
C’est une route longue et sinueuse qui s’ouvre pour Netflix. 48 heures à peine après l’officialisation du rachat de Warner Bros par la plateforme, Donald Trump a déjà sonné la fin de la récré. Dans une déclaration relayée par Bloomberg le dimanche 7 décembre, le président étasunien a rappelé qu’une fusion-acquisition de cette ampleur « pourrait poser des problèmes ».
Bien évidemment, c’est sur des questions de concurrence que l’accord pourrait bloquer. « C’est une grosse part de marché », rappelle le président en expliquant, en terme sibyllin, que « cela doit être soumis à un processus et nous verrons ce qui se passera. »


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Un chemin semé d’embûches
Le problème étant qu’en récupérant les services de la Warner (et notamment HBO Max), Netflix dépasserait alors tous ses concurrents dans le monde du streaming en termes de revenu et de parts de marché. L’entreprise contrôlerait plus de 30 % du secteur, ce qui est suffisant pour que les autorités antitrust mettent leur nez dans l’histoire. Ce ne sont pas les seules à vouloir regarder le dossier de près d’ailleurs, puisque Donald Trump a expliqué qu’il s’impliquerait personnellement dans l’affaire aussi.
L’ombre de Trump sur cette affaire pourrait compliquer les choses pour Netflix. D’abord parce que l’offre concurrente de Paramount avait jusque-là les faveurs de la Maison-Blanche. Il faut dire que son PDG, David Ellison, est un proche de Donald Trump et a récemment réitéré sa fidélité au mouvement MAGA en payant 16 millions de dommages et intérêts au président pour étouffer un scandale médiatique.

Cependant, Ted Sarandos, PDG de Netflix, s’est aussi permis une petite visite à Donald Trump avant l’annonce de rachat pour tenter de prendre la température. De quoi arracher quelques louanges de la part du président, qui assure que Netflix « est une entreprise formidable qui a fait un boulot phénoménal », mais sans plus.
L’Europe aussi s’échauffe
Il n’y a d’ailleurs pas que le pouvoir étasunien qui s’est inquiété de ce rachat. Les autorités britanniques ont déjà tiré la sonnette d’alarme avec une députée s’inquiétant publiquement des conséquences que cela pourrait avoir sur les prix des plateformes de streaming. Quand on se souvient de la difficulté avec laquelle le gendarme de la concurrence britannique a donné son accord pour la fusion de Microsoft et Activision, cela promet.
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Les autorités européennes n’ont pour leur part pas encore réagi, mais nul doute que les élus bruxellois auront aussi leur mot à dire sur la question. Il se passera sans doute quelques années avant que l’histoire ne s’achève et le happy end n’est pas garanti pour Netflix.

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