On a enfin une date précise de l’arrivée des voitures électriques de Xiaomi en Europe

Peu de gens auraient prédit l’arrivée de Xiaomi dans le secteur des voitures électriques, et peut-être encore moins se seraient avancés sur un succès commercial.

Pour aller plus loin
Rouler dans la Xiaomi SU7 : aussi chic qu’une Porsche, aussi abordable qu’une Tesla

Et pourtant, le succès de la SU7 et le lancement tonitruant du YU7 semblent donner raison à la stratégie de Lei Jun. Une belle santé, confirmé par la publication des résultats du deuxième trimestre sur le site de Xiaomi, et l’opportunité d’une annonce sur leur arrivée en Europe.

Une rentabilité dès la fin d’année ?

Et les chiffres sont plutôt bons. Entre avril et juin 2025, et malgré les polémiques suite à l’accident mortel d’avril, Xiaomi a livré 81 302 voitures électriques – à comparer aux 27 307 immatriculations sur la même période l’année précédente, et qui amène les ventes du premier semestre 2025 à plus de 157 000 unités.

Ces bons chiffres de vente s’accompagnent d’un autre indicateur : le prix moyen d’achat, qui est passé de 228 644 yuans (env. 27 350 euros) à 253 662 yuans (env. 30 350 euros) – un effet bénéfique de la SU7 Ultra, version sportive et onéreuse de la berline électrique.

De fait, les pertes de l’activité « Smart EV, AI and Other New Initiatives » se réduisent à 300 000 000 yuans contre 500 000 000 au premier trimestre 2025, soit l’équivalent de 441 euros par voiture vendue.

Une impressionnante progression, donc, et l’arrivée du YU7 dans les rues au second semestre fait croire à plusieurs spécialistes que l’activité « voitures électriques » de Xiaomi pourrait être rentable avant la fin de 2025. Une sacrée performance pour une industrie éminemment complexe, et ce en moins de deux ans de commercialisation.

Une arrivée en Europe qui se confirme

Et si le succès commercial des Xiaomi électriques repose exclusivement sur la Chine, son unique marché, le géant chinois se fait plus insistant sur des désirs d’expansion, et cette annonce a été l’occasion d’en savoir plus.

Bloomberg relate ainsi la prise de parole de son président, Lu Weibing, qui a confirmé la volonté de Xiaomi d’arriver en Europe en 2027. Une confirmation des dires du PDG, le médiatique Lei Jun, qui avait annoncé cette même échéance lors du lancement du YU7.

Xiaomi travaille déjà sur l’acceptation et la reconnaissance grand public de ses voitures sur le marché européen : le coup d’éclat du record de la Xiaomi SU7 Ultra sur le circuit allemand du Nürburgring ou son arrivée sur Gran Turismo étant de bons exemples.

En coulisse, ça travaille. La création d’un centre de recherche et développement en Europe (avec le débauchage de haut cadres des premiums allemands) avec déjà une SU7 de test immatriculée en Allemagne, sans oublier une équipe de ventes dédiée aux marchés étrangers sont autant d’indices sur le sérieux et la volonté de Xiaomi de proposer une gamme cohérente avec les goûts européens.

Reste que tout n’est pas gagné pour ce marché, acquis aux marques historiques et dont le protectionnisme pourrait représenter une barrière commerciale, notamment via les surtaxes douanières sur les voitures électriques produites en Chine. Réponse dans quelques années.