
L’électrification de la gamme est un des piliers de DS depuis sa création, mais les voitures 100 % électriques étaient loin d’être représentatives dans la gamme… jusqu’à peu.
En effet, la DS 3 E-Tense s’apprête à être rejointe par la N°8, le porte-étendard de DS, et les deux seront épaulées par la N°4, dernière « création » de la marque et troisième voiture électrique de la gamme.
Pour aller plus loin
On est monté à bord de la DS N°8, la voiture électrique française aux 750 km d’autonomie
Cette compacte électrique n’est qu’un restylage de la DS 4, sortie en 2021, mais profite du dépoussiérage esthétique pour récupérer une motorisation 100 % électrique, inaugurée par la Peugeot E-408.
Ses 450 km d’autonomie et sa présentation tirée à quatre épingles seront-elles suffisantes pour se faire une place au soleil ? Avant son arrivée sur le marché en fin d’année, nous sommes partis à sa découverte.
Fiche technique
Modèle | DS N°4 E-Tense |
---|---|
Dimensions | 4,40 m x 1,87 m x 1,47 m |
Puissance (chevaux) | 213 chevaux |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Taille de l’écran principal | 10 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Essayez-la | Fiche produit |
Extérieur : une petite N°8
La DS 4 se métamorphose en DS N°4, et profite donc de la nouvelle nomenclature de la gamme inaugurée par la N°8. Cet air de famille se retrouve dans la nouvelle face avant de la compacte, avec une nouvelle calandre inspirée de sa grande sœur.

On retrouve ainsi un bloc noir central, dont la partie supérieure est striée d’inserts chromés singeant la calandre Luminascreen éclairée de la N°8. Une signature lumineuse (retravaillée, basculant du L pour quelque chose repris du concept E-Tense Performance) part des extrémités pour se fondre dans le logo lumineux – et ce de série sur toutes les versions.

Le profil n’évolue pas d’un iota, conservant ses grandes roues (jusqu’à 19 pouces) et sa carrosserie extrêmement travaillée – notamment sur le montant arrière. L’arrière, justement, est presque inchangé. Tout juste notera-t-on un traitement fumé des optiques en écailles, et l’arrivée de la nouvelle typo de DS, avec un immense « DS AUTOMOBILES » surmontant « N°4 » et « E-TENSE » pour cette version 100 % électrique.

La DS N°4 reste donc avant tout une DS 4. Pas forcément une mauvaise chose, tant la sophistication de la carrosserie reste dans le coup. La face avant, étonnamment, nous a paru plus élégante que la N°8, où l’intégration de l’insert lumineux peut manquer de finesse. Un seul bémol à nos yeux : le lettrage sur la malle, un peu indigeste, d’autant plus que le choix de la police nous laisse songeurs.
Habitacle : un écran en moins
Une présentation toujours aussi sophistiquée
À l’intérieur, cette DS N°4 ne change quasiment pas. On retrouve toujours cette planche de bord assez massive, qui intègre l’écran central et des raccourcis physiques – les aérateurs se font discrets.

Les matériaux sont toujours choisis avec soin, et le client pourra choisir entre du tissu, de l’Alcantara ou un joli cuir Criollo, qui vient avec la totale : placage en bois véritable, sellerie « bracelet de montre » et surpiqûres « point perle », véritables signatures de la marque.

L’habitabilité arrière ne change pas d’un iota, et conserve un espace aux jambes tout juste suffisant. Les 390 litres du coffre, en revanche, s’intercalent entre la version mHEV (430 litres) et l’hybride rechargeable (360 litres) en raison de l’implantation des batteries. Dans le même acabit, le rangement central est quelque peu rogné.
Des écrans revus à la marge
La seule petite modification de cet habitacle concerne les écrans. Le combiné d’instrumentation pour le conducteur prend ses aises et passe à 10,25 pouces, tandis que ses graphismes reprennent l’air de la N°8.

Cette refonte graphique touche également l’écran central, mais conserve ses 10 pouces et le traditionnel OS Stellantis. Il gagne tout de même sur cette version électrique un planificateur d’itinéraire de série.
Et si la vision tête-haute est conservée, il faut dire au revoir au « DS Smart Touch », un écran tactile positionné sur la console centrale, qui permettait d’accéder à des raccourcis ou à une reconnaissance d’écriture pour la navigation. Assez fastidieux à l’usage, il disparaît pour de bon.

Reste que cet habitacle, certes à la présentation originale et aux matériaux flatteurs, peut commencer à paraître daté. L’écran central fait petit, la planche de bord très verticale confine quelque peu l’habitacle, le volant (avec son immense moyeu) n’est plus exactement dans les canons de l’époque, la disparition de l’écran tactile laisse place à une étrange surface un peu vide. Le saut de génération est perceptible avec la planche de bord, beaucoup plus moderne et épurée, de la DS N°8.
Une motorisation 100 % électrique au chausse-pied
Le passage de DS 4 à DS N°4 n’a logiquement pas fait évoluer la plateforme, qui reste l’EMP2 Evo – et non la STLA Medium des Peugeot E-3008, Citroën ë-C5 Aircross ou DS N°8, née « multiénergies ». Une plateforme qui n’a jamais vraiment été conçue pour recevoir une motorisation 100 % électrique : les ingénieurs ont donc dû remplir chaque espace vide de batteries.

Les cellules, signée du chinois CATL et non du français ACC (qui fournit pourtant DS pour le pack 98 kWh de la N°8), adoptent cependant une chimie « enrichie en nickel » pour booster la densité énergétique et permettre d’afficher une capacité nette de 58,3 kWh.
Si vous suivez avec attention, c’est la même recette que pour la Peugeot E-408, malgré un empattement plus court pour la DS – ce qui explique notamment le coffre et l’espace de rangement central rognés, sacrifiés sur l’autel de la capacité de la batterie. L’autonomie est annoncée à 450 km selon la norme WLTP, tandis que la recharge demande 30 minutes pour passer de 20 à 80 % de la batterie sur borne rapide, à une puissance max de 120 kW.

Le moteur est en revanche celui des voitures électriques reposant sur la STLA Medium : il s’agit du « M3 » développé par eMotors, coentreprise entre Stellantis et Nidec Leroy Sumer, affichant 213 ch et 343 Nm de couple – les performances ne sont pas encore dévoilées. Côté aspects pratiques, notons une régénération réglable via des palettes au volant et une pompe à chaleur, toujours utile en hiver.
Peu de concurrentes directes
DS reste encore muet sur la tarification de sa N°4 E-Tense, tout en promettant une ouverture des commandes à l’été pour une livraison à l’automne. Peu de chance que la N°4 électrique s’offre à prix plancher : la DS 4 hybride rechargeable débute actuellement à 47 400 euros, tandis que la Peugeot E-408, qui partage sa technologie mais dans un écrin moins « premium », demande 43 900 euros minimum.

Fabriquée à Rüsselsheim en Allemagne, la DS N°4 devrait toutefois pouvoir bénéficier du bonus écologique – du moins si elle débute sous les 47 000 euros. Face à elle ? Il faut bien avouer que la française est pour l’instant la seule sur le créneau des compactes premium électriques.
Certains SUV cossus, comme l’Audi Q4 e-tron ou le Volvo EX30, pourraient toutefois venir lui piquer des clients – sans oublier la Peugeot E-408, probablement un peu moins chère tout en étant plus spacieuse, et finalement assez valorisante. Évidemment, la Tesla Model 3 fait titiller ses 513 km d’autonomie et son espace intérieur immense pour 39 990 euros, mais dans une ambiance à des lieux de la sophistication de la DS.
Notre avis : réelle proposition ou emblème marketing ?
Que penser de cette DS N°4 E-Tense après cette découverte statique ? D’abord que la troisième voiture électrique de DS conserve les points forts de la marque (soin du détail, présentation sophistiquée, matériaux choisis avec soin), tandis que la nouvelle nomenclature permettra de rallier la compacte à la N°8, la nouvelle voiture du Président de la République.

Reste à savoir si ce sera suffisant. Le restylage reste discret, rendant certains points, comme la partie multimédia, distancée par la concurrence qui ne cesse d’accélérer sur ce sujet – d’autant plus dans le segment premium dans lequel se bat DS, où la clientèle est toujours avide de nouveautés.
Quant à la partie électrique, les progrès sont appréciables par rapport à ce peuvent proposer les Peugeot E-308 ou Opel Astra électrique, mais les limites de la plateforme font que cette N°4 E-Tense ne peut révolutionner le secteur.

Cette version électrique sera le choix « zéro-émission » dans la gamme de motorisations de la voiture, permettant de diversifier l’offre et de faire diminuer les rejets CO2 des voitures de la marque, mais pourrait ne pas dépasser ce statut – d’autant plus en dehors du marché français, dont DS reste dépendant. Rendez-vous dans quelques semaines pour découvrir les tarifs de cette nouvelle voiture électrique, avant ses essais routiers en fin d’année.
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