Il existe aujourd’hui plusieurs solutions pour réduire le temps de charge d’une voiture : réduire la taille de la batterie ou augmenter la puissance qu’elle peut encaisser. Le souci, c’est qu’opter pour la première solution a aussi pour impact de réduire l’autonomie, bien qu’avoir un gros accumulateur ne soit pas toujours bénéfique non plus. La seconde option est également difficile à mettre en oeuvre, en raison de contraintes techniques liées notamment au refroidissement et au risque d’échauffement.
La batterie semi-solide comme solution
Certes, la NASA a développé un câble refroidi par un liquide diélectrique (qui ne conduit alors pas le courant) permettant de délivrer jusqu’à 2 400 ampères et de recharger une voiture électrique en cinq minutes. Mais celui-ci est encore loin de la production. L’une des principales solutions envisagées par les constructeur reste donc la batterie solide, qui offre de nombreux avantages. Parmi eux, un risque de surchauffe moindre, permettant une recharge plus rapide, ainsi qu’une densité accrue augmentant la capacité et l’autonomie, à taille égale par rapport à un accumulateur à électrolyte liquide classique.
Mais il y a un couac. Si ce type de batterie est très prometteur, il ne devrait pas voir le jour sur un véhicule de série avant une décennie selon les spécialistes, en raison des difficultés d’industrialisation. En attendant, les constructeurs et équipementiers planchent sur des alternatives, dont les batteries semi-solides. Une technologie encore en développement mais déjà produite de série par certaines entreprises comme Dongfeng et WeLion, qui équipe les Nio ET5 et ET7.
Mais voilà qu’une autre société chinoise arrive sur le marché, bien décidée à en découdre et à se faire une place. Il s’agit de Funeng Technology, qui développe elle aussi sa propre batterie à l’état semi-solide, qui permettrait également de réduire l’écart de prix entre les voitures électriques et thermiques. Comme l’explique le site chinois It Home, la solution de l’entreprise serait même déjà très avancée.
En effet, la production en série de ces accumulateurs, qui offrent une meilleure densité énergétique que les batteries lithium standard en conservent un électrolyte liquide, a déjà commencé. Plusieurs exemplaires seraient même déjà sortis des chaînes de productions de Funeng Technology au mois de septembre. Mais pour l’heure, on ne sait pas encore quels modèles de voitures électriques seront potentiellement équipées de cette technologie, alors que l’entreprise n’a donné aucun détail.
Une impressionnante vitesse charge
Selon les informations du média chinois, la densité énergétique de cette technologie connue sous le nom de SPS (Super Pouch Solution) serait 12 % supérieure à celle des batteries 4680 développée par Tesla. La durée de vie serait également trois fois plus longue. Plusieurs tailles de batteries seront alors proposées par l’entreprise, de 75 à 150 kWh, pouvant atteindre une autonomie de 1 000 kilomètres. Une valeur qui nous rappelle la promesse de plusieurs constructeurs, dont Zeekr, qui a récemment dévoilé sa 001.
Si cela est déjà très impressionnant, il faut aussi évoquer la puissance de charge. Celle-ci pourrait en effet dépasser largement les 300 kW pour atteindre les 500 voire 600 kW. A comparer à la Tesla Model 3 plafonne à 250 kW, la puissance maximale délivrée par les Superchargeurs V3 et qui passera à 350 kW avec la V4. Ainsi, la batterie de 75 kW, d’une capacité proche de la berline dans sa version Long Range peut être rechargée de 10 à 80 % en seulement 10 minutes. A titre de comparaison, la Model 3 nécessite entre 25 et 30 minutes sur le même exercice.
Ainsi, la batterie de Funeng Technology affiche un taux de charge de 4C (qui correspond la vitesse de charge selon la taille de la batterie, ici 75 kWh, multiplié par quatre soit 300 kW), dépassant également de loin la Kia EV6 avec ses 2,33C, qui passe de 10 à 80 % en 18 minutes. Un chiffre atteint en partie grâce à son architecture 800 volts autorisant une charge plus rapide qu’avec un système 400 volts standard. En pic, il y a fort à parier que la batterie semi-solide de Funeng Technology dépasse les 500 kW.
Mais l’entreprise chinoise n’est pas la seule à faire de belles annonces. En effet, le géant CATL développe également une batterie très prometteuse, connue sous le nom de Qilin 3.0 CTP. Elle équipera des voitures électriques dès 2023 et pourra alors être rechargée en seulement dix minutes, affichant ainsi un taux de charge identique de 4C. Cela correspond alors à une puissance moyenne de 400 kW pour une capacité de 100 kW. Encore plus impressionnant que la solution proposée par Funeng Technology, qui permettrait alors de tirer parti des bornes les plus puissante d’Europe, fournies par Circontrol et Fastned. En chine, Nio travaille de son côté au développement de points de charge allant jusqu’à 500 kW.
Pour aller plus loin
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