Il y a encore quelques années seulement, la marque Leapmotor était totalement inconnue dans nos contrées. Fondée en 2015, la firme chinoise n’est arrivée qu’assez tardivement en Europe, d’abord par l’intermédiaire d’un importateur avec sa petite T03 que nous avions pu essayer.
Une stratégie bien huilée
Mais les choses ont bien changé, sous l’impulsion du groupe Stellantis. Ce dernier a vu le potentiel de la jeune marque chinoise, à l’heure où les constructeurs de l’Empire du Milieu débarquent en force en Europe. C’est ainsi que le groupe franco-italien a décidé d’investir pas moins de 1,5 milliard d’euros dans l’entreprise. Le but ? Vendre ses voitures électriques sur le Vieux Continent et rivaliser avec BYD, qui reste le leader mondial du secteur.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Leapmotor ne compte pas se reposer sur ses acquis, bien au contraire. La firme possède aujourd’hui une gamme très complète en Europe, avec sa citadine mais aussi son C10 et son récent B10. De plus, elle a aussi levé le voile sur un autre SUV, le B05, qui va bientôt démarrer sa commercialisation. Et le succès est au rendez-vous, car les ventes mondiales de la marque sont au plus haut. Mais pas question de stopper les efforts.
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Car l’entreprise a une stratégie bien huilée pour se faire une place sur le marché, comme l’explique le site Automotive News Europe. Et elle mise tout particulièrement sur son B10, qui est son premier modèle à avoir été conçu sous l’égide de Stellantis. Le SUV électrique sera aussi sa première voiture à être assemblée en Europe. Ce qui devrait lui permettre d’échapper aux droits de douane mis en place par Bruxelles. Affiché à partir de 28 400 euros seulement, il mise notamment sur des groupes motopropulseurs à bas coût.
Le but ? Proposer un prix très bas pour les clients, tout en maximisant la marge pour le constructeur. Et cela afin de compenser les droits de douane qui sont actuellement en vigueur, puisque le véhicule est produit en Chine. Pour mémoire, la taxe est de 30,7 %, ce qui se répercute inévitablement dans le prix de l’auto. Cela devrait changer dès 2026, date à laquelle le B10 devrait être produit en Espagne. Mais on ne sait pas encore laquelle pour le moment.
Une nouvelle version sous le capot ?
Mais ce n’est pas tout, car le constructeur mise sur un large choix de motorisations pour séduire les clients avec son B10. Comme pour le C10, il devrait avoir le droit à une variante dotée d’un prolongateur d’autonomie. Ce système, qui rencontre un succès grandissant en Chine consiste à ajouter un moteur essence, qui n’est pas relié aux roues. Ce dernier permet en fait simplement de jouer le rôle de générateur pour la batterie. Ce qui a pour but d’augmenter considérablement l’autonomie, sans avoir besoin de penser à la recharge.
Pour le moment, Leapmotor n’a pas encore décidé si cette déclinaison serait aussi produite en Espagne, ce qui serait judicieux. Car les autos à prolongateur d’autonomie sont considérées par Bruxelles comme des modèles électriques, et sont donc soumises aux droits de douane.
Mais une chose est sûre, la firme croit dur comme fer à cette alternative, comme l’explique Francesco Giacalone, directeur produit de Leapmotor International. Ce dernier indique qu’« avec les EREV, nous attirons les clients qui sont attirés par les véhicules électriques ».
« Mais qui ne sont pas encore prêts pour un véhicule à batterie uniquement et l’anxiété liée à l’autonomie et à la charge ». Cette version devrait voir le jour au cours de six prochains mois. À noter aussi qu’une variante à transmission intégrale serait aussi au programme pour le SUV, qui n’a le droit qu’à un moteur de 217 chevaux actuellement. Pour mémoire, deux batteries LFP (lithium – fer – phosphate) sont disponibles, offrant une autonomie maximale de 435 kilomètres avec l’homologation WLTP.
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