Comment Renault compte diviser par deux le coût de fabrication de ses voitures électriques

 

Voilà déjà plusieurs mois que Renault a lancé une grosse offensive dans le domaine des voitures électriques. Son but : offrir des voitures accessibles et compétitives — une tâche pas des plus aisées lorsque la Chine et Tesla sont en face. Pour répondre à ce défi, la marque française doit tout revoir, y compris le fonctionnement même de ses usines. Voici comment l'entreprise française va faire dans la pratique pour diminuer par deux les coûts de production.

Source : Renault

Sacrée actualité pour Renault en ce moment. Après s’être contentée de vivoter sur le marché des voitures électriques avec sa Zoé, la marque française semble bien décidée à embrasser le changement via son entité Ampère, et semble s’en donner les moyens.

Derrière les annonces d’une Renault 5 E-Tech à 25 000 euros l’année prochaine et même d’une Twingo électrique à 20 000 euros en 2026, une question légitime se pose : mais comment vont-ils y arriver ? La réponse : tout doit changer, y compris les méthodes de production. Un communiqué de la marque vient nous décrire les chantiers en cours.

Des objectifs impressionnants

Les chiffres sont clairs : en 2027, les coûts industriels d’une Renault électrique devront être diminués de 50 % par rapport à aujourd’hui. Une baisse énorme en si peu de temps !

Renault Twingo Legend // Source : Renault

Dans les usines plus que peut-être partout ailleurs, une règle est d’or : le temps, c’est de l’argent. Ainsi, les objectifs de Renault sont clairs : optimiser les temps de fabrication et éviter les pannes au maximum. La Renault 5 sera donc fabriquée en neuf heures, contre autour de douze actuellement, tandis que les délais de livraison devront être raccourcis de 60 %.

L’intelligence artificielle et le Metaverse à la rescousse

Pour tenir ces alléchantes promesses, deux leviers seront actionnés dans les usines Renault : l’intelligence artificielle (IA) et le Metaverse. Deux solutions déjà implantées, mais qui devront passer à la vitesse supérieure : d’ici 2025, l’IA passera de 300 à 3 000 applications dans le but de gagner en productivité, en qualité et en traçabilité.

La gamme Renault électrique en 2026

Les économies d’énergie ne sont pas en reste : si la marque estime que l’IA a pu générer une baisse de 20 % de la consommation d’énergie des usines en 2023, l’objectif est de passer à 40 % en 2025 et de diminuer de moitié l’empreinte carbone globale d’ici 2027. L’objectif à terme ? La neutralité carbone dès 2025 pour le pôle ElectriCity (regroupant les usines de Douai, Maubeuge et Ruitz) ainsi que le site de Cléon, dès 2030 pour le reste de l’Europe, et en 2050 pour le reste du monde.

Quant au Metaverse, il est plus utilisé dans le domaine de la maintenance prédictive. En 2023, Renault estime que les trois milliards de données remontées chaque jour ont fait économiser 270 millions d’euros. L’idée est résumée en quelques mots : « produire du premier coup, plus vite et plus juste ».

Et ça ne s’arrête pas à la production !

Cette transformation numérique va d’ailleurs bien plus loin que les usines : le développement des prochaines Renault électriques en bénéficie également. On sait déjà que la marque travaille main dans la main avec Google pour créer un Software Defined Vehicle, mais ce nouveau communiqué nous apprend que cette petite révolution devrait faire baisser le temps de développement d’une voiture de trois à deux ans seulement, soit plus ou moins à l’image du modèle chinois.

La silhouette de la Renault 5 E-Tech, qui sera dévoilée en février 2024

Ajoutons à cela un moteur très prometteur, des batteries plus petites et sans doute quelques autres surprises, et on devrait arriver à la promesse de Renault : une parité des prix entre voitures thermiques et électriques d’ici 2027/2028. On a hâte !


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