Ce spécialiste des TV dégaine un vélo électrique urbain vraiment élégant, mais problématique

 

Après les trottinettes électriques, Sharp, connu pour ses téléviseurs, part à l’assaut des vélos électriques. Voici donc le Milano Line, qui se positionne sur le bas du haut de gamme à un prix de 2499 euros… avec un capteur de rotation préjudiciable. Présentation.

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Source : Sharp

Principalement réputé pour ses téléviseurs, Sharp tient visiblement à se faire une place sur le créneau de la mobilité urbaine. En avril 2023, l’entreprise japonaise levait le voile sur deux trottinettes électriquesles KS3A et KS4A -, un an après les Sharp EM-KS1A et Sharp EM-KS2A, catalogués milieu de gamme.

Cette fois-ci, Sharp s’attaque à l’univers florissant et foisonnant du vélo électrique. Voici donc le Sharp Milano Line, décliné en version BK-RS08 ES et BK-RS08 EB. Seul leur coloris diffère (Noir et Argent, respectivement), ce qui n’empêche pas de les distinguer sur le plan tarifaire : 2599 euros pour le premier, 2499 euros pour le second, apprend-on dans un communiqué envoyé à la rédaction.

Un capteur de rotation qui fait tiquer

Sur le reste, tout est identique. Attardons-nous tout d’abord sur le design pour le moins élégant. La géométrie du vélo appelle par ailleurs à une conduite sportive, où la posture du corps devrait être engageante. Dynamisme et agilité devraient faire partie de l’expérience globale, même si un test doit être réalisé pour attester de tout cela.

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Source : Sharp

Les Milano Line optent pour un moteur arrière de 250 W, couplé à un capteur de cadence, aussi nommé capteur de rotation. Pour un vélo dépassant les 2000 euros, c’est clairement regrettable. À ce prix, on s’attend en effet à un capteur de couple, avec qui l’assistance électrique est transmise de manière proportionnelle à la force que vous mettez dans les pédales.

Le capteur de rotation attend de détecter une rotation du pédalier pour envoyer une assistance. Généralement, un temps de latence entre les premiers coups de pédale et la « réception » de l’assistance est palpable, ce qui ne favorise pas une attitude électrique réactive et dynamique.

Le couple du moteur n’est pas précisé.

Une autonomie théorique prometteuse, mais prudence

Sharp annonce une autonomie de 80 km grâce à une (petite) batterie de 252 Wh. Mais l’entreprise ne précise pas avec quel mode d’assistance ce rayon d’action a été obtenu. Précisons que les constructeurs aiment calculer l’autonomie de leur vélo à partir du mode d’assistance le plus faible – il en existe 5 sur les Milano Line -, ce qui a tendance à les embellir.

Plus globalement, on doute qu’une batterie de 252 Wh puisse fournir une autonomie aussi élevée avec le mode d’assistance le plus puissant. En revanche, la charge complète réalisée entre 2 à 3h est de bon augure, tout comme les freins à disque hydrauliques Tektro HD-M285.

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Source : Sharp

À noter que la transmission ne fournit qu’une seule et unique vitesse, associée à une courroie Gates en carbone. D’un côté, ce système est durable et peu salissant. D’un autre, cela plombe la polyvalence du vélo. Il faut que le braquet proposé par défaut et le comportement de l’assistance soient parfaitement équilibrés. Dans le cas contraire, les dénivelés positifs peuvent vite devenir un vrai calvaire.

Une application mobile en guise de connectivité

Pneus Kenda de 28 pouces, écran LCD en couleur, selle Selle Royale : voilà pour les autres éléments à retenir. Une partie connectée est aussi de mise avec l’application mobile Sharp Life. Au menu : informations de conduite, enregistrement des trajets, verrouillage du vélo, détection de chute ou encore management de la batterie.

Les vélos électriques Sharp Milano seront disponibles fin 2023 au prix de vente conseillé de 2499 euros pour la version Noir Mat, et 2599 pour la version Argent Brillant.


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