
Si les voitures électriques ont moins de chance de prendre feu que les voitures thermiques selon plusieurs études, c’est autre chose pour les vélos électriques – sans que cela ne soit courant pour autant, rassurez-vous. Clairement, un vélo musculaire n’a aucune raison ou presque de prendre feu, mais la présence d’une batterie et d’un circuit électrique sur un vélo, couplée à des normes pas toujours respectées peut entraîner des incendies. Pour tenter de limiter ce risque, la Bicycle Association (BA), représentant la majorité des fournisseurs de vélos électriques au Royaume-Uni, vient de présenter un plan d’action adressé au gouvernement.
Mieux contrôler les ventes pour éviter les incendies
L’une des premières mesures de ce plan d’action d’une vingtaine de pages proposée par la BA propose de s’attaquer aux « importations à haut risque, notamment via les marchés en ligne », qui se montrent difficiles à contrôler.
Il est en effet possible d’acheter via Internet un vélo électrique, généralement en provenance d’Asie, et de se le faire livrer directement à la maison. Le souci étant que ce vélo électrique ne respecte pas toujours les normes en vigueur, aussi bien en termes d’assistance électrique qu’en matière de sécurité.
Pour aider les consommateurs à s’orienter vers des vélos électriques sûrs et fiables, le plan de la BA indique que plusieurs initiatives existent déjà, dont voici les principales. On retrouve la création du « BA register of safety-audited eBike brands », mais aussi de l’agrément « E-bike Positive Responsible Retailer Pledge » décerné aux magasins s’engageant à fournir uniquement des vélos électriques, des batteries et chargeurs de rechange sûrs et légaux, et habilités pour effectuer des réparations en sécurité.
Lutter contre les vélos non homologués
Un autre risque sont les vélos électriques non homologués, souvent transformés avec des kits, qui ne respectent pas les normes et peuvent être dangereux. Pour la plupart, il ne s’agit en réalité plus de vélos, mais de cyclomoteurs électriques non homologuées puisque le pilote n’a soit pas besoin de pédaler pour les faire avancer, soit dans l’illégalité en raison d’une vitesse trop élevée apportée par l’assistance.

Selon la BA, retirer du marché ces kits d’électrification de vélo aurait comme conséquence d’améliorer la sécurité routière et de limiter les risques d’incendie. Le gouvernement britannique est alors invité à combler le vide juridique qui permet à ces vélos d’exister.
Un marché du vélo électrique menacé
L’un des problèmes est que les bons payeurs trinquent pour les mauvais payeurs. Les incendies de vélos électriques poussent par exemple les assureurs à augmenter les primes d’assurance.
On retrouve même des interdictions locales, comme le Transport for London (équivalent de la RATP), qui a interdit sur son réseau les monocycles et trottinettes électriques non pliables depuis le 31 mars. Et comme l’explique Cycling Industry News, la TfL reconnaît que la plupart des vélos électriques sont sûrs, mais un petit nombre d’incendies sur le réseau de transport a motivé cette décision.

Autre mesure contre les incendies vélos électriques, le Government Property Agency (GPA) britannique interdit de stocker un vélo électrique et de le charger au sein d’un bâtiment gouvernemental, et ce sans distinction qu’il s’agisse d’un vélo homologué et vérifié ou non.
Résultat, les consommateurs auraient tendance à se méfier et à se détourner du vélo électrique. Un petit nombre de distributeurs et de fabricants ne respectant pas les règles vient rendre difficile l’activité aux concurrents plus sérieux respectant les normes.
Une ambitieuse réforme à venir ?
Le plan d’action de la BA propose donc comme mesures principales de renforcer l’application des réglementations existantes, encadrer strictement les ventes en ligne pour éviter la distribution de vélos illégaux, responsabiliser les acteurs de la livraison à domicile (livreurs de la gig economy), souvent utilisateurs de vélos électriques n’étant pas toujours homologués, adapter le droit pour interdire les kits ou véhicules non conformes, édicter des règles spécifiques sur les batteries et enfin sensibiliser massivement le public avec des campagnes sur la bonne utilisation et l’entretien d’un vélo électrique.

Toutefois, le plan d’action de la BA incite le gouvernement à collaborer et échanger avec les acteurs légitimes du vélo électrique. L’idée est de ne pas faire d’amalgame et potentiellement interdire des produits sûrs et légaux en raison d’une incompréhension. Une communication officielle est aussi demandée pour mieux faire la distinction entre vélos légaux et illégaux, et enfin, une approche réglementaire nationale est demandée plutôt que de laisser l’appréciation aux régions de légiférer librement sur le sujet.
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