Polestar intègre l’IA Google Gemini dans toutes ses voitures électriques

 
Vous trouviez Google Assistant un peu limité dans votre voiture ? Polestar et Google ont la solution. Le constructeur suédois, tout juste installé en France, va intégrer Gemini à toute sa gamme. Mais attention, ne soyez pas trop pressés : cette intelligence artificielle conversationnelle n’arrivera pas avant un moment.
Polestar 5

C’était inévitable. Depuis le temps que Polestar sert de laboratoire roulant pour Google, il était évident que l’IA de Mountain View finirait par atterrir sur les tableaux de bord suédois. C’est désormais officiel : toute la gamme, de la Polestar 2 à la future Polestar 5, va recevoir Google Gemini.

Mais attendez. Si l’annonce est alléchante, le calendrier l’est beaucoup moins. Alors que la technologie est présentée cette semaine au salon Slush d’Helsinki, le déploiement réel pour le grand public ne débutera qu’en 2026. Google prend son temps, et ce n’est pas le seul bémol.

Gemini Live : la fin du « Ok Google » robotique ?

Concrètement, qu’est-ce que ça change ? Oubliez les commandes rigides du type « Mets la clim à 20 degrés ». Avec l’intégration de Gemini Live, Polestar promet une interaction en langage naturel. L’idée est de pouvoir discuter avec sa voiture comme avec un passager.

Vous activez le système avec un « Hey Google, let’s talk » (ou son équivalent français, on l’espère), et la conversation s’engage. C’est là toute la force de l’IA générative : le système comprend le contexte, les nuances et peut enchaîner les échanges sans que vous ayez à répéter le mot-clé à chaque phrase. C’est une évolution majeure par rapport à l’Assistant Google actuel, souvent très bête dès qu’on sort des sentiers battus.

Polestar profite de l’événement Slush pour montrer cette technologie dans sa future Polestar 5, la GT électrique qui doit porter l’étendard technologique de la marque. Mais la bonne nouvelle, c’est que cette nouveauté sera déployée via une mise à jour logicielle sur les modèles existants. Votre Polestar 2 ne sera pas obsolète.

Le problème de la langue (et du retard)

C’est là que le bât blesse. Si la technologie semble prête, son arrivée est tardive. 2026, c’est loin. Surtout dans un secteur où Volkswagen, DS Automobiles ou encore Peugeot intègrent déjà ChatGPT dans leurs habitacles depuis plusieurs mois. Google, paradoxalement, semble en retard sur son propre terrain de jeu qu’est Android Automotive.

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Pire encore : le lancement initial se fera uniquement en anglais américain. Aucune date n’a été communiquée pour le français ou les autres langues européennes.

Pour un constructeur qui vient tout juste de débloquer sa situation en France (après son long conflit juridique avec Citroën/DS), c’est frustrant. Les clients français devront probablement attendre bien après 2026 pour en profiter pleinement.

Sid Odedra, le patron de l’UX chez Polestar, vend cela comme une avancée pour l’interface numérique. C’est vrai. Mais limiter une fonctionnalité aussi centrale à une seule langue… c’est dommage.

La réalité est simple : Google ne veut pas rater son coup. L’intégration d’une LLM (Large Language Model) dans une voiture pose des questions de sécurité et de distraction au volant bien plus critiques que sur un smartphone.

Si Gemini se met à halluciner des informations sur votre tableau de bord à 130 km/h, c’est un problème. D’où, sans doute, cette prudence excessive.


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