C’est une action en justice que l’on avait presque oubliée, et pourtant, elle est en train de prendre une tournure peu enviable pour Valve. C’est en 2021 que Wolfire Games, le studio derrière Humble Bundle, a porté plainte aux États-Unis contre l’éditeur de Steam pour abus de position dominante. Une démarche accompagnée, la même année, par un autre procès antitrust intenté par un autre studio, Dark Catt.
Les commissions de 30 à 20 % retenues par la plateforme pour chaque vente de jeu, jugées comme une « norme industrielle » par Valve, sont l’un des principaux éléments retenus par Wolfire Games et Dark Catt. Et ce, alors même qu’une partie de la concurrence (notamment Epic Games Store et Microsoft) n’en prélève que 12 %. Si l’éditeur de Steam perd son procès, il pourrait donc être dans l’obligation de mettre la main au porte-monnaie pour dédommager les deux studios sur les commissions qu’ils lui ont reversées, et ce, sur plusieurs années.
Si les démarches de Wolfire Games et de Dark Catt ont été rejetées dans un premier temps par la justice américaine, les éditeurs ont eu le droit de réviser leur copie pour relancer le procès, conjointement, l’année suivante. L’épisode judiciaire vient cependant d’évoluer de manière significative, puisqu’il a été élargi en recours collectif. Ce qui signifie, en l’occurrence, que les deux plaignants initiaux pourront être rejoints par d’autres studios. Une mauvaise nouvelle pour Valve qui peut avoir d’importantes conséquences.
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Une décision de justice qui pourrait coûter beaucoup plus cher que prévu à Valve
Comme le relève GamesIndustry, en l’état, le géant américain pourrait devoir de l’argent à « toutes les personnes ou entités qui, directement ou par l’intermédiaire d’un agent, ont payé une commission à Valve dans le cadre de la vente ou de l’utilisation d’un jeu sur la plateforme Steam à partir du 28 janvier 2017 et jusqu’à aujourd’hui ». Aïe ! Cette décision ne concernerait, en l’état, « que » les jeux achetés aux États-Unis, ou s’appliquerait à des éditeurs basés dans le pays de l’Oncle Sam.
Tous les dés ne sont pas encore jetés, et il reste encore du temps avant que la justice américaine prenne sa décision et que les différents acteurs aient fini d’avancer leurs pions. Ce nouvel épisode ne va cependant pas du tout dans le sens de Valve, qui s’est vu dans le même temps rejeter sa demande d’exclusion du témoignage d’un expert, un certain Dr Steven Schwartz.
Affaire à suivre, donc.
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