Voiture électrique : ça y est, Toyota y croit enfin et dévoile sa bZ3

 

Pour le moment, la Toyota bZ3 est uniquement destinée au marché chinois. Mais celle-ci pourrait arriver en Europe début 2024 pour venir faire de l'ombre à une certaine Tesla Model 3.

Toyota bZ3 // Source : Toyota

Contrairement à l’hybride, Toyota n’est pas franchement le constructeur le plus avancé en termes de modèles 100 % électriques. Pourquoi ? Parce que le constructeur japonais a longtemps préféré développer des motorisations hybrides, plus légitimes à ses yeux que l’électrique. Mais l’évolution des législations un peu partout dans le monde contraint Toyota a changer son fusil d’épaule.

Toyota présente aujourd’hui le deuxième modèle de sa famille électrique, la bZ3, une berline qui rejoint le bZ4X au sein de la gamme électrique du constructeur nippon. On avait déjà pu avoir quelques informations à son sujet avec des fuites en provenance de Chine. On lui souhaite en revanche un meilleur début que son homologue.

Un des meilleurs Cx du marché

La Toyota bZ3 est le fruit d’une collaboration entre le constructeur chinois BYD et FAW Toyota, une filiale de fabrication et de supervision de la coentreprise entre Toyota Motor Company et First Automobile Works. Cette berline quatre portes 100 % électrique est, pour le moment, uniquement commercialisée sur le marché chinois, mais une arrivée en Europe n’est pas à exclure début 2024.

La Toyota bZ3 aux côtés de son cousin, le bZ4X // Source : Toyota

Comme vous pouvez le constater sur les photos, la Toyota bZ3 est assez consensuelle esthétiquement parlant. Les ingénieurs se sont attardés sur la partie aérodynamique, et on peut dire que le contrat est rempli puisque Toyota annonce un Cx de seulement 0,218, un meilleur score que la Tesla Model 3 (0,23). La voiture mesure 4,72 mètres, soit 3 cm de plus qu’une Model 3 et 6 cm de moins qu’une BMW i4.

À l’intérieur, le bZ3 inaugure ce que Toyota appelle une disposition d’info-divertissement « Digital Island« . Un grand écran d’info-divertissement en format portrait domine la console centrale et gère à peu près toutes les commandes de la voiture. Sur les photos à disposition, Toyota ne semble pas avoir reconduit le volant inspiré de Tesla sans la partie supérieure (le yoke) comme nous l’avions vu sur le bZ4X.

Une autonomie intéressante

Toyota annonce une autonomie d’environ 600 km selon le cycle d’homologation en vigueur en Chine pour les véhicules légers (CLTC). Il faut donc tabler sur environ 500 km sur le cycle européen WLTP. La batterie, dont la capacité n’a pas été précisée par le constructeur, est au lithium-fer-phosphate et est fournie par BYD. Toyota annonce que ce pack batterie peut conserver jusqu’à 90 % de ses capacités après 10 ans.

Les informations sont encore très peu nombreuses concernant cette bZ3, notamment concernant le groupe motopropulseur, mais selon des informations du ministère chinois de l’industrie et des technologies de l’information dévoilée récemment, il y aurait une motorisation de 178 chevaux et une autre de 238 chevaux. La vitesse maximale est limitée à 160 km/h.

Toyota travaille sur toute une famille de modèles bZ. Selon la stratégie de la firme japonaise, au moins six modèles électriques seront développés autour de la plateforme e-TNGA. Toyota présentera également une compacte, un crossover de segment C, une berline moyenne, une fourgonnette, un SUV de segment C et un grand SUV.

Toyota croit enfin en l’électrique

Avec l’annonce de cette bZ3, Toyota semble enfin croire en la voiture électrique. En effet, comme le rapporte Reuters, l’entreprise aurait procédé à un redémarrage complet de son programme de voitures électriques. L’objectif : tenter de rattraper Tesla et les autres concurrents. Dans le détail, l’entreprise japonaise aurait mis en pause certains projets afin d’améliorer drastiquement la plateforme actuelle (e-TNGA). Elle pourrait carrément en profiter pour en créer une nouvelle, de zéro, qui verrait le jour dans cinq ans au mieux.

Le problème principal de la plateforme actuelle est sa capacité à être produite sur les mêmes lignes d’assemblage que les véhicules thermiques et hybrides. La conséquence, c’est un coût de production trop élevé face à la concurrence qui a mis en place des lignes de productions dédiées aux voitures électriques, avec des plateformes exclusives.

En cause, une mauvaise estimation des volumes de ventes : Toyota prévoyait d’écouler 3,5 millions de voitures électriques d’ici 2023, soit un tiers de sa production annuelle. Mais en pratique, la demande des voitures électriques a tellement bondi que les constructeurs automobiles prévoient de vendre environ 50 % de voitures électriques par an d’ici 2023.

On espère alors que Toyota officialise au plus vite ce nouveau plan pour arrêter de vanter les bienfaits de l’hybride face à la voiture électrique.


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