5G : « nous y croyons, contrairement à d’autres », déclare le PDG d’Orange

Tacle à la carotide

 

Le PDG d’Orange se dit prêt pour la 5G. « Nous y croyons, contrairement à d’autres » déclare-t-il dans une interview accordée au journal Les Echos. Un petit tacle envoyé à ses concurrents Bouygues Telecom et SFR qui cherchent depuis quelques mois à ralentir le déploiement du réseau de demain.

Stéphane Richard, PDG d’Orange, en 2016. Crédit : École polytechnique – J.Barande / Wikimedia

Stéphane Richard, PDG d’Orange, a accordé une interview à nos confrères des Échos dans l’édition du 14 juin 2020. Interrogé sur le déploiement de la 5G, il s’est dit prêt pour les enchères prévues en septembre et le lancement des premières offres commerciales :

Nous serons parmi les premiers dans la 5G car nous y croyons, contrairement à d’autres, manifestement.

Les « autres », ce sont SFR, mais surtout Bouygues Telecom. Les deux concurrents de l’opérateur historique font des pieds et des mains pour retarder le lancement de la 5G en France. La semaine dernière, Martin Bouygues et Didier Casas étaient entendus au Sénat. Ils n’ont pas caché leurs inquiétudes notamment au sujet de Huawei qu’ils ont choisi pour équiper leur réseau, mais qui pourrait sortir du deal. Les deux cadres expliquaient alors que les enchères n’avaient aucun caractère d’urgence et qu’une éviction de Huawei représenterait un revers conséquent pour eux. Didier Casas allait même plus loin en affirmant que la 5G n’aurait vraiment d’intérêt qu’à partir de 2023.

Alléger le déploiement

Si tous les voyants sont au vert chez Orange, le PDG reconnaît tout de même qu’un déploiement allégé serait préférable, d’autant que les technologies actuelles ne permettent pas d’exploiter au mieux la 5G. Il explique :

Commercialiser la 5G alors que les smartphones compatibles ne sont pas encore très présents n’a pas beaucoup d’intérêt. Nous irons à bon rythme, sans se précipiter (…) S’il faut changer quelque chose, c’est plus au niveau du rythme de déploiement de la 5G. Il faudra l’alléger.

En raison de la crise sanitaire, l’Arcep a levé l’obligation de lancer des offres commerciales dans au moins deux villes par opérateur d’ici fin 2020. Néanmoins, elle demande toujours aux opérateurs de lancer des forfaits dès cette année.

Enfin, concernant une potentielle éviction de Huawei, Stéphane Richard se montre serein. « Les contrats [avec ses équipementiers Nokia et Ericsson] sont signés et les tarifs ne bougeront pas quoiqu’il arrive ». Bouygues Telecom, Orange : deux salles, deux ambiances.


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