Face aux désirs insistants d’expansion européenne des marques chinoise, l’Union européenne avait répondu avec des surtaxes douanières sur les voitures électriques produites en Chine pouvant dépasser les 45 %.
Peu importe : de plus en plus de marques chinoises trouvent des stratagèmes : soit en développant les ventes de voitures hybrides, non impactées par les douanes, soit en fabriquant leurs voitures électriques en Europe. Après BYD et son usine en Hongrie, Leapmotor, marque associée à Stellantis, semble se diriger vers cette solution.
L’usine en Espagne se confirme
Le média chinois FNews, relayé par CnEVPost, a de nouvelles informations en la matière. Déjà évoquée dans des rumeurs, l’usine Stellantis de Saragosse, en Espagne, serait bel et bien retenue pour fabriquer des Leapmotor.
L’usine, ex-GM, assemble actuellement des Peugeot E-208, Opel Corsa et Lancia Ypsilon et aurait débuté des travaux d’aménagement pour accueillir les Leapmotor. Des travaux qui devraient être terminés au troisième trimestre 2026 (à l’été, donc).
Le B10, SUV compact qui se lance en ce moment-même en Europe à partir de 29 900 euros (peut-être moins), sera le premier à sortir de la ligne de production. La B05, son dérivé compact présenté à l’IAA de Munich dans quelques jours, suivra un peu plus tard.
Suffisant pour être considéré made in Europe ?
Cette information rappelle, évidemment, la première tentative de Leapmotor de fabriquer des voitures électriques en Europe. Pour sa petite T03, une rivale de la Dacia Spring, Leapmotor pensait qu’il suffirait d’envoyer des caisses préassemblées à l’usine de Tychy, en Pologne, pour contourner les droits de douane et bénéficier du bonus écologique français.
Las, devant un durcissement des règles, Leapmotor avait dû abandonner sa tentative et la T03 est désormais importée de Chine. La tentative de l’usine espagnole sera-t-elle plus probante ?
Il semblerait que oui, puisque les B10 et B05 devrait être produits (et non assemblés) dans l’usine. L’UE demande que 40 % des composants de la voiture soit fabriqués en Europe pour être considérée comme une fabrication européenne.
Cela pourrait bien être le cas si Leapmotor travaille avec les sous-traitants locaux, sans oublier l’usine de batteries CATL qui sort de terre à Saragosse, et qui devrait être fonctionnelle… fin 2026. Les planètes pourraient s’aligner.
Si les conditions sont remplies, alors les Leapmotor B10 et B05 seraient exonérés de surtaxe douanière, ouvrant ainsi la porte à d’éventuelles baisses de tarif pour le client. Quant à l’éligibilité au bonus écologique, rien ne dit qu’il sera encore d’actualité l’année prochaine.
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