« Faire le nécessaire pour affranchir les utilisateurs de smartphone » : Librephone veut être le concurrent vraiment libre d’Android

 
Alors qu’Android semble renier quelque peu ses racines open source ces derniers mois, un projet porté par la Free Software Foundation vient d’être annoncé pour porter haut les valeurs du logiciel libre sur nos téléphones portables.
Crédit : Quinn Dombrowski – CC BY-SA 2.0

C’est un projet de longue haleine et très ambitieux que vient d’annoncer la Free Software Foundation (FSF). Connue pour son travail de promotion du logiciel libre, l’association veut désormais développer une alternative à Android et iOS qui permettent à chacun et chacune de goûter à « la vraie liberté » dans le monde mobile.

L’idée est de développer un système d’exploitation alternatif qui soit libre et open source sur tous ses aspects, exactement comme Linux peut l’être face à Windows et macOS en somme.

Un OS compatible avec les apps Android

L’ambition affichée de la FSF est d’appliquer au smartphone « le droit d’examiner, de modifier et de partager les logiciels que chacun et chacune utilise au quotidien ». Un programme évidemment en accord parfait avec les règles fondatrices du logiciel libre qui ont donné naissance à Linux, mais aussi aux licences GNU GPL et à tout un tas d’autres projets.

Pour ce faire, l’association va se reposer sur le travail effectué sur LineageOS, une version alternative d’Android. Le code de cet OS ne respectant pas entièrement la philosophie open source, la FSF veut donc reconstruire un système d’exploitation basé uniquement sur des briques logicielles libres, mais compatibles avec l’écosystème Android. « Librephone vise à combler l’espace entre les distributions existantes d’Android et le vrai logiciel libre », détaille l’annonce.

Pour aller plus loin
L’âge d’or des ROM Android est mort, mais la communauté refuse d’abandonner

L’association va d’abord tenter de trouver un téléphone Android qui se prêtera facilement au jeu du développement libre, puis tentera de remplacer chaque composant propriétaire du système de Google par une alternative open source « Au vu de la complexité du travail, ce projet prendra du temps, mais nous sommes habitués aux enjeux à long terme » explique Zoé Kooyman, responsable à la FSF.

Google verrouille Android

Si Android est techniquement basé sur le noyau Linux, ce qui l’oblige à repartager une bonne partie du code source de son système, des pans entiers de l’expérience se reposent sur des solutions propriétaires. Et récemment, Google a commencé à sérieusement serrer la vis sur le côté « ouvert » d’Android en compliquant l’installation d’applications hors du Play Store et en oubliant de publier le code source de la dernière mise à jour en date.

Pour aller plus loin
Google rend le développement d’Android « privé ». Qu’est-ce que ça veut dire ?

Il est à noter que la Free Software Foundation a récemment été secouée par le retour de son fondateur Richard Stallman, accusé de comportement misogyne, validité et transphobe. D’importants acteurs du logiciel libre, comme la fondation Mozilla, ont dénoncé les propos du responsable.


Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.

Recherche IA boostée par
Perplexity