L’Assemblée approuve le principe d’une taxe GAFAM ++ qui pourrait rapporter « quelques milliards »

 
En plein cœur des débats sur le budget, la commission des finances de l’Assemblée nationale vient d’approuver le principe d’une taxe encore plus agressive pour les géants du net.

Elle avait fait grand bruit en 2019, elle semble passer comme une lettre à la poste en 2025. Le 22 octobre, les députés de l’Assemblée nationale ont approuvé le rehaussement de la taxe sur les services numériques, plus connus sous le nom de taxe GAFA/GAFAM.

Proposé par le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, l’amendement a été largement approuvé au sein de la commission des finances. Il apporte tout de même quelques petites modifications par rapport aux mesures déjà en place, note Le Monde.

De 3 % à 15 % de prélèvement

Le plus notable se situe évidemment du côté du taux de prélèvement qui va passer de 3 % actuellement à 15 % si le budget est adopté. Une augmentation agressive qui vise à corriger le tir par rapport au taux précédent qui était « sans rapport avec les profits réalisés en France par les grands groupes du secteur ». Mais d’après l’amendement, il s’agit surtout « d’un acte de souveraineté fiscale » destiné à répondre « aux tarifs douaniers décidés par les États-Unis à l’encontre de produits français ».

Afin d’épargner un maximum « des acteurs français comme Leboncoin », le seuil de taxation serait également relevé à 2 milliards d’euros, pour que seules les entreprises dépassant cette limite y soient soumises. Une manière de viser surtout les géants du net. Selon des déclarations de Jean-René Cazeneuve faites à l’AFP, ce changement de taux et de seuil pourrait rapporter « quelques milliards d’euros ».

Un amendement similaire avait d’ailleurs été déposé par le député LREM Denis Masséglia sous le slogan « Ils font leurs profits ici, ils paieront ici. ».

Des effets de bord indésirables ?

Si l’intention de répondre aux taxes douanières de l’administration Trump est claire, les effets de bord pourraient être plus compliqués à gérer. Après l’instauration de la première version de la taxe en 2019, les géants du net avaient largement répercuté ce manque à gagner sur les factures de leurs clients et clientes.

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Avec un taux de prélèvement encore plus haut, sans doute que ces mêmes entreprises ne tarderont pas à réagir non plus. À moins que la pression ne vienne directement de Donald Trump lui-même. Le président étasunien ne porte en effet pas vraiment l’Europe dans son cœur.


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