Comment les voitures électriques chinoises de Xpeng ont réussi à dépasser Tesla sur un point clef

 
Si la startup chinoise Xpeng s’est fortement inspirée des voitures électriques de Tesla et a appris du constructeur américain, elle fait désormais mieux que ce dernier, notamment sur la conduite autonome.
XPENG G6 // Source : XPENG

Il y a encore quelques années seulement, les constructeurs automobiles chinois étaient quasiment inconnus chez nous. BYD ou encore Xpeng étaient des noms dont presque personne n’avait entendu parler, et surtout pas le grand public. Mais depuis, les choses ont fortement évolué.

Quand l’élève dépasse le maître

Aujourd’hui, BYD est le leader mondial de la voiture électrique, devant Tesla. Et la firme américaine, dont les ventes sont en perte de vitesse, n’en a pas fini avec la Chine. Car une autre marque commence elle aussi à faire mieux sur certains points. Il s’agit de Xpeng, fondée en 2014 et qui a fait son arrivée sur le Vieux Continent en 2024. Ce dernier chasse désormais sur les terres de la firme d’Elon Musk, alors qu’il commercialise des berlines et des SUV électriques.

Chez nous, les G6 et G9 rivalisent notamment avec les Model Y et Model X. En Chine, la Mona M03 concurrence frontalement la Model 3. Et on peut dire que le succès est au rendez-vous pour le constructeur chinois, dont les ventes mondiales ont progressé de 190 % sur les dix premiers mois de l’année 2025. Au total, la firme a vendu 14 803 véhicules électriques en Europe sur cette même période. Et la croissance du constructeur ne fait que commencer, tandis qu’il a déjà dépassé Volkswagen en devenant le 6ᵉ plus grand vendeur de véhicules électriques dans le monde, avec une part de marché de 3,1 %.

Xpeng P7 // Source : Xpeng

Cependant, Tesla reste encore 2ᵉ, tandis que BYD est sur la plus haute marche du podium. Mais si Xpeng reste derrière son rival américain en termes d’immatriculations, il fait mieux sur un autre point. C’est en effet ce que confirme le site Automotive News Europe. Il s’agit de ses technologies d’aide à la conduite, et d’une en particulier.

La marque chinoise, qui s’est fortement inspirée de la firme américaine, propose un système de conduite autonome basé sur l’intelligence artificielle. Et comme Tesla, elle fait l’impasse sur le capteur LiDAR en se concentrant uniquement sur les caméras. Xpeng n’hésite pas à saluer le travail de la marque, affirmant que cette dernière est « meilleure et tous les autres ne sont que des suiveurs ». Cependant, là où le Chinois fait mieux, c’est qu’il est parvenu à vendre sa technologie à d’autres constructeurs.

Une influence forte

Ce que Tesla n’arrive pas à faire, comme l’avait déploré son patron Elon Musk dans un tweet de novembre 2025 : « j’ai essayé de proposer une licence pour la conduite entièrement autonome (FSD) de Tesla, mais ils n’en veulent pas ! ». Il explique que les constructeurs potentiellement intéressés « évoquent timidement la possibilité d’implémenter la FSD dans le cadre d’un programme minuscule sur 5 ans, avec des exigences irréalisables pour Tesla ». Pourtant, Xpeng s’est bel et bien inspiré de la firme basée au Texas pour diversifier ses activités. Au point de dépasser son maître.

Philippe Houchois, analyste automobile chez Jefferies, indique d’ailleurs qu’« à ce stade, la diversification des activités de Xpeng est celle qui se rapproche le plus de celle de Tesla ». Car comme son rival américain, la marque chinoise commercialise des voitures électriques, mais aussi des solutions technologiques diverses. Et elle a récemment levé le voile sur un robot, annoncé comme le plus avancé et réaliste de l’industrie. De quoi là encore faire mieux que l’Optimus de Tesla ?

Xpeng G6 (2025) // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Quoi qu’il en soit, la firme d’Elon Musk a inspiré de nombreuses marques chinoises. Et tout particulièrement son modèle commercial, « qui consiste à proposer des véhicules électriques connectés dans le but de vendre des logiciels avec une marge plus élevée ». Mais il semblerait désormais que Tesla se soit laissé battre à son propre jeu, par ses nouveaux rivaux de surcroît. Car en attendant, le constructeur est dans une situation délicate, avec des ventes qui stagnent. Et il ne parvient pas encore à rendre son FSD (full self-drive) disponible en Europe.


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