos deux concurrentes du jour : la DJI Osmo 360 l’emporte avec 115 minutes d’enregistrement en 6K, contre 90 minutes pour l’Insta360 X5, en 5,7K+. Bon, DJI avançait 190 minutes dans ce mode, mais les règles de l’UE quant à la chaleur émise par le produit y sont sûrement pour quelques chose.

Le boîtier de charge trois emplacements, vendu en option // Source : Robin Wycke – Frandroid

Pour vous donner un exemple plus concret, notre Osmo 360 est passée de 100 % à 44 % après une journée complète à courir sur les sentiers de Madère, avec un total de 27 vidéos courtes pour 24 minutes d’enregistrement cumulées.

Nous avons également consulté quelques vidéos sur l’écran de la caméra nuant la journée, mais nous ne l’avons pas connecté à l’application pour un quelconque montage.

D’après nos tests, la caméra met 52 minutes à se recharger complètement. C’est 20 minutes de plus que l’Insta360, mais cela reste assez rapide pour ne pas s’en plaindre.

Comme d’habitude chez DJI, certains packs contiennent un total de trois batteries, accompagnées d’un chargeur dédié.

DJI Osmo 360Prix et date de sortie

DJI joue la carte de l’agressivité tarifaire en propsant son Osmo 360 à 479,99 euros. Face à l’Insta360 X5 et ses 589,99 euros, l’écart de 110 euros ne passe pas inaperçu. Pour une première incursion sur ce marché de niche, la stratégie semble claire : séduire par le prix autant que par la technique.

Cette version d’entrée reste cependant assez dépouillée, comme chez la concurrence : une seule batterie, aucun accessoire et surtout aucune perche. Pour un usage plus sérieux, direction le Bundle Adventure à 629,99 euros. Cette mouture enrichie triple le nombre de batteries, offre un boîtier de charge multifonctions et intègre la fameuse perche invisible de 1,2 mètre.

D’autres packs sont également proposés, à la façon Insta360, comme le bundl « spécial vlog » qui marie la caméra au micro DJI Mic Mini pour un son professionnel. Pour un premier achat de caméras 360 degrés, comptez un budget global d’au moins 650 euros pour exploiter sereinement le produit.

Notre avis sur Le DJI Osmo 360

Design
7
La DJI Osmo 360 adopte un format compact et trapu, agréable à manipuler et à transporter. La finition mate et la robustesse sont au rendez-vous, mais l’écran plus petit et l’absence de lentilles amovibles limitent la flexibilité face à la X5. À manipuler avec soin, surtout pour éviter les rayures sur les objectifs.
Logiciel
7
L’application mobile couvre l’essentiel et offre un montage complet, mais peut paraître moins intuitive que celle d’Insta360. L’interface desktop reste perfectible, avec quelques ralentissements. DJI mise sur la simplicité plutôt que sur la créativité poussée.
Vidéo
10
La Osmo 360 brille sur la qualité d’image, de jour comme de nuit, grâce à ses capteurs 1 pouce et à l’enregistrement 10 bits. Les couleurs sont fidèles et le piqué très convaincant. La stabilisation et le stitching tiennent la route, mais l’audio reste un peu en retrait. Les modes créatifs sont suffisants, mais moins riches que ceux de la X5.
Autonomie
8
En 8K/30fps, la batterie tient environ 90 minutes, un peu moins que prévu à cause de la chaleur. Le format de batterie partagé avec les Osmo Action est un vrai plus, et la recharge complète reste rapide. En usage réel, la caméra tient largement une journée de tournage avec un usage modéré.
Note finale du test
8 /10
La DJI Osmo 360 signe une entrée remarquée dans l’univers des caméras 360 degrés. Sa qualité d’image se place clairement au-dessus de la concurrence, de jour comme de nuit, grâce à ses grands capteurs et à l’enregistrement en 10 bits. La compatibilité avec l’écosystème DJI (batteries, micros, accessoires) constitue un vrai atout et son prix agressif en fait une proposition encore plus séduisante.

Ce premier essai n’est évidemment pas sans limites : écran trop petit, lentilles non remplaçables, applications de montage encore inachevées et gestion thermique perfectible. Insta360 garde surtout l’avantage sur la richesse créative.

Le choix est assez clair : si vous privilégiez la meilleure qualité d’image, la DJI Osmo 360 s’impose déjà comme la nouvelle référence technique. Si vous privilégiez la polyvalence créative et la simplicité d’utilisation, l’Insta360 X5 reste le meilleur compagnon. Reste aussi à découvrir la GoPro Max 2, qui viendra compléter ce trio de choix pour les amateurs de caméras 360.

Points positifs du DJI Osmo 360

  • Format compact et robuste, design épuré

  • Interface et navigation simple

  • Stockage interne généreux

  • Excellente qualité d’image de jour comme de nuit

  • Plage dynamique plus large que la X5

  • Enregistrement 10 bits et profil D-Log M pour les pros

  • Écosystème DJI (batteries, accessoires, micros) déjà bien implanté

  • Prix agressif pour une première caméra 360

Points négatifs du DJI Osmo 360

  • Écran tactile un peu petit

  • Lentilles non remplaçables

  • Applications de montage perfectibles

  • Moins de modes créatifs que l’Insta360 X5

  • Gestion thermique sur usage prolongé

  • (pas de perche ou bases magnétiques incluses dans le pack de base)

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