
Les voitures électriques continuent à se démocratiser, et c’est une très bonne chose. On rappelle que cette motorisation est plus respectueuse de l’environnement que les autos thermiques. Elle est aussi moins coûteuse à l’usage. Cependant, tout n’est pas rose non plus, et fabriquer un véhicule, même zéro-émission (à l’échappement) reste polluant.
La fin d’une aventure
Comme nous l’avions expliqué dans un précédent article, c’est en fait la carrosserie qui est la plus nocive pour la planète. Et ce quelle que soit la motorisation. Heureusement, il existe une solution qui permet de rouler en électrique sans avoir à fabriquer de nouvelles voitures. Il s’agit du rétrofit. Pour rappel, cette pratique consiste à transformer une auto thermique, souvent ancienne, en véhicule électrique. Pour cela, le moteur et la boîte de vitesse sont remplacés et une batterie est ajoutée.


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C’est par exemple ce qu’a fait l’entreprise Electrogenic avec une Mazda MX-5. En France, cette solution est très appréciée et de plus en plus répandue. On pense par exemple à la société GCK, qui transforme des Renault Clio 3 et Kangoo. Il y a aussi Lormauto, qui fait aujourd’hui parler d’elle. L’entreprise avait été fondée en 2020 et avait une spécialité : le rétrofit des Renault Twingo de première génération. Le tout dans une usine située au cœur de la Normandie.

Une activité made in France, qui va finalement prendre fin. C’est en effet ce qu’annonce le co-fondateur de la société, Franck Lefevre dans un post publié sur LinkedIn. Ce dernier indique sans détour que « cette semaine, Lormauto va s’arrêter ». Mais quelle est la raison ? Dans un commentaire publié juste en dessous, le dirigeant explique que la seule erreur de l’entreprise est « d’avoir sous-évalué les forces adverses ». Concrètement, il vise notamment la vente de voitures électriques neuves, qui serait responsable de la disparition de Lormauto.
Franck Lefevre critique directement le gouvernement, qu’il accuse d’avoir tué l’entreprise. Car ce qu’il manquait, c’est avant tout du financement, largement insuffisant. Pourtant, Bbifrance ainsi que le ministère de l’Industrie avaient prévu un investissement d’environ 2 millions d’euros comme le relate Automobile Propre. Le co-fondateur explique cependant qu’« alors qu’un plan de financement avait été mis au point avec le ministère de l’Industrie, Bpifrance a réécrit les règles en cours de route. Accord politique balayé. Urgence ignorée. Engagements requalifiés. Avenir industriel piétiné ».
Un manque d’aides et d’incitations
Pour rappel, le rétrofit est officiellement légal depuis 2020, mais à condition de respecter certains critères bien précis. Evidemment, c’était le cas des Twingo proposées par Lormauto. Celles-ci affichaient une autonomie maximale de 100 kilomètres avec sa batterie LFP (lithium – fer – phosphate) de 16 kWh qui se recharge en 5 heures environ. La citadine peut atteindre une vitesse maximale de 130 km/h et embarque un moteur de 52 chevaux. L’entreprise française affichait de très grandes ambitions, comme le rappelle Numerama. Et pour cause, elle prévoyait de transformer pas moins de 3 000 véhicules par an.
Présente au Mondial de l’auto de Paris 2024, la société tricolore avait inauguré son usine en 2023 et prévoyait d’y employer environ 120 personnes. Il n’en sera donc finalement rien. La faute à la stratégie du gouvernement, qui a préféré mettre l’accent sur les voitures neuves. Et cela à grands renforts d’aides en tout genre, alors que le rétrofit a été mis de côté. Certes, un coup de pouce est proposé par l’État, mais il culmine à 5 000 euros pour ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 7 500 euros.

À titre de comparaison, le bonus écologique avait un temps été plafonné à 6 000 euros, même s’il est aujourd’hui de 4 000 euros maximum. Le gouvernement a aussi proposé un leasing social, afin d’inciter les automobilistes à acheter des autos électriques neuves. Mais Franck Lefevre ne se résigne pas. Il estime en effet que « concevoir et produire une voiture électrique accessible et réparable est possible. Donc mon combat continue. Parce que si on ne construit pas le monde dans lequel on croit, on fait quoi ? ». Reste à savoir si un potentiel repreneur pourrait se manifester avant que l’entreprise ne ferme définitivement…
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