
Xiaomi vient de lancer la commercialisation de la YU7, sa deuxième voiture électrique, un grand SUV sportif, après la SU7, une berline sportive. Nous nous sommes rendus à Pékin sur l’invitation de la marque, pour un roadtrip aller / retour de 300 km entre Pékin et Aranya.
Étant détenteur d’un permis de conduire chinois (le rédacteur de cet essai habite à Shenzhen, NDLR), j’ai eu la chance de pouvoir conduire la YU7 aussi bien en ville, sur autoroute, mais aussi sur des routes de montagne.
Je vous amène avec moi pour vous faire découvrir cette voiture électrique, vraiment très impressionnante, sur de nombreux points de vue. La fiche technique, certes, mais également toutes les technologies embarquées, dont certaines sont tout simplement une première dans l’industrie.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi YU7 |
---|---|
Dimensions | 5,00 m x 1,99 m x 1,60 m |
Puissance (chevaux) | 690 chevaux |
0 à 100km/h | 3,23 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 253 km/h |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Essayez-la | Fiche produit |
Début de l’essai et découverte de la voiture
Il est exactement 9h00 ce dimanche 22 juin 2025 lorsque nous entrons dans le parking de notre hôtel à Pékin pour prendre possession de notre Xiaomi YU7 pour son essai routier. Le briefing de la veille nous a mis en attente et l’excitation est palpable pour tous les médias présents, après tout nous faisons partie de la première équipe internationale pour un circuit organisé par Xiaomi. Bien que nous ayons vu beaucoup de photos de la voiture, on est surpris en regardant dans l’habitacle de se rendre compte de l’espace intérieur.

Après quelques explications de notre instructeur, il s’installe au volant et nous prenons place dans la voiture, en direction du parc forestier d’Aranya. Nous évitons les bouchons ce dimanche matin en quittant cette métropole tentaculaire, notre voyage d’environ 250 kilomètres en ville, autoroute et route de montagne, a pour objectif d’évaluer le bond audacieux de Xiaomi dans l’automobile avec le YU7, leur deuxième véhicule électrique.

Dès les premières minutes à bord de la YU7, on comprend que Xiaomi ne s’est pas simplement aspiré des meilleurs, ils ont eu une réflexion bien à part sur l’amélioration de la vie à bord du véhicule, en particulier pour les familles. Nous entrons dans une catégorie de voitures électriques premium-luxury qui pour moi, n’existe pas encore en France, à part peut-être chez Porsche et Mercedes.
Premières Impressions : le design YU7
Comme souvent dans l’univers automobile, la première impression d’un véhicule se joue sur son design extérieur, et force est de constater que Xiaomi frappe un grand coup avec son YU7. Les stylistes ont magistralement su reprendre les codes visuels qui ont fait le succès de la berline SU7 – ces optiques avant et ce bandeau lumineux arrondi arrière désormais signature de la marque – pour les intégrer dans une silhouette SUV qui n’est pas sans rappeler l’élégance du Ferrari Purosangue.

Un rapport roue-carrosserie de 3:1 et un rapport roue-hauteur de 2:1:1 préservent les proportions caractéristiques de Xiaomi, conférant au véhicule une posture de SUV sportif surbaissé et des passages de roues prononcés. Cela sera peut-être le seul défaut esthétique sur la YU7 en finition standard dont la garde au sol est de 185mm et les passages de roues un peu trop prononcés par rapport aux finitions Pro et Max qui intègrent la suspension pneumatique permettant de faire varier la garde au sol.
La véritable prouesse de la YU7 réside dans cette capacité à contenir visuellement un gabarit pourtant généreux. Avec ses dimensions de 4,999 mm de long, 1,996 mm de large et 1,600 mm de haut, la YU7 se positionne directement face au BMW X5 (4,935 × 2,004 × 1,755 mm), référence du segment des SUV premium de grande taille. Et pourrait même rivaliser avec un Audi Q7 (5,064 mm × 1,970 mm × 1,703 mm) tout en adaptant un profil plus bas, et donc plus sportif que ces dernières.

Ces mensurations, loin d’être anodines, trouvent leur justification à bord où l’habitabilité à cinq places se révèle donc particulièrement généreuse. Une véritable leçon de style donnée par les designers de Xiaomi, qui parviennent à concilier présence routière imposante et harmonie des proportions. Et ce ressenti est partagé par la presse automobile européenne avec qui j’ai pu discuter pendant cette première journée.
Au lancement, la YU7 sera disponible avec 4 teintes : Orange coral, Gris beige, Vert pin, bleu tourbillon et Cendre Violet. À part le gris, Xiaomi cible donc des couleurs assez flash pour souligner la sportivité du YU7. Vous aurez le choix entre 6 jantes de 19, 20 et 21 pouces avec une monte de pneus Michelin sur les 2 dernières tailles. Des inserts en carbone réel seront optionnels pour les prises d’air avant et capot ainsi que le béquet arrière.

Habitacle : très haut de gamme
La qualité de la présentation intérieure positionne immédiatement le YU7 comme une offre premium-luxury sur notre modèle Max avec les sièges en cuir Nappa, le tableau de bord en carbone tressé et le simili-alcantara qui habille l’habitacle. L’empattement de 3 mètres offre aux passagers arrière un espace pour les jambes exceptionnel, tout en conservant un coffre arrière de 678 litres et un coffre avant de 141 litres pour un total de 819 litres. Avec les sièges rabattus, on atteint un total de 1 970 litres en prenant en compte le frunk.
À titre de comparaison, une Tesla Model Y plus compacte (4,7 mètres de long) annonce respectivement 822 et 116 litres soit un total de 938 litres et 2 138 litres avec les sièges rabattus.
L’espace pour les passagers et le volume de rangement sont certainement parmi les meilleures que j’ai pu tester, et une configuration idéale pour les longs trajets à 4 (ou à 5 personnes) comme pour notre expédition.

Durant les premières 45 minutes qui nous emmènent sur l’autoroute, notre instructeur nous explique toutes les fonctions du véhicule, et il n’y a pas trop de 45 minutes pour en faire le tour. Xiaomi veut frapper fort.
En m’installant au siège avant passager du YU7 Max, la première chose qui frappe est l’espace qui s’offre autour de moi, les espaces de rangement que l’on a tout autour de soi et l’intégration transparente de l’écosystème de Xiaomi.
L’écran tactile panoramique 4K de 16,8 pouces domine le tableau de bord, fonctionnant sous HyperOS – le système d’exploitation propriétaire de Xiaomi. C’est pour moi un aspect que je redoute étant un utilisateur d’appareils Apple sous écosystème iOS. Mais Xiaomi a bien évolué sur son intégration à ce système depuis le lancement de la SU7. Nous y reviendrons.

Conduite : des performances de très haut vol
La variante YU7 Max que nous testons dispose d’une configuration à double moteur avec transmission intégrale produisant 690 ch (508 kW) et 717 Nm de couple. L’accélération de 0-100 km/h est donnée à 3,23 secondes. Nous n’avons pas pu tester le départ-arrêté, mais à la vue des accélérations et de la reprise que nous avons pu tester, cela semble cohérent. La livraison instantanée de couple caractéristique des moteurs électriques offre une capacité de dépassement fluide sur les autoroutes menant hors de Pékin.
J’aime aussi les 5 modes de conduite qui s’affichent avec le nombre de chevaux disponibles, dont le mode débutant qui bride la puissance à 190 chevaux avec des accélérations linéaires, ce qui permettra un temps d’adaptation aux nouveaux utilisateurs d’un véhicule électrique.



Avec la BYD Dolphin Surf, BYD secoue le marché de la voiture électrique. Disponible à partir de 19 990 €, cette citadine a une autonomie de 507 km et se recharge de 30 à 80 % en 22 minutes seulement !
La suspension pneumatique permet d’ajuster la rigidité de la caisse en mode sport jusqu’à 47 % par rapport à celle mesurée en mode standard. La YU7 analyse et s’ajuste automatiquement en fonction de l’état de la route, mais nous n’avons pas pu le vérifier lors de notre essai puisque nous étions sur des routes en parfait état.
À noter que la YU7 possède aussi un mode « suspension intelligente » qui lui permet de se rappeler par géolocalisation des endroits auxquels la suspension doit se surélever pour franchir des obstacles que vous aurez sauvegardé sur la carte.
À la fin d’une heure de route – incluant les vitesses d’autoroute, l’utilisation de la climatisation et le trafic mixte – le YU7 démontre une gestion énergétique très satisfaisante, avec l’ordinateur de bord projetant 510 kilomètres d’autonomie restante.
La conduite autonome sur la YU7
Xiaomi a fait le choix de maintenir un LiDAR sur le toit en position central avant, cela sera certainement un avantage sécuritaire et technologique sur les capacités en autopilot que nous n’avons pas eu l’opportunité de tester en ville.
Sur autoroute, le système est opérationnel, il nous faudra plus de temps pour l’évaluer. On note également que le système ADAS est piloté par la dernière puce de Nvidia, la Drive Thor, avec une puissance de calcul de 700TOPS dont on vous avez déjà parlé ici.

Un premier focus sur les innovations Xiaomi dans la cabine de la YU7
Hypervision : cet écran n’est rien d’autre qu’une révolution dans le domaine de l’automobile par sa disposition, son design et la rapidité à laquelle on s’y adapte. Alors que nous venions de découvrir le nouveau système AR-HUD sur la Xpeng G7, Xiaomi risque déjà de mettre cette technologie en difficulté pour imposer un nouveau standard. À noter tout de même que nous ne pouvons pas encore comparer puisque nous n’avons pas pris la route avec le Xpeng G7, nous sommes simplement montés à bord à l’arrêt. L’écran est très lisible même sous fort soleil. C’est vraiment très bien intégré, et on a l’impression que l’écran flotte au-dessus de la planche de bord.

Le mode « réduction de nausée »
Une innovation sur la YU7 vient de l’analyse des ingénieurs de Xiaomi sur le fonctionnement des accélérations et les à-coups dû au freinage régénératif. Co-développé avec l’Hôpital Huashan et l’Hôpital Tongren de Pékin grâce à des recherches sur le mal des transports, les modèles d’accélération raffinés réduiront la sensation de recul brusque de la tête causée par un mouvement à haute vitesse. La logique de freinage régénératif optimisée réduit le tangage et diminue le roulis de la carrosserie.
De même, le logiciel contrôlera le roulis en virage via le réglage du châssis, minimisant les vibrations et les stimuli de mouvement pour les passagers. On nous a montré des certificats d’essais hospitaliers sur des tests de conduite réels avec des patients, ce qui constitue une approche prometteuse de Xiaomi pour aider les nouveaux clients à s’adapter aux véhicules électriques en s’attaquant à l’une de leurs préoccupations. Conduite fluide et linéaire pour un confort maximal.

Cette fonctionnalité démontre l’approche scientifique et médicale de Xiaomi pour résoudre un problème concret lié à l’adoption des véhicules électriques, en collaborant avec des établissements hospitaliers reconnus pour développer des solutions basées sur des données médicales.
Synergie d’Écosystème : L’avantage Xiaomi ?
Peut-être l’aspect le plus convaincant de l’expérience YU7 est la façon dont elle s’intègre de manière transparente avec l’écosystème plus large de Xiaomi. La connectivité smartphone va au-delà du simple mirroring (comme Apple CarPlay ou Android Auto) – le véhicule devient une extension de votre téléphone.
Les 5 écrans de la voiture interagissent entre eux et Xiaomi incluent des boutons programmables connectés en Bluetooth qui peuvent etre attachés par aimants dans l’habitacle pour contrôler : la navigation, les sélections musicales, les préférences de contrôle climatique, et même le positionnement des sièges. L’écran arrière détachable est illustré ci-dessous.
Cette approche d’écosystème représente un changement fondamental dans la pensée automobile. Plutôt que de traiter la voiture comme un produit isolé, Xiaomi exploite leur position en tant qu’entreprise technologique complète pour créer une expérience utilisateur unifiée qui s’étend de votre poche à votre allée. Je ne suis pas utilisateur de l’ecosystème Xiaomi, mais je peux comprendre l’avantage pour ses nombreux utilisateurs en Chine.
Les différents moteurs de la Xiaomi YU7
Performances et Conduite
Caractéristique | Standard | Pro | Max |
---|---|---|---|
Rayon de braquage minimum (m) | 5,7 | 5,7 | 5,7 |
Accélération 0-100 km/h (s) | 5,88 | 4,27 | 3,23 |
Vitesse maximale (km/h) | 240 | 250 | 253 |
Autonomie WLTP (km) | 490 | 640 | 610 |
Puissance et Motorisation
Spécification | Standard | Pro | Max |
---|---|---|---|
Puissance maximale (ch) | 292 | 496 | 690 |
Puissance de pointe (kW) | 215 | 365 | 508 |
Couple de pointe (Nm) | 440 | 757 | 866 |
Système de transmission | Moteur simple (RWD) | Double moteur (AWD) | Double moteur (AWD) |
Batterie et Recharge
Caractéristique | Standard | Pro | Max |
---|---|---|---|
Plateforme haute tension | 800V | 800V | 800V |
Type de batterie | Lithium fer phosphate (LFP) | Lithium ternaire (NMC) | Lithium ternaire (NMC) |
Capacité batterie (kWh) | 96,3 | 101,7 | 101,7 |
Temps de recharge rapide | 21 min de 10% à 80% | 12 min de 10% à 80% | 12 min de 10% à 80% |
Si la version de base du YU7 est équipée avec une batterie LFP, réputée pour être moins vulnérable aux incendies, les 2 versions haut de gamme continue d’utiliser une chimie NMC qui développe certes, de meilleures performances de charge-décharge mais, est aussi plus cher. Dans tous les cas, il s’agit d’une architecture 800 volts.
La recharge est très rapide avec la version haut de gamme et la batterie de 101,7 kWh : 12 minutes pour passer de 10 à 80 %. Sur la version à batterie de 96 kWh, le même exercice se fait en 21 minutes.
Du côté de l’autonomie, Xiaomi annonce entre 760 et 835 km d’autonomie selon les versions, sur le cycle CLTC chinois. Soit environ entre 670 et 740 km sur le cycle européen WLTP.
Système de Freinage
Position | Type |
---|---|
Freins avant | Étrier fixe à quatre pistons |
Freins arrière | Étrier EPB |
Pneus en option 21 pouces | 245/45 R21 |
Pneus en option 21 pouces arrière | 275/40 R21 |
En dehors des capacités d’accélération et des montées en vitesse, toutes les versions de la YU7 disposent de freins avant à 4 pistons. De marque Brembo sur notre version Max d’essai, le freinage de la voiture de 100 à 0km/h est enregistré à 33,9 metres, une performance similaire à une Porsche Cayman.
Une cabine dans laquelle il fait bon vivre
En outre d’être luxueuse et comfortable, la cabine est très silencieuse. On apprécie certains details tels que la boite à gants dont l’ouverture est sécurisée avec un code à 4 chiffres, un tiroir de rangement de 5,2 litres sous le siège arrière gauche destinés aux enfants, le frigo de 4,6 litres rangé sous la console centrale, les 2 chargeurs sans-fil de 80W sur la console avant, le système audio 23 haut-parleurs en interne permettant un rendu Dolby Atmos 7.1.4.

Ayant un véhicule sur lequel l’ouverture du coffre avant se situe encore avec un levier sous le tableau de bord, j’apprécie les efforts de Xiaomi pour faciliter l’ouverture du coffre avant qui s’avère pratique dans de nombreux scenarios. Ils ont mis le paquet pour vous aider à ouvrir et refermer ce « frunk » qui peut être contrôlé par clé UWB (géo-localisable) sur téléphone, par un bouton physique extérieur au-dessus du passage de roue, par commande vocale depuis l’intérieur ou l’extérieur du véhicule, depuis l’écran central ou avec la clé physique.
Le toit vitré n’est pas ouvrant, mais photochromique pour bloquer jusque 99,9% du spectre UV et 99,86% du spectre IR. Si nous ne pouvons pas mesurer ces chiffres, notre essai s’est déroulé sur une journée très ensoleillée et j’ai pu constater que le toit, obscurci en 55 secondes, ne laissait passer aucune lumière. Le soleil apparaissait comme un rond très faiblement lumineux à travers la vitre obscurcit. Moins impressionnant que la technologie mise en place par Zeekr, mais tout aussi efficace.
Précisons que le toit photochromatique est une technologie qu’on retrouve aussi chez Porsche, Volkswagen et Renault.

En dehors d’une certification OEKO-TEX – qui certifie un environnement propice aux bébés – la YU7 dispose d’une certification HEPA sur la filtration de l’air extérieur qui passe dans la cabine. C’est rassurant même si nous n’avons pas pu le vérifier puisque la qualité de l’air était très bonne lors de notre essai. Les sièges avant massant, chauffants, ventilés et « zero gravité » permettent au passager et au conducteur de voyager et se reposer en tout confort.

Aux places arrière, aucun problème aux genoux ou en garde au plafond, malgré mes 1,83 mètre et bien que la hauteur du YU7 soit seulement de 1,600 mètres. À noter que les dossiers arrière sont indépendants et peuvent s’incliner à 135 degrés.
Les constructeurs automobiles traditionnels et les spécialistes des voitures électriques doivent maintenant faire face aux entreprises technologiques qui apportent des perspectives, ressources, et capacités différentes au développement de véhicules.
Le risque de la YU7 est de vouloir trop en faire au niveau logiciel
Si cette premiere prise en main m’a convaincu que Xiaomi est devenu un acteur sur lequel il faudra compter dans l’automobile de par leur réalisation sur le design et la mise à niveau matérielle sur la YU7, ce nouveau véhicule ouvre un nouveau chapitre sur les risques logiciels des véhicules connectés. En effet à vouloir trop bien faire sur la partie logicielle, j’ai l’impression qu’il y’a maintenant trop d’options et de paramètres logiciels que le conducteur doit, ou peut, paramétrer.
Malgré les commandes vocales, notre instructeur a passé beaucoup trop de temps à régler la voiture en délaissant la route des yeux pour regarder l’écran central. Les menus sont certes deplaçables et interchangeables, mais tous ces réglages sont des secondes en moins où l’on quitte la route des yeux. On peut certes activer l’autopilote pour faire ses réglages mais il n’empêche que cette profusion d’options, de réglages, de préférences d’affichage et de menus amènent une inattention sur la conduite et cela me parait comme un risque majeur pour la conduite.
Sécurité active et passive
Nous attendrons ici les retours des organismes indépendants C-NCAP et C-IASI qui semblent avoir validé plus de 50 tests avant le lancement. Nous avons été bombardés d’informations techniques sur la sécurité active et passive du véhicule, en particulier sur la construction acier-aluminium de la cabine et de sa résistance aux chocs. Il semble donc que la voiture soit sur de bonnes bases pour répondre aux attentes sécuritaires des utilisateurs.

Il est également à noter que la voiture est montée en standard avec des « pneus EV » qui réduisent le contact au sol pour réduire la consommation énergétique, ils ont eu tendance à sous-virer en conduite rapide sur les routes de montagne, il faudra passer à une pneumatique plus sportive telle que les Michelin Pilot Sport EV pour piloter sur de telles routes. Les jantes arrière de notre version Max nécessitent une monte en 275/40 R21.
Tarifs et concurrence
Le PDG de Xiaomi, Lei Jun, a annoncé les tarifs du YU7 durant la cérémonie de présentation à Pékin. Il faut compter 254 500 yuans (environ 30 300 euros) pour la version Propulsion. 279 900 yuans (environ 33 300 euros) pour la version Pro et 329 900 yuans (environ 39 000 euros) pour la Max.
Précisons que la voiture est pour le moment uniquement commercialisée en Chine, tout comme la Xiaomi SU7. Lei Jun ne s’en cache pas : il veut que ses voitures soient vendues partout à travers le monde à terme. Des rumeurs annoncent 2027 pour l’Europe, mais les premiers pays servis en dehors de la Chine devrait être en Asie, et notamment la Russie.
Au niveau de la concurrence en France, la YU7 se placerait pour moi en face d’un Porsche Cayenne électrique ou BMW X5 électrique en termes de finition, matériaux et espace dans l’habitacle. Mais ces véhicules n’existent pas encore.
La voiture est bien supérieure en tout point au Tesla Model Y à part le volume de rangement. En Chine, on pourrait comparer la YU7 à la Zeekr 7X mais tous les journalistes présents étaient unanimes sur le fait que la YU7 est un cran au-dessus à tous les niveaux si ce n’est la vitesse de recharge.
Bien sûr, on peut comparer avec la Porsche Taycan, au tempérament plus sportif, mais aussi bien moins habitable. Après tout, c’est normal, il ne s’agit pas d’un SUV mais d’une berline.
La Route Qui Raconte Une Histoire
On a l’impression que Xiaomi a beaucoup appris de la SU7. La YU7 donne l’impression d’être une voiture fondamentalement meilleure, avec des matériaux plus premium, une qualité d’assemblage plus rigoureuse, globalement on sent une montée en gamme par rapport à la SU7, s’orientant vraiment vers le territoire premium… Mes points forts :
1. La réflexion qui y a été investie : ils ont vraiment réfléchi à la façon dont les gens utilisent une voiture, sans se contenter de reprendre ce que font tous les autres. Des solutions très intelligentes, chaque idée de la SU7 améliorée. C’est une voiture que les femmes vont adorer autant que les hommes.
2. En plus d’être pratique, elle est spacieuse, tant pour les bagages que pour les occupants. Les sièges arrière offrent un excellent soutien des cuisses, les sièges avant ont aussi leurs astuces. C’est une voiture plus grande qu’on ne le pense, mais qui paraît plus petite en personne.
3. Elle est aussi plus belle en personne. Les photos donnent un arrière un peu plat. En réalité, on voit vraiment les courbes de la partie arrière. Elle est aussi assez basse, très élancée, et le vert est une couleur qui claque. Un vrai attrape-regard.

Je pense que le plus grand défi de Xiaomi va être de répondre aux demandes de production et aux commandes futures du YU7. Les ventes internationales ne peuvent pas commencer tant que la demande n’est pas satisfaite en Chine. C’est environ 30 semaines pour la SU7, la YU7 pourrait prendre bien plus. Une nouvelle usine est en construction, je pense qu’ils en ont besoin de plus.
Globalement, un produit très impressionnant, qui démontre à quelle vitesse les marques apprennent en Chine. J’aurai un autre article qui reviendra en détail sur les systèmes, les logiciels, la vie à bord et l’amélioration de la compatibilité du YU7 avec les utilisateurs de téléphones Apple sous iOS.
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