Les batteries semi-solides à l’autonomie record pourraient bientôt arriver en Europe

 
Le groupe chinois SAIC, qui possède notamment la marque MG vient d’annoncer qu’elle équipera bientôt l’une de ses voitures électriques d’une inédite batterie semi-solide. Une technologie très prometteuse, qui pourrait faire son arrivée en Europe d’ici peu avec la commercialisation d’un nouveau modèle. L’objectif : proposer des autonomies records.

Si les ventes de voitures électriques s’accélèrent dans le monde entier, avec par exemple une part de marché de 20 % en Europe, tout le monde n’est pas encore prêt à sauter le pas. Et ce en raison de certains freins, comme le prix et l’autonomie, mais les choses commencent à s’améliorer sur ces deux points précis.

Une nouvelle batterie

En effet, les constructeurs ainsi que les équipementiers ce cessent de travailler au développement de nouvelles technologies, notamment autour des batteries. Ces dernières revêtent une importance capitale, puisqu’elles représentent environ 40 % du prix total d’une voiture électrique et qu’elles sont garantes de l’autonomie. Un détail qui peut parfois changer la donne et convaincre les clients, qui veulent parcourir au moins 400 kilomètres en une seule charge.

Parmi les solutions les plus prometteuses, citons la batterie solide. Mais cette dernière ne devrait pas voir le jour tout de suite, bien que de nombreuses entreprises comme Nissan y travaillent. En attendant, les marques travaillent donc sur une alternative, la batterie semi-solide. Et certaines sont déjà bien avancées, à l’image du groupe chinois SAIC. Si vous ne connaissez pas ce nom, vous avez sans doute déjà entendu parler de ses voitures, puisqu’il s’agit de la maison-mère de la marque MG, qui propose notamment la MG4.

L’entreprise vient d’annoncer une bonne nouvelle, relayée par le site It Home. En plus de développer des autos électriques, elle travaille également à la conception de batteries. C’est ainsi qu’elle s’est associée en août dernier à Qingtao Energy, l’un des principaux fabricants nationaux de batteries à semi-conducteurs. Vous l’aurez compris, le but ici est bien sûr d’équiper ses voitures zéro-émission (à l’échappement) de nouveaux accumulateurs.

Ces derniers seront donc dotés d’un électrolyte solide et constituent une alternative à la batterie solide à 100 %, qui n’est pas encore tout à fait prête. Et bonne nouvelle, on sait déjà quelle voiture sera la première à être dotée de ce tout nouveau pack, qui offre de nombreux avantages sur lesquels nous allons revenir. Il devrait s’agir de l’IM L6, une grande berline électrique qui s’annonce comme une rivale de la Tesla Model 3 et dont la commercialisation est imminente.

Une arrivée en Europe ?

Pour le moment, nous ne savons pas encore grand-chose sur cette nouvelle batterie semi-solide, aussi connue sous le nom de batterie à semi-conducteurs. Et pour cause, la capacité et la puissance de charge qu’elle sera en mesure d’encaisser n’a pas été dévoilée, alors que cette dernière n’en est encore qu’au début de sa conception. Néanmoins, elle ne devrait pas tarder à voir le jour, comme l’affirme le groupe chinois qui se montre très optimiste à ce sujet.

Selon lui, les premiers exemplaires seront produits en série à partir de cette année, sans plus de précision pour le moment. Pour mémoire, les batteries solides ne devraient quant à elles pas arriver avant la fin de la décennie, au moins. En attendant, la technologie semi-solide offre une plus grande densité d’énergie que les chimies LFP (lithium – fer – phosphate) et NMC (nickel – manganèse – cobalt), de même qu’un prix réduit. Ce qui devrait aider à faire chuter le coût des voitures électriques, alors que le cours du lithium est déjà en baisse.

De plus, ce type de technologie est également plus sûre, avec des risques de fuite réduits. Ce qui devrait rassurer les plus inquiet à ce sujet. Et la bonne nouvelle, c’est que nous devrions également profiter de cette innovation en Europe sous peu. En effet, IM va lancer sa L6 chez nous, même si sa date d’arrivée n’est pas encore connue avec précision. Pour mémoire, cette dernière se déclinera en deux et quatre roues motrices, allant jusqu’à 787 chevaux.

Sa batterie pourrait atteindre une capacité de 100 kWh tandis qu’elle afficherait une autonomie allant jusqu’à 800 kilomètres en une seule charge. Un chiffre qui s’entend selon le cycle chinois CLTC, ce qui donne environ 680 kilomètres WLTP. Son prix démarre à partir de 229 900 yuans, soit environ 31 480 euros, mais il devrait être plus élevé à son arrivée en Europe. D’autant que la voiture ne sera pas éligible au bonus écologique.

SAIC ne serait pas le premier constructeur à proposer une voiture électrique dotée de batteries semi-solides. C’est déjà le cas de Nio, avec son immense batterie de 150 kWh dans la Nio ET7. Mais uniquement en Chine pour le moment, avec une autonomie de 1 000 km, même si la voiture est également commercialisée en Europe.


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