Insta360 n’a pas attendu la concurrence pour renouveler sa Insta360 X4, lancée en avril 2024. Un an à peine et voilà déjà la nouvelle caméra 360 degrés du leader dans le domaine : l’Insta360 X5.
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Cette rapide mise à jour nous laissait initialement perplexes sur les évolutions apportées, mais nous a finalement convaincus… Mais voilà que la rédaction de notre test de la X5 a été perturbée par les rumeurs insistantes de la DJI Osmo 360. La première caméra 360 degrés du réputé DJI est tout simplement la concurrente tant attendue pour enfin embêter Insta360, quasi seule sur le marché.
La DJI Osmo 360 vient justement de sortir, fin juillet 2025. Vous retrouverez donc dans ce test complet de l’Insta360 X5 des comparaisons entre les deux caméras.
Allez, c’est parti pour notre avis sur cette Insta360 X5. Gardera-t-elle la couronne ?
Insta360 X5Fiche technique
Modèle | Insta360 X5 |
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Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une Insta360 X5 fournie par Insta360.
Insta360 X5Design
L’Insta360 X5 conserve le format habituel des caméras 360 degrés de la marque. On se retrouve donc avec une caméra tout en longueur, typique de la série. Les subtiles évolutions témoignent d’une certaine maturité du produit, même si vous allez voir que DJI a fait autrement.

La X5 présente des dimensions légèrement revues : 46 x 124,5 x 38,2 mm pour seulement 200 g. C’est à peine plus large, mais aussi un poil plus léger que la X4.
Plus légère, la DJI Osmo 360 affiche un format moins haut, mais plus large. La X5 et la X4 gardent l’avantage de la prise en main et de possibilités de passages dans certains endroits exigus. La caméra DJI est cependant plus pratique à ranger dans certaines poches et sacoches.

Côté matériaux, Insta360 opte une nouvelle fois pour une construction alliant polycarbonate et verre. Mention spéciale à l’étanchéité portée à 15 mètres sans caisson, contre 10 mètres pour la X4. Rappelons cependant que, sans caisson dédié, les vidéos sous-marines seront difficilement exploitables, problème de réfraction de la lumière et de stitching oblige.

Si le bel écran tactile de la X5 garde la même taille et le même emplacement sur la caméra, on remarque un déplacement de la trappe USB-C sur la tranche droite, laissant la trappe dédiée à la batterie et au slot microSD seule à gauche. Notons d’ailleurs l’absence de stockage interne, là où la DJI Osmo 360 en propose 105 Go.

Aussi, Insta360 a ajouté du relief sur la face extérieure la X5, très certainement pour la différencier un minimum de la X4. Ces petites formes vectorielles ne sont pas pour nous déplaire. Le reste n’a pas bougé : deux boutons physiques sous l’écran et deux autres sur la tranche droite, légèrement rehaussés par rapport à la X4.

La tranche inférieure accueille sans surprise le pas de vis, nécessaire pour fixer la caméra sur ses différents accessoires. Vous verrez un peu plus tard dans ce test que ledit pas de vis est cette fois-ci accompagné de petits trous dédiés à un nouveau système de fixation.

La caméra loge toujours quatre microphones, un sur chaque face et deux sur les côtés. Le micro arrière est protégé contre le vent grâce à un « pare-vent multicouche » censé promettre un meilleur rendu audio. Les LEDs d’activité permettent toujours de vérifier si la X5 enregistre d’un simple coup d’œil.
L’ensemble inspire confiance, mais gardez en tête qu’il ne faut pas traiter les caméras 360 degrés comme des caméras d’action type GoPro : les deux optiques installées de chaque côté du produit sont très fragiles et rendent la caméra inutilisable à la première simple chute. Rayures, fissure, choc, poussière, goutte d’eau, trace de doigt, etc. Peu importe la nature de l’élément extérieur, il gâchera la vidéo finale assemblée. Bon, on s’entend, un choc reste bien pire qu’une trace de doigt.

Justement, c’est là la première évolution majeure de l’Insta360 X5. Elle inaugure un système de lentilles amovibles. En cas de choc ou de rayure, il suffirait de déverrouiller la lentille endommagée et d’en installer une neuve soi-même, en quelques secondes, sans outil. C’est du moins la promesse de la marque. Il faudra bien entendu s’affranchir des 36 euros à 52 euros demandés par le kit de remplacement, et de quelques minutes de manipulation pour changer la ou les lentilles.

Les premiers retours d’utilisateurs semblent confirmer une opération de remplacement simple et rapide. Sur YouTube, plusieurs testeurs montrent qu’il faut compter environ 5 minutes pour changer une lentille, avec une procédure qui se résume à dévisser l’anneau de maintien, retirer l’ancienne lentille, nettoyer, installer la nouvelle et effectuer une recalibration depuis les paramètres. Certains déplorent cependant l’achat obligatoire du kit complet à chaque remplacement, alors qu’une simple lentille suffirait à partir de la deuxième casse.

On ne voit pas vraiment ce qu’Insta360 pourrait faire de plus pour amoindrir le problème de fragilité inhérent aux caméras 360 degrés. La marque indique même que « la X5 offre une amélioration de 100 % de la résistance aux chutes par rapport à la X4 ». Difficile de vérifier ces dires aux airs marketing sans dégommer nos deux unités de test.
Bref, si ce nouveau système de lentilles amovibles est donc le bienvenu, nos conseils restent les mêmes : prenez grand soin de votre Insta360 X5. Ne la jetez pas au fond du sac à dos après avoir filmé avec et couvez la toujours à minimum de son capuchon en silicone pour éviter toute rayure lors du transport.
Pour vous dire, sur les deux personnes que je connais qui ont acheté leur première caméra 360° (une X4 et une X5 justement), les deux ont rayé au moins une de leurs lentilles.
Il est toujours possible d’ajouter des protège-objectifs pour défendre les objectifs. Ces derniers dégradent cependant la qualité d’image.
Insta360 X5Interface logicielle
L’écran de la X5 est toujours aussi agréable à utiliser. Réactif et lumineux, il bénéfice d’une interface légèrement revue. Les utilisateurs de la X4 ne seront pas perdus, au contraire, puisque ce sont les mêmes menus rapides qui ont été parfois regroupés et réagencés.

Les bugs sont très rares, voire inexistants, et l’écran est suffisamment grand pour permettre de consulter les vidéos enregistrées directement sur la caméra. C’est bien moins le cas chez la concurrente DJI Osmo 360.
La navigation est fluide, que ce soit avec les boutons ou via le tactile. La réactivité générale est au moins au niveau des précédentes versions, déjà très agréables. Les animations sont quasi dignes d’un smartphones récent et les petits bruitages pour confirmer une action ou nous indiquer que la caméra s’est mise en veille sont bien dosés. Cette attention aux détails est appréciable.

L’allumage et l’extinction rapide de la X5 nous confirment la sensation de rapidité à l’usage tout juste mentionnée. La X5 est ici un peu plus rapide que la X4. Le combat est cependant plus serré contre la DJI Osmo 360. Cette dernière est bien plus longue lors du premier allumage de la journée, mais devient tout simplement imbattable par la suite — comme si elle restait dans un mode veille, prête à bondir à la moindre pression du bouton allumage.
Revenons sur l’Insta360 X5, qui conserve ses quatre boutons physiques :
- un bouton pour l’alimentation et la mise en veille ;
- un bouton obturateur dédié à la capture photo/vidéo ;
- un bouton personnalisable, pour basculer rapidement d’un preset à l’autre par exemple ;
- un second bouton paramétrable, pour le changement de mode de prise de vue, ou d’autres fonctions.

Je ne me sers pas vraiment de ce dernier bouton, mais la personnalisation des actions est bien pensée. Même chose pour la création de profils d’enregistrement : un pour tel sport, un pour le vlog, etc. Une longue pression sur le bouton obturateur permet même d’annuler et de supprimer instantanément l’enregistrement en cours — une astuce qui évite bien des allers-retours dans les menus.
L’utilisation de la caméra peut aussi se faire par la voix, la X5 supportant cinq commandes vocales majeures (seulement anglais et mandarin), mais aussi par gestes (main levée ou « signe de la victoire » pour lancer l’enregistrement ou la photo).

Mieux, la X5 introduit une option appelée « Twist to Shoot ». Tout est dans le nom : un double mouvement aller-retour du poignet avec la perche déclenche l’enregistrement d’une vidéo. Nous avons rapidement adopté cette technique, forcément pratique lorsque la caméra est au bout de la perche. Le taux de réussite n’est pas de 100 %, mais suffisamment élevé pour tenter la manipulation. Une simple mise à jour permettrait sans aucun doute à la X4 de bénéficier de cette nouveauté lancée avec la X5, mais force est de constater que la marque arrive ici à un certain niveau de maturité du produit, du moins quant à l’expérience utilisateur.
Bon, on réitère tout de même notre demande exprimée lors du test de la X4 : il nous manque un raccourci tout bête pour retourner rapidement et en clic à l’écran principal. Cela serait pratique lorsqu’on se trouve au fin fond des sous-menus ou paramètres.
Insta360 X5Utilisation et montage
Un écosystème d’accessoires toujours aussi impressionnant
Côté accessoires, même stratégie que pour la X4 : il existe des dizaines de bundles adaptés à chaque sport ou usage (plongée, moto, cyclisme, ski, vlog…), avec un renouvellement fréquent des options. Les habitués s’y perdront encore, mais chaque pack est minutieusement pensé (fixation triple ventouse pour voiture, perche carbone de 3 mètres, supports pour compteurs vélo, télécommande Bluetooth avec écran intégré, mini microphone…).
La gamme d’accessoires est pléthorique et donne vraiment envie d’utiliser la X5 pour chaque sortie. Les accessoires de la X4 restent compatibles, puisqu’ils s’appuient quasiment tous sur le pas de vis de la caméra.

À noter l’apparition bienvenue d’un système de fixation bien connu chez les caméras d’action classiques et présent sur la toute récemment dévoilée DJI Osmo 360 (grande concurrente de l’Insta360 X5 pour ceux qui n’ont pas suivis) : les accroches magnétiques.
Ce système permet d’accrocher et de décrocher bien plus rapidement la X5 d’un accessoire pour la raccrocher dans la foulée sur un autre accessoire, tout aussi rapidement. Attention, il faut plusieurs fixations magnétiques pour profiter de leur avantage, le but étant de les laisser fixées sur les différents accessoires. Comptez 30 à 50 euros pour une seule de ces fixations à libération rapide. Le pack de base n’en contient aucune, dommage.

Montage : une super nouveauté et des changements (trop ?) fréquents
Des vidéos 360 degrés impliquent quasiment un plus ou moins fastidieux passage par le case montage. « Quasiment » car la X5 d’Insta360 propose deux solutions intelligentes pour l’éviter : le tout nouveau mode InstaFrame et le mode Me, déjà présent sur les modèles précédents.
Pour rappel, le mode Me garde automatiquement le sujet au centre de l’image et fournit une vidéo en 4K 30 fps. Le nouveau mode InstaFrame améliore cette approche en enregistrant simultanément deux vidéos. D’un côté, une vidéo plate parfaitement cadrée jusqu’en 1080p à 30 fps, prête à être partagée sans aucun montage ni recadrage. De l’autre, une vidéo complète à 360° jusqu’en 5,7K+ à 30 fps, qui elle peut justement être montée. Aussi, le mode InstaFrame nous laisse choisir la vue du recadrage (selfie ou fixe) avant de lancer le double enregistrement.

Ce mode InstaFrame est pensé pour les créateurs qui veulent le meilleur des deux mondes : un contenu immédiatement partageable et une sauvegarde 360° pour d’éventuels montages plus créatifs. Lors de nos tests, et même si nous filmons la plupart du temps en mode 360° par défaut, cette fonctionnalité s’est montrée convaincante. Nous prenions l’habitude de partager rapidement la vidéo selfie sur les réseaux ou à nos proches, puis des jours plus tard, nous passions au vrai montage à partir des vidéos 360°, en supprimant au passage, la vidéo plate.

Côté montage justement, l’application mobile Insta360 a eu tellement de mises à jour et de refontes dernièrement que nous avons perdu le fil lors de notre test. Fin juillet 2025, l’application est toujours aussi fournie en fonctionnalités, mais nous trouvons que les éléments principaux (choix du format, ajout d’images clés et gestion de transition) se font moins faciles à trouver.
Les caméras et logiciels Insta360 nous donnent envie de créer.
Entre les multiples paramètres vidéos, les options IA qui créent un montage pour nous, le recadrage IA qui qui suit automatiquement le sujet et la différence d’interface selon les menus de l’application, force est de constater que l’application est une usine à gaz. Le bouton pour les keyframes est tantôt à gauche de l’écran, tantôt au milieu derrière un premier menu.

En fait, l’interface de montage dépend de votre provenance dans l’application. La première va être dédiée aux utilisateurs qui veulent aller vite, la seconde à ceux qui veulent plus de contrôle et d’options.
On trouve vite ses marques, mais la taille d’écran inhérente aux smartphones et leur rapide chauffe nous poussent à nous concentrer sur des petits montages courts à destination des réseaux ou de notre galerie personnelle.
Mention spéciale tout de même au mode de prévisualisation qui situe le sujet et nous laisse rapidement choisir la vue de devant ou de derrière, offrant alors une très bonne base de montage. Le mode AI Frame va plus loin et se permet de changer tout seul l’angle en fonction des sujets. Les résultats sont parfois étonnamment bons. Une option bis nous est même proposée.

Pour celles et ceux qui veulent éditer de façon avancée, le logiciel sur ordinateur reste bien plus agréable pour naviguer dans la vidéo et poser les keyframes. Il bénéficie aussi du tracking automatique et permet l’ajustement des transitions, de la vitesse, des couleurs…

À ce sujet, notez bien qu’une différence de qualité d’image finale existe bel et bien entre montage sur application mobile (moins bonne) ou sur ordinateur (meilleure). Cette différence peut être acceptable selon votre usage : pour les réseaux sociaux ou le partage rapide à vos proches, l’application mobile reste la plus pratique en proposant un très bon compromis entre qualité et rapidité d’exécution.
Si nous venons tout juste de râler sur le nombre d’options de l’application, prenons le temps de souligner leur présence. Musique, titre, tickets, effets de vitesse, ajout d’overlay avec les statistiques de votre séance de sport… Tout ça sans parler des effets Shot Lab et FlashCut, toujours plus nombreux et accessibles. Il y en a vraiment pour tous les goûts.

Impossible de tout tester ici, ne serait-ce pour éviter de faire de cet article une épopée en trois tomes. Pour être tout à fait transparents, nous n’avons pas testé 1/3 des options offertes par Insta360 et son écosystème. Une chose est sûre et n’a pas bougé depuis notre test de la X4 : les caméras et logiciels Insta360 nous donnent envie de créer.
Mentionnons finalement l’abonnement Cloud de la marque — payant, bien entendu — qui laisse la caméra envoyer automatiquement les vidéos de la journée dans le Cloud lorsqu’elle est mise en charge. Vidéos qui se retrouvent ensuite en un clic depuis l’application mobile ou sur ordinateur. Très très pratique.
Insta360 X5Qualité vidéo
La qualité d’image. C’est là le cœur de la guerre, surtout pour ces caméras de poche. Avec la X5, la marque dévoile deux améliorations notables : des capteurs plus grands (1/1,28″ contre 1/2″) et un système de triple puce (2 puces d’imagerie et une puce IA gravée en 5 nm). Le tout censé établir « une nouvelle référence pour la capture à 360 degrés ».
Les appellations marketing, les évolutions en pourcentage et les grandes promesses de la fameuse IA fusent sur la page produit de la X5. Faisons simple et concentrons-nous directement sur les vidéos produites par la X5, surtout face à celles de la X4 et de l’Osmo 360 de DJI.
Attention, le terme 8K marqué de partout ne signifie pas du tout que la vidéo finale exportée en 16:9 ou 9:16 sera en 8K. La marque joue avec les spécificités techniques de la caméra 360° alors que le résultat final s’approchera au mieux d’une définition 4K.

Ceux qui veulent absolument une qualité d’image supérieure et constante doivent se tourner vers des caméras d’action plus classiques. Les caméras 360 degrés sont plus drôles à utiliser et offrent plus de créativité, mais les plans courbés et la visibilité du stitching sur certains plans nous rappellent rapidement la nature du produit utilisé.
Commençons par l’habituelle séquence de test, qui consiste tout simplement à vous montrer des vidéos tournées avec notre X5 lors de nos 3 mois de test. Rien d’extravagant sur le montage, c’est juste histoire de vous montrer les types de prises de vue permises par ce genre de produit, et de vous donner un bon aperçu de la qualité d’image de l’Insta360 X5.
Sur la séquence à 5:11, vous pouvez voir les différences des 4 champs de vision disponibles au montage. Vous noterez au passage l’excellente stabilisation des vidéos de l’Insta360 X5 — caméra 360 degrés oblige.
Pour ce qui est de la comparaison entre la X5 et la X4, nos tests révèlent des écarts variables selon les conditions d’utilisation. À moto, les deux caméras côte à côte offrent une qualité d’image très similaire. Il faut regarder dans les détails pour préférer les couleurs de la X5 et se rendre compte d’une plus forte présence de bruit sur la X4. Des résultats logiques quand on sait que les capteurs de la X5 sont plus grands.

La X4 reste largement suffisante pour une majorité d’utilisateurs, surtout s’il s’agit de publier sur les réseaux sociaux… ou d’économiser de l’argent.
Pour aller plus loin
Tout comprendre des capteurs de vos appareils photo et smartphones
Voilà qu’en plein test de notre X5, Insta360 a mis à jour sa caméra pour améliorer la gestion de l’exposition. Ce nouveau mode appelé AdaptiveTone n’est pas activé par défaut : il est plus énergivore et ne permet pas d’accéder aux contrôles manuels (ISO, vitesse d’obturation, profils couleur). Son atout ? Enregistrer indépendamment les données de chaque objectif pour préserver les détails dans les hautes lumières et les ombres, avec un ajustement automatique selon l’angle de vue sélectionné. La magie s’opère donc au montage.

Nous n’avons pas été bluffés par cette fonctionnalité, du moins avec notre usage. La différence de contraste est très minime sur les plans à vélos. Peut-être sera-t-elle plus visible si on s’amuse à changer d’angle plus souvent. Une chose est sûre, si AdaptiveTone pourra améliorer la qualité visuelle dans certaines situations de fort contraste, il faudra penser à l’activer manuellement. Pas sûr que tout le monde prenne la peine de le faire, surtout que cette option est voisine du mode HDR. Les débutants seront perdus, les professionnels s’en serviront sûrement. Les autres, dont je fais partie, auront la flemme et resteront en mode classique.
Certains attendaient l’intégration de capteurs 1 pouce sur la X5, déjà disponibles sur la version One RS de l’Insta360, désormais introuvable sur le site de la marque. Eh bien c’est DJI qui vient couper l’herbe sous le pied d’Insta360 en lançant son Osmo 360 avec des capteurs 1 pouce. Lors de nos premiers tests, et même si la caméra DJI n’est pas sur son logiciel final de lancement, elle délivre bien une meilleure qualité d’image que l’Insta360 X5.

Regardez donc à partir de 1:13 et faites pause à n’importe quel moment de la vidéo. Observez mon visage ou les pierres et la végétation sur les côtés : tout est plus détaillé. À partir de 1:30, on note une meilleure netteté des pierres à droite et des haies à gauche. Même chose sur le portail. Les détails de l’Insta360 X5 sont disons, plus grossiers. Les couleurs sont également plus froides sur la DJI, peut-être plus proches de la réalité.
Sachez aussi que la caméra DJI Osmo 360 prend en charge le 10 Bit & D-Log M, contrairement à l’Insta360 X5.
Et la nuit alors ? Le nouveau mode PureVideo de la X5 est bluffant face à la X4, avec des images de nuit beaucoup plus nettes, mieux exposées et considérablement moins bruitées. Logicielle ou pas, nous ne pouvons que remarquer la différence flagrante de niveau entre les deux caméras.

Mais c’était sans compter la DJI Osmo 360 et ses plus larges capteurs. Jetez donc un œil à partir de 2:10 (sans mode nuit) et 2:20 (avec mode nuit) : sans être non plus ridiculisées, les images de la X5 sont une nouvelle fois moins détaillées, surtout sur les immeubles et le menu du restaurant.
Encore une fois, la plage dynamique paraît bien plus élevée sur le modèle de DJI, avec davantage de détails dans les zones sombres et les plus éclairées grâce à son plus grand capteur. La DJI réussit aussi à éviter l’effet jaunâtre habituel de ces conditions de tournage, avec un rendu limite trop propre pour des vidéos enregistrées de nuit.

Côté audio, la DJI Osmo 360 offre selon nos tests à vélo et en marchant dans la rue un son plus clair, mais moins audible que celui de l’Insta360 X5, qui garde finalement l’avantage. Surtout, la caméra DJI enregistrait beaucoup plus les bruits de notre roue de vélo, rendant le tout moins agréable.
Insta360 X5Autres modes
En plus des modes vidéos déjà cités (vidéo classique, Pure Video pour la nuit, InstaFrame, etc.), la X5 possède les classiques options par intervalle, rafale et autres Time Lapse ou Star Lapse. Rien qu’ici, avant le montage donc, les possibilités de création sont nombreuses.
À moins de connaître parfaitement la caméra et ses fonctionnalités, il faut quasiment planifier des plans avant de filmer — lors d’une visite à l’étranger par exemple. Bon, les débutants seront déjà bien rassasiés et satisfaits des vidéos 360° classiques et des options de recadrage.

La caméra peut également prendre des photos et filmer avec une seule lentille, pour se rapprocher d’une caméra d’action classique. Le meilleur des deux mondes ? Non. N’achetez pas une caméra 360° pour filmer en mode GoPro.
Insta360 X5Autonomie
L’Insta360 X5 embarque une batterie de 2 400 mAh, contre 2 290 mAh pour la X4 et 1 800 mAh pour la X3. À titre de comparaison, la batterie de la DJI Osmo 360 a une capacité de 1950 mAh.

Insta360 annonce une augmentation de l’autonomie de 54 % par rapport à la X4, mais avec des paramètres bien spécifiques — mode vidéo à 360° en 5,7 K à 24 ips avec le mode endurance activé.
De notre côté, nous avons repris le bête test mené il y a un an avec la X4 : laisser tourner la caméra jusqu’à épuisement. Nous en avons profité pour faire la même chose avec la DJI Osmo 360. Rappelons que ces tests ne représentent vraiment pas, mais servent de base de comparaison.

En 8K à 30 images par seconde, l’Insta360 X5 a pu enregistrer pendant 81 minutes d’affilée, contre 70 minutes pour la X4, mais 90 minutes pour la DJI Osmo 360.
À noter que la DJI s’est éteinte au bout de 32 minutes à cause de la chaleur, puis toutes les 10-15 minutes. On observe ici une bien meilleure gestion de la chaleur de la part d’Insta360, qui a seulement dû faire une pause après 54 minutes. Lors de ce test, les caméras ne bénéficiaient d’aucun flux d’air en étant simplement posées sur une table en intérieur.

Rappelons que cette utilisation ne concernera pas grand monde — peut-être ceux qui se filment à l’intérieur de leur voiture en roulant. Précisons cependant qu’en conditions d’utilisation normale, d’autres éléments viendront affecter l’autonomie : vous allez utiliser l’écran, regarder la dernière vidéo enregistrée, changer les paramètres, éteindre la caméra, la rallumer, la connecter à votre téléphone pour faire un peu de montage…
Même test débile mais dans le second mode de qualité le plus élevé respectif de l’Insta360 X5 (5,7K+) et de la DJI Osmo 360 (6K). Là encore, DJI l’emporte : la X5 a tenu 90 minutes, contre 115 minutes pour l’Osmo 360.
Comparons finalement la X5 face à la X4 dans le mode 5,7K, toujours à 30 fps : 133 minutes pour la première et 143 minutes pour la seconde. Petite baisse ici donc.

Insta360 n’a pas attendu la publication de notre test de la X5 pour sortir une batterie améliorée. Censée étendre le temps d’enregistrement grâce à sa capacité de 2 800 mAh, nous n’avons pas encore eu l’occasion de la tester.
Enfin, sachez que la X5 se recharge très vite. La marque indique un passage de 0 % à 80 % en 20 minutes. Nous avons plutôt mesuré une transition de 0 % à 73 % pour cette durée de chargement. Lors de ce test, la caméra s’est chargée complètement en 32 minutes.
Insta360 X5Prix et date de sortie
Dans son kit de base, l’Insta360 X5 demande 589,99 euros. La X4 avait été lancée à 559,99 euros et la X3 à 540 euros. La DJI Osmo 360 est quant à elle affichée à 479,99 euros.
Ces prix concernent le pack de base, dépourvu de perche et de carte microSD. Seule la caméra, sa batterie, une petite housse et son chiffon sont dans la boîte.
Pour le reste, Insta360 propose une multitude de packs avec des accessoires selon vos besoins et votre sport de prédilection. Il est bien évidemment possible de les sélectionner à l’unité, mais retenez qu’à moins d’être déjà équipé, il faudra débourser plus de 600 euros pour utiliser correctement sa Insta360 X5.
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