Huawei va dépenser 2 milliards de dollars pour sécuriser des failles qu’il dit ne pas avoir

 

Huawei vient d’annoncer un budget de 2 milliards de dollars (environ 1,76 milliards d’euros) destiné à sécuriser ses infrastructures au cours des 5 prochaines années et ainsi rassurer ses possibles partenaires, notamment américains. Le géant chinois en profite pour rappeler qu’aucune preuve d’une quelconque faille n’a jamais été révélée.

Mate 20 Pro également conçu par Huawei

À l’occasion d’une conférence de presse tenue dans ses bureaux à Dongguan, en Chine, Huawei Technologies est revenu sur ses plans d’avenir concernant ses services de télécommunication, et plus particulièrement sur la sécurité qui les entoure.

Depuis plusieurs mois, Huawei est pointé du doigt par certains gouvernements, notamment celui de Donald Trump. L’équipementier serait en effet pour certains à la botte de Beijing et aurait conservé volontairement des portes dérobées dans ses infrastructures réseau afin de laisser le gouvernement chinois épier les communications du monde entier. Aucune preuve allant en ce sens n’a cependant été fournie pour le moment.

2 milliards investis dans la sécurité

Ce mardi, afin de rassurer ses partenaires présents et futurs, Huawei Technologies, numéro un du secteur, a répété son intérêt pour la sécurité en affirmant qu’il devrait dépenser 2 milliards de dollars sur les 5 prochaines années dans la cybersécurité. Une information rapportée par la très sérieuse agence de presse Reuters. Ce budget serait alloué au recrutement de nouvelles personnes et à la modernisation de ses laboratoires afin de lutter contre les risques associés à son équipement réseau et ainsi répondre aux préoccupations mondiales.

Un budget pour répondre à des rumeurs

Malgré cet investissement, Ken Hu, actuel président de la firme, rappelle que « toute préoccupation ou allégation sur la sécurité liées à Huawei devrait être basée sur des preuves factuelles », et que ce n’est pas le cas pour le moment.

Ces questions autour de la sécurité ont cependant poussé les opérateurs américains à se passer du géant chinois pour le développement de leur réseau 5G. Un chemin que le Japon pourrait suivre également. On peut donc légitimement se demander si cet investissement dans la sécurité pourra améliorer l’image de Huawei dans le monde.

En France, Huawei n’est pas dans les mauvaises grâces du gouvernement ou des opérateurs en général, mais Orange a d’ores et déjà indiqué que l’équipementier ne faisait pas partie de ses partenaires pour le déploiement de la 5G. Bouygues et SFR en revanche ont déjà réalisé des essais avec du matériel du numéro un mondial du secteur.

Ken Hu rappelle d’ailleurs ce positionnement d’un ton moqueur en indiquant que « bannir les concurrents du marché ne peut pas vous rendre meilleur ».


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