
Microsoft vient de publier ses résultats trimestriels, et les chiffres racontent une histoire intéressante.
La division « Windows OEM et périphériques » affiche +6 % de croissance, ce qui semble correct. Il faut dire que les licences Windows vendues aux fabricants tiers ont explosé (+18 %), portées par l’arrêt de Windows 10. Lenovo, HP, Dell se frottent les mains.
Mais Surface, le matériel maison de Microsoft ? En chute libre. L’ironie est délicieuse : tout le monde gagne de l’argent sur Windows 10, sauf Microsoft quand il s’agit de vendre ses propres machines.
Les licences Windows : la poule aux œufs d’or
+18 % de revenus sur les licences OEM Windows, c’est du lourd. Pour rappel, une licence OEM, c’est ce que Microsoft facture à HP, Lenovo ou Asus quand ils vendent un PC avec Windows préinstallé. L’arrêt du support de Windows 10 mi-octobre a déclenché un rush d’achats : les entreprises et particuliers qui traînaient des pieds depuis des années ont enfin craqué.
Les fabricants de PC ont vendu « un nombre nettement supérieur d’appareils » selon Microsoft. Le timing était parfait : Windows 10 devient officiellement obsolète, les pros n’ont plus le choix, les ventes décollent. Microsoft encaisse sans lever le petit doigt (ou presque). Pas besoin de R&D hardware, de SAV, de gestion de stock. Juste des licences logicielles à marge colossale.
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C’est le business model rêvé : vendre du vent très cher, laisser les autres gérer la partie pénible.
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Surface : l’échec qu’on essaie de cacher
Maintenant, parlons de Surface. Microsoft mentionne pudiquement que « la croissance de la division a été partiellement freinée par le recul des ventes de son propre matériel ». Surface se plante, mais on va éviter de donner des chiffres précis.
Faites le calcul : licences Windows à +18 %, division globale à seulement +6 %. Ça veut dire que Surface tire violemment vers le bas. Microsoft cache volontairement l’ampleur du désastre en ne publiant pas de chiffres détaillés pour Surface.
Le pire ? Les nouveaux modèles viennent de sortir. Surface Pro 12 et Surface Laptop 7 (ARM avec Qualcomm) en mai, version 5G Intel en juillet. Des lancements récents, du matériel censé être attractif, et ça ne décolle pas. Même pas un petit rebond post-lancement.
Microsoft n’a aucune raison économique de s’acharner sur Surface. Les licences Windows rapportent infiniment plus, sans avoir à gérer du hardware. Surface était censé être une vitrine technologique, montrer la voie aux partenaires OEM. Mais si les ventes sont ridicules et que l’impact marketing est nul, quel est l’intérêt ?
Le problème de fond ? Surface n’a jamais vraiment trouvé son public. Trop cher face aux PC classiques, pas assez sexy face à un MacBook, positionnement flou entre tablette et PC portable. Microsoft excelle à vendre Windows aux autres, mais échoue à vendre des PC sous Windows à son nom.
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