Rentabilité d’une installation solaire : l’outil officiel européen fait peau neuve pour des calculs ultra-fiables

 
L’outil officiel européen pour estimer la production (et donc le rendement) des panneaux solaires pour les particuliers vient de connaître sa plus grande mise à jour depuis 2011. Les bases de calcul ont été mise à jour, de quoi estimer plus finement la production d’une future installation solaire.
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PVGIS, l’outil officiel européen d’estimation de la production des modules solaires, gagne en précision. Après une récente mise à jour, le système est beaucoup mieux adapté aux modèles les plus récents de panneaux photovoltaïques.

De nombreux paramètres sont à prendre en considération pour pouvoir estimer la production (et donc le rendement) d’une installation photovoltaïque : ensoleillement, orientation et inclinaison des modules, technologie utilisée, qualité du matériel, etc.  D’où l’importance de faire appel à un professionnel, un expert en mesure de réaliser les calculs.

Mais depuis près d’une vingtaine d’années, les particuliers ont à leur disposition une solution permettant d’estimer eux-mêmes la production de leurs panneaux photovoltaïques. Il s’agit du Photovoltaic geographical information system (PVGIS), un outil en ligne gratuit créé en 2007 par la Commission européenne. Le projet a été lancé dans le but d’accompagner le développement des renouvelables.

Ce système s’appuie sur de nombreuses données telles que la localisation, la météo, et d’autres informations pour simuler la production d’une installation. Il était, dans un premier temps, accessible uniquement en Europe, mais il est désormais disponible dans le monde entier, à l’exception de l’Arctique.

Un outil adapté aux panneaux solaires actuels

Encore aujourd’hui, la recherche autour des performances des panneaux solaires se poursuit. Au fil des années, le rendement et la qualité de ces équipements évoluent. Pourtant, jusqu’à récemment, PVGIS était adapté aux modèles datant de près de quinze ans. Cette année, le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne a ainsi effectué une mise à jour afin d’aligner le système aux technologies photovoltaïques actuelles.

Concrètement, les chercheurs ont actualisé les coefficients utilisés pour estimer la production des modules. Ces valeurs n’avaient pas été revues depuis 2011 pour les panneaux en silicium cristallin, et depuis 2010 pour les modèles dits à « couches minces », notamment ceux en cuivre-indium-diséléniure et en tellurure de cadmium.

Des résultats désormais plus précis

Dans le cadre de cette mise à jour, l’équipe de recherche a réalisé différents tests sur différentes technologies de panneaux photovoltaïques, dans des conditions variées. Selon les résultats de recherche publiés dans la revue Progress in Photovoltaics, l’amélioration des coefficients a permis de réduire l’erreur des estimations pour les panneaux modernes.

Pour les panneaux en silicium, le taux d’erreur moyen est passé de 3,5 % à moins de 1 %. Les modules à couches minces ont eux aussi bénéficié de cette amélioration : l’erreur est tombée de 4,9 % à 2,8 % pour les panneaux en cuivre-indium-diséléniure, et de 3,7 % à 1,65 % pour ceux en tellurure de cadmium.

Interface de PVGIS

PVGIS offre ainsi des résultats plus précis pour les équipements en silicium. Et c’est une bonne nouvelle, car cette technologie domine très largement le marché avec une part supérieure à 90 %. Les panneaux en silicium doivent leur succès à leur meilleur rendement, qui s’élève à plus de 20 %, contre environ 10 à 13 % pour les modules à couches minces. Dans les années à venir, on peut aussi s’attendre à ce que le système corresponde également aux cellules en pérovskite, une autre technologie qui devrait équiper les futures générations de panneaux solaires.


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