« Je dis juste que les choses pourraient mal tourner » : pourquoi Elon Musk est si pessimiste quant à l’avenir des voitures électriques 

 

Lors de la présentation des résultats financiers du troisième trimestre 2023, un seul mot semblait pouvoir sortir de la bouche d'Elon Musk, le patron de Tesla : « taux d'intérêt ». L'homme d'affaires était très pessimiste sur la situation économique mondiale qui pourrait faire du mal à la voiture électrique. Explications.

Elon Musk // Source : Alain Jocard/AFP via Getty Images

Les résultats financiers de Tesla sont toujours attendus de pied ferme, que ce soit par les actionnaires, mais aussi par les observateurs. Il y a encore quelques mois, Tesla annonçait une croissance insolente, autour de 50 %. Mais, cela est de l’histoire ancienne, du moins depuis 2022, comme le rappelle Bloomberg. En cause : les multiples crises mondiales survenues depuis. Et 2023 ne devrait pas échapper à cette nouvelle règle d’une croissance modérée.

S’il était question de 2 millions de voitures électriques produites en 2023 il y a encore quelques mois, le chiffre devrait finalement plutôt tourner autour de 1,8 million. Ce qui reste en soi un record. Et cela devrait permettre au constructeur américain de conserver sa place de leader de l’industrie, devant BYD et loin devant le groupe Volkswagen. Mais la croissance marque le pas et Elon Musk nous l’explique par des phrases assez pessimistes.

Elon Musk pointe du doigt les taux d’intérêt

Le patron de Tesla fustige les taux d’intérêt : « ils doivent baisser. Si les taux d’intérêt continuent d’augmenter, vous réduisez simplement l’accessibilité » des voitures électriques et des investissements. Pour ne rien arranger, Elon Musk ajoute « je ne dis pas que les choses vont mal tourner, je dis juste qu’elles pourraient mal tourner ». À quoi l’homme d’affaires fait-il référence ?

On ne sait pas exactement, et on espère qu’il n’évoque pas là à demi-mot la faillite de Tesla, ce qui semble assez loin tout de même. Le patron américain a tout de même annoncé, lors de cette même conférence, que le Cybertruck a « creusé la propre tombe » de Tesla. En cause : une production compliquée qui empêcherait un retour sur investissement avant de nombreux mois.

Du côté des usines, les taux d’intérêt (encore eux !) semblent avoir fortement ralenti l’installation d’une nouvelle manufacture de voitures électriques au Mexique. C’est pourtant elle qui devrait, selon les rumeurs, faire sortir de terre la future (mais hypothétique) Tesla Model 2 abordable. Elon Musk annonce toutefois que Tesla ne va pas à toute allure sur ce projet à cause de l’état de l’économie mondiale.

Les autres constructeurs ne sont pas épargnés

Pour ne rien arranger, il n’y a pas que Tesla qui est dans une mauvaise posture. C’est aussi le cas de certains constructeurs chinois (on pense notamment à Aiways ou encore WM Motor), mais aussi européen (Volkswagen n’est pas au top de sa forme), ainsi qu’aux États-Unis. Là-bas, General Motor et Ford ont réduit la voilure sur la production de certains modèles de pickup électriques.

Finalement, les problèmes macroéconomiques se ressentent encore plus dans le domaine de la voiture électrique qui nécessite de nombreux investissements (construction d’usines de voitures et de batteries). Mais ces problèmes existent dans tous les pans de la société, et également pour les voitures thermiques. Il se ressent peut-être moins dans ce dernier secteur puisque les constructeurs peuvent continuer à surfer sur des modèles déjà rentabilisés. Mais pas éternellement.

Citroën ë-C3
Citroën ë-C3

Heureusement, un vent de fraicheur arrive sur la voiture électrique en provenance d’Europe. On peut citer, pour 2024, la future Citroën ë-C3 à moins de 20 000 euros, mais également la Renault R5 électrique à 25 000 euros. Pour 2025, Volkswagen nous prépare l’ID.2 qui pourrait bien révolutionner le segment des voitures électriques compactes.


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