
YouTube verra-t-il bientôt un repoussant « E » rouge plaqué sur son site web ? C’est en tout cas un des futurs qu’imagine un récent collectif qui souhaite développer un « nutri-score du numérique » qui s’inspirerait de ce qui se fait dans la grande distribution pour l’appliquer au web.
Surfant sur l’idée de l’ancien premier ministre Gabriel Attal de créer un « addict-score » pour mettre en garde la jeune génération sur les effets délétères de certaines applications, le nutri-score du numérique souhaite aller plus loin et mieux accompagner parents et enfants dans leur découverte du web.
Une idée encore embryonnaire
Le principe est né dans une tribune publiée par le site Les Échos le 7 mai dernier. Signé par des personnalisés comme Serge Tisseron (psychiatres spécialisés dans le rapport des enfants aux technologies), Justine Atlan (directrice de l’association e-Enfance) ou encore Maëlle Chassard (présidente de Lunii, spécialiste des boîtes à histoire pour enfant), ce texte appelle à dépasser le rejet de principe que peut provoquer l’utilisation du web par les plus jeunes.
« Certains contenus numériques peuvent impacter le sommeil et le langage, voire le développement émotionnel et l’attention », note la tribune, mais d’autres peuvent aussi avoir des « effets positifs sur le développement de l’enfant et sur son ouverture culturelle ». D’où la nécessité de développer un indice clair et compréhensible pour identifier les contenus et les plateformes les plus « responsables ».

C’est là que l’idée devient un peu plus floue. Est-il question de labelliser chaque vidéo ou chaque contenu publié sur le web ? De s’en tenir à donner une note à certaines plateformes qui peuvent parfois héberger le pire comme le meilleur du web ?
Dans un entretien accordé à Libération, Maëlle Chassard dit vouloir s’inspirer du système Pegi qui labellise les jeux vidéo selon leur accessibilité à certaines classes d’âge. « Un petit logo devra être visible à côté ou au début du contenu », détaille la fondatrice de Lunii. Une véritable gageure quand on sait par exemple que 13 000 heures de vidéos sont uploadés chaque jour sur une plateforme comme YouTube.
Un déploiement à grande échelle impossible ?
L’idée est donc de viser plus petit pour le moment. Pour la première version du nutri-score numérique qui devrait voir le jour en 2026, seul un certain type de contenus pour une certaine classe d’âge serait concerné. Libération cite par exemple « les dessins animés chez les 6-10 ans. ». Mais même là, la tâche paraît gargantuesque.
Ce serait d’ailleurs sans compter sur le défi que représenterait la collaboration des plateformes elles-mêmes, qui ont déjà bien du mal à accepter les nouvelles règles européennes sur la modération de contenus.
Pour aller plus loin
Vous pourrez bientôt mieux contrôler ce que votre enfant publie sur YouTube
Comme le vrai nutri-score, l’affichage de cet indicateur ne pourra se faire que sur la base du volontariat, dans un premier temps au moins. À voir si la classe politique s’empare de l’idée ensuite pour lui donner une autre ampleur.
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