450 km d’autonomie électrique : comment cette voiture hybride chinoise fait mieux que certaines électriques

Xpeng fait partie de ces constructeurs automobiles chinois méconnus il y a quelques années et qui arrivent en force en Europe. La firme est notamment présente au salon de Munich, où elle multiplie les annonces en tout genre. Cat elle possède une solide stratégie pour se faire une place sur le Vieux Continent.

Une nouvelle version pour le monospace

C’est ainsi que l’entreprise a confirmé l’arrivée chez nous de la berline P7+ et de la Mona M03. À cette occasion, nous avons également eu l’opportunité de nous installer à bord du X9, un grand monospace 100 % électrique. Ce dernier chasse notamment sur les terres du Denza D9 que nous avions pu essayer en Chine. Et voilà qu’il va bientôt se décliner en une toute nouvelle version, comme l’a expliqué He Xiaopeng, le patron de la marque.

Ce dernier a rappelé la stratégie du constructeur, baptisée « Une voiture, deux fonctions ». Concrètement, cela signifie que les voitures électriques de Xpeng vont également avoir le droit à une version avec une batterie plus petite et un moteur thermique. En somme, il s’agira de variantes à prolongateur d’autonomie. Et le premier modèle à bénéficier de cette nouvelle approche sera le nouveau X9, comme l’annonce le site Car News China. Ce dernier se déclinera en une version EREV sous peu.

Il aura le droit à la nouvelle plateforme SEPA 3.0 développée en interne, également connue sous le nom d’architecture Kunpeng AI. Et c’est elle qui permettra l’ajout d’un moteur thermique sur les autos électriques de la marque. Il ne s’agira pas à proprement parler d’autos hybrides rechargeables avec un moteur essence qui sera relié aux roues. Ce dernier prendra plutôt la forme d’un prolongateur d’autonomie, puisque le bloc thermique ne permettra pas de faire tourner les roues. Il jouera simplement le rôle d’un générateur.

Pour aller plus loin
Voitures électriques à prolongateur d’autonomie (REEV / EREV) : avantages et inconvénients de cette technologie

Ainsi, le Xpeng X9 pourra avoir le droit à un accumulateur un peu plus petit. Cependant, selon les premières informations, la batterie LFP (lithium – fer – phosphate) du monospace devrait tout de même afficher une capacité particulièrement généreuse.

Celle-ci est annoncée à 63,3 kWh, ce qui permet à la voiture de parcourir jusqu’à 450 kilomètres en mode 100 % électrique. Une valeur exprimée selon le cycle chinois CLTC, ce qui donne environ 382 kilomètres selon l’homologation européenne WLTP. Ce qui reste très élevé tout de même.

Tout n’est pas rose

Ce n’est pas tout, car l’autonomie cumulée est quant à elle annoncée à 1 600 kilomètres en une seule charge, soit environ 1 360 kilomètres WLTP. En ce qui concerne la recharge, celle-ci pourra atteindre une puissance maximale de 5C, ce qui correspond à environ 316,5 kW. Un chiffre très élevé, qui pourra être atteint grâce à l’architecture 800 volts du monospace. Celui-ci embarquera un petit moteur essence 1,5 litre de 148 chevaux. Actuellement, le Xpeng X9 culmine à 503 chevaux dans sa version 100 % électrique.

Il se dit que son prix pourrait être moins élevé que la version 100 % électrique, qui démarre actuellement à partir de 359 800 yuans. Ce qui correspond à 43 174 euros selon le taux de change actuel.

Mais attention, car c’est là que ça devient un peu compliqué. Surtout si le constructeur chinois veut commercialiser le monospace en Europe. Ce qui semble être prévu, s’il l’a amené à Munich. Car en Europe, les voitures à prolongateur d’autonomie sont considérées comme des électriques.

Résultat, elles sont soumises aux droits de douane particulièrement élevés. En revanche, en France, le gouvernement les considère comme des hybrides rechargeables. Et dans ce cas, elles n’ont pas le droit au bonus écologique. Pire encore, elles sont aussi soumises au malus au poids. Or, cette version pèse pas moins de 2 750 kilos, ce qui correspond à une taxe de 30 euros par kilo supplémentaire au dessus de la limite de 1,6 tonne. Ce qui donne 21 530 euros au total.