On a essayé les Realme Buds Air 7 Pro : des écouteurs performants, malgré quelques petites imperfections

Realme signe une nouvelle copie de ses écouteurs sans fil Air Pro. En osant un aspect particulier de texture au niveau du boitier, le constructeur s’éloigne de l’aspect plastique… au risque de déplaire à certains utilisateurs. L’ajout de fonctionnalités IA fait désormais partie des arguments, mais ces dernières sont-elles au point ? Réponse dans cette prise en main.

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Design : apparence du boitier soignée et écouteurs compacts

Comme tous les écouteurs true-wireless, les realme Buds Air 7 Pro sont accompagnés d’un boitier de recharge. Celui-ci prend une forme rectangulaire aux bordures légèrement arrondies. Doté d’une finition bicolore, le modèle testé affiche un rouge bordeaux rehaussé d’ornements dorés, comme le nom de la marque floqué sur le haut du boîtier et une ligne dorée marquant la séparation entre l’ouverture et la fermeture. On note qu’outre le rouge, trois autres coloris existent : le vert, le gris et le beige.

En regardant de plus près, realme semble avoir mis l’accent sur le design de son produit, notamment en apposant une texture ressemblant aux motifs du cuir sur le boitier.

Ce point lui confère un aspect premium, certes original, mais bien loin du rendu « plastique » de certains produits concurrents.

Une led au format d’une petite barre est disposée sur la tranche du boitier de recharge. Celle-ci s’illumine en vert ou en rouge lorsque l’on manipule le système d’ouverture pour indiquer l’état de la batterie de ce boitier, afin d’anticiper la charge (en USB-C).

Le constructeur fait le choix de disposer les écouteurs à plat à l’intérieur de l’étui de recharge. Fixés par magnétisme dans leurs emplacements respectifs, ces écouteurs jouent la sobriété, tant par leur design que par leur taille très acceptable.

Un seul détail peut néanmoins attirer le regard sur le modèle que nous avons eu en main : la tige arbore une parure dorée brillante.

Ergonomie : confort de port et large surface de contrôle tactile

Au sujet de la tige des Realme Buds Air 7 Pro, il est dommage qu’aucune indication « L » ou « R » en référence à gauche et droite n’y soit apposée. Néanmoins, en regard de la disposition des écouteurs dans le boitier, il est difficile de se tromper de sens.

Les écouteurs en eux-mêmes tiennent bien dans les oreilles et sont confortables à porter sur une longue durée. Il est possible de bouger fortement la tête sans qu’ils ne glissent. En ce sens, les Buds Air 7 Pro sont adaptés pour la pratique sportive.

Comme pour tous les écouteurs de cette catégorie, des raccourcis sont prévus pour contrôler la musique au toucher :

• Deux appuis successifs sur la tranche de la tige pour mettre la lecture en pause (et vice-versa pour la relancer) ;
• Un glissement vers le haut pour augmenter le niveau de volume, vers le bas pour le réduire ;
• Trois appuis rapides permettent de passer au morceau suivant ;
• Un long appui fait basculer entre les modes d’écoute (transparence, réduction de bruit activée ou désactivée).

On précise à ce sujet que ces commandes sont opérationnelles sur les deux écouteurs.

Tout n’est néanmoins pas si rose, contrairement à des modèles comme les AirPods Pro d’Apple, seule la tranche extérieure de la tige est tactile. Ainsi, le mouvement lors de l’action de monter ou réduire le volume doit être effectué sur une zone précise, ce qui peut nécessiter un petit temps d’adaptation.

Dans le même registre, la sensibilité du tactile de la branche n’est pas des plus élevées et le tapotement pour la mise en pause de la lecture est suffisamment fort pour être ressenti dans le tympan, par propagation dans le conduit auditif.

Application : simple à utiliser, mais une IA décevante

L’application compagnon des Realme Buds Air 7 Pro est plutôt simple à utiliser. Bien que les traductions en français soient quelque peu hasardeuse, comme le menu nommé « Son d’or » qui permet d’adapter les écouteurs à votre audition, l’on s’y repère sans difficulté.

C’est d’ailleurs via cette application, Realme Link, que l’on pourra sélectionner un égaliseur de fréquences (pour ajouter des basses, par exemple) ou activer le mode Audio spatial (fixe).

L’un des arguments marketing mis en avant par la marque concerne l’intégration de l’intelligence artificielle au cœur même du produit. Nous avons essayé la fonctionnalité de traduction en temps réel. Cette dernière ne semble pas encore au point. Au mieux, elle vous dépannera pour une demande spécifique si vous êtes en voyage dans un pays étranger, mais ne comptez pas obtenir un traducteur virtuel professionnel niché dans vos oreilles où que vous soyez.

Recourir à Google Gemini ou ChatGPT depuis le smartphone est probablement plus efficace, d’autant plus que les écouteurs nécessitent une connexion au téléphone pour exécuter cette fonctionnalité.

Restitution sonore : un son riche en basses, audio spatial au rendez-vous

Les Realme Buds Air 7 Pro en font beaucoup. Bien que l’on ne puisse les comparer à des modèles plus haut de gamme, il s’avère qu’ils restituent un rendu sonore bien plus agréable que d’autres produits comme les Oppo Enco Buds3 Pro que nous avions pris en main dernièrement.

Globalement, l’équilibrage des fréquences est très correct à l’oreille. On pourrait chipoter et émettre une critique sur le fait que les graves sont un peu trop présents, voir, qu’ils manquent de définition, malgré l’égaliseur réglé dans le mode « Basses claires ». Mais rien de bien gênant à l’écoute pour la majorité des styles musicaux.

Sur du classique, comme une œuvre telle que le Tuba Mirum issu du Requiem de Verdi, on entend bien tous les instruments, sans qu’une partie de l’orchestre ne prenne trop le dessus. Ces écouteurs sont avant tout taillés pour la musique plus moderne et cela s’entend lorsque l’on passe au genre électronique dans son sens le plus large.

Sur le morceau Show Me Love de Laidback Luke et Steve Angello, les basses sont franchement présentes, ce qui est fort appréciable pour ce genre musical.

Le constat est similaire sur un morceau Punk avec Anarchy in the UK des Sex Pistols, où l’on ressent la puissance des accords joués par la guitare électrique.

Dans un style plus groove, le titre Qu’ils ont de la chance de Disiz libère les fréquences graves des Realme Buds Air7 Pro, qui ne grignotent toujours pas sur le reste du spectre audio et notamment sur la restitution de la voix.

En mode Audio Spatial, l’expérience est d’autant plus intéressante. Contrairement à certains modèles qui sont en mesure de suivre le mouvement de la tête de l’utilisateur, realme ne propose qu’un mode fixe. Néanmoins, celui-ci se révèle efficace puisque l’impression d’avoir des sources de son disposées à 360° est très bien reproduite.

Réduction de bruit active : très efficace, mais pas exempte de tous défauts

La réduction de bruit active (ANC) des Realme Buds Air 7 Pro est plus que correcte. Bien qu’un peu moins efficace que sur un modèle haut de gamme comme les Apple AirPods Pro 2, le système filtre avec succès la plupart des nuisances sonores gênantes environnantes.

Par sa nature, cette technologie fonctionne d’autant mieux lorsque l’on lance la lecture audio simultanément. Il devient possible d’écouter de la musique à bas volume, même dans un environnement bruyant. Si Realme indique une réduction jusqu’à 53 dB, il est important de noter que les fréquences au-delà de 5000 Hz ne seront pas atténuées. En d’autres mots, on entend un très léger bruit continu aigu lorsque l’on active ce mode dans un environnement bruyant. Ce bruit correspond aux fréquences non filtrées, en comparaison, les AirPods Pro d’Apple disposent d’un meilleur algorithme qui compense ce petit sifflement.

Autonomie : des écouteurs endurants

Le constructeur annonce jusqu’à 48 heures d’autonomie cumulée pour ces écouteurs pour 12 heures d’écoute continue.

Si l’on active la réduction de bruit, l’autonomie totale chute à 26 heures pour 6,5 heures d’écoute entre deux passages dans le boitier de recharge.

Prix et disponibilité

Les écouteurs Realme Buds Air 7 Pro sont proposés en quatre coloris : rouge, gris, vert et beige pour un prix de 140 euros environ.