Toyota a trouvé un moyen de réduire drastiquement le prix des voitures électriques

 
Toyota mise désormais sur des pièces venues de Chine pour tirer le prix de ses voitures électriques vers le bas. Une stratégie qui semble payer pour la marque, qui a encore du mal à croire à cette motorisation.
Crédit : Toyota

Les voitures électriques continuent de se démocratiser partout dans le monde. Si leur part de marché reste encore assez timide en Europe, elle remonte cependant tout doucement après une année 2024 difficile. Mais tout n’est pas rose non plus. Car de nombreux automobilistes estiment que cette motorisation reste encore bien trop chère pour eux.

Une nouvelle stratégie pour Toyota

Cela est toutefois peu à peu en train de changer au fil des années, à tel point que le prix du thermique et de l’électrique seront bientôt équivalents. On le doit notamment à la chute des coûts de production, grâce notamment à la baisse des prix des matières premières. C’est par exemple le cas du lithium, qui n’a cessé de chuter ces dernières années. Ce n’est pas tout, car certains constructeurs ont aussi une solution pour tirer encore plus le tarif de leurs autos vers le bas. Et c’est justement cette stratégie qui a été adoptée par Toyota.

Mais de quoi s’agit-il ? Et bien tout simplement de se tourner vers la Chine. Si la firme japonaise a encore du mal à être pleinement convaincue par la voiture électrique, elle n’a plus vraiment le choix. Et pour séduire les clients et vendre ses autos au plus grand nombre, elle doit afficher des prix attractifs. Pour y arriver, Toyota a pris une décision importante pour son nouveau SUV, le BZ3x. Elle a décidé de l’équiper d’un moteur électrique produit en Chine. Et ce alors que la voiture l’est également, puisqu’elle est destinée à ce marché.

Crédit : Toyota

Elle est en effet née de la co-entreprise créée par Toyota et GAC et avait été officiellement présentée au mois d’avril 2024 avant d’être lancée un an plus tard. Le SUV électrique est annoncé comme la voiture zéro-émission (à l’échappement) la plus abordable du constructeur japonais. Elle démarre à partir de 15 000 euros environ dans l’Empire du Milieu. Et cela, on le doit en grande partie à ses pièces produites localement. C’est particulièrement le cas de son moteur, conçu par la firme nippone Nidec.

Si cette dernière est basée à Kyoto, elle fabrique le moteur du BZ3x en Chine, comme l’explique Electrek. Et ce même si l’entreprise admet que la conception de ce dernier a été « incroyablement difficile ». Pour le constructeur, c’est pourtant l’une des manières les plus efficaces de réduire les coûts de développement de ses autos. Ce qui se répercute bien évidemment sur le prix final payé par les clients. D’ailleurs, le président de Nidec, Mitsuya Kishida explique que 99 % des matériaux et des pièces composant le moteur viennent de Chine.

Une solution d’avenir

On le sait, la production chinoise est actuellement l’une des moins chère au monde. Cela notamment car le prix de l’énergie est moins élevé qu’en Europe, tout comme le coût de la main d’œuvre. Ce qui permet aux constructeurs de pouvoir réduire les tarifs de leurs autos pour les automobilistes. Et donc de vendre plus et ainsi d’inonder le marché. Une stratégie qui s’avère d’ailleurs payante, car le Toyota BZ3x a été le véhicule étranger le plus vendu dans l’Empire du Milieu en mai 2025. Cela alors que ce fut le 2ème mois complet de sa commercialisation seulement.

Un titre qu’il a même pu conserver au mois de juin, avec pas moins de 6 030 unités vendues, rien qu’en Chine. Pour un total de 20 000 exemplaires depuis ses débuts. Mais a t-il un jour des chances d’être aussi commercialisé en Europe ? Sans doute, même si la firme n’a rien confirmé pour le moment. Mais si cela finit par être le cas, son prix devrait être revu fortement à la hausse. Et ce en raison des droits de douane mis en place par l’Union Européenne sur les autos produites dans l’Empire du Milieu.

Crédit : Toyota

Une chose est sûre, ce modèle pourrait donner des sueurs froides à la Tesla Model Y, qui coûte actuellement deux fois plus cher en Chine. Cependant, le gouvernement veut serrer la vis afin d’éviter que les constructeurs ne tirent trop les prix vers le bas. Cela pourrait notamment se traduire par la mise en place d’un tarif plancher, sous lequel les marques ne pourraient pas aller. Mais pour le moment, rien n’a encore été confirmé, et les marques peuvent continuer sur leur lancée.


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